
TE VOILA JARDIN
Décamouflée de tes propres mains
Blancia
te voilà accrochée
Haute et ronde la pierre s’est mise en socle
L’oiseau va d’une branche à l’autre
quérir le sauvage constructible
Isolante ta peau garde l’odeur des ruts animaux
mélange de poils et musc pétri au mortier des corps
Au moment où j’atteignais ton estuaire
un coq sorti de la bruyère a ouvert tes genoux au creuset de l’airain
Soulevés par l’atmosphère tes seins décollent
au-dessus de la montagne sans voix pour crier
Je distingue chaque pore de tes escales
à n’avoir nul besoin de m’endormir au laurier
Niala-Loisobleu.
27 Janvier 2023