LA PROMESSE INITIALE


LA PROMESSE INITIALE

Debout dans tes pas matinaux jusqu’au seoir, ce qui demande toujours de faire un effort, ma Vie, la course de ta lèvre silencieuse chemine d’un souffle qui me rappelle la forêt quand mêlés dans la ramure les langues font monter la sève par respect à la promesse initiale.

J’ai ta joue à la poitrine

et j’entends respirer tes pores tournés vers l’ailleurs

L’écarté des rideaux retenant l’obscurité

fait un rai qui t’ouvre en deux

le corail brillant d’humidité

Tu m’appelles mieux qu’avec des mots de ton regard habité de lumière. Des fois ça pince, mais j’aime que tu me la fasses pas laxiste, sans cadeau faible. Comme ça le peu qu’on gagne on le mérite, c’est pas volé. « Apaises-toi, il n’y a qu’un arc-en-ciel autour de toi pour faire le pont de vos traversées, avec qui tu aimes. ». Les nuages étant suffisamment clairs dans leurs expressions sombres, qu’un dessin serait inutile. Faut rincer en soi, sinon rien. Alors je me sors le bleu de ma promesse, je serais à l’image de l’espoir que tu as mise en moi.

Niala-Loisobleu – 31 Mai 2017

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BLEU PHALANGE


BLEU PHALANGE

Au derme traversé

de pierres volantes

passe l’essence au coeur de l’olivier

La nuit accrochée aux levés du soleil

la descente de lit de la rivière

brille à la fourche du pont

Il me jaune comme l’outremer

ce fruit jumeau

vibrant à mes paumes

Des mandolines au cap d’espérance

à la queue des aboiements

d’un océan debout sur le trapèze volant

L’atelier fonde un toi

sur les clavicules d’un mât dressé

au pont d’une baleine

Vague de l’aqueux

sorti du galop de l’écume

que la langue d’un laurier rose

suçote lentement

à saute-mouton sur l’horizon

Niala-Loisobleu – 30 Mai 2017

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A PARTIR DE MON JARDIN D’ECRITURE 1


A PARTIR DE MON JARDIN D’ECRITURE

A Catherine et Alain Petit.

Devant le problème que je dois résoudre après m’y être mis sans le vouloir et où mieux ou pire encore selon son ressenti; j’ai agi en voulant éviter ce qui en définitive est arrivé, je me sens appelé à me présenter tel que je suis. Tellement le risque d’être incompris est grand.

Perdu dans un fourbi hétéroclite parfaitement ordonné, où des ficelles, des bouts de bois, quelques morceaux de craie de plusieurs couleurs adaptables aux saisons des humeurs humanoïdes de prétendus êtres de chair, le plus souvent particulièrement chers, j’existe plutôt bien que mal au coeur d’un univers.recréé pour sortir de l’ornière du Monde.

Humaniste dans l’âme, j’ai commencé de bonne heure à militer pour un monde meilleur. La politique , c’est par là qu’on fait ses premières armes, m’a retenu un furieux moment, avant de me faire toucher du doigt son sens unilatéral d’ambition de pouvoir. Et puis il y a eu tous les chemins par lesquels on s’élève, enfin c’est plus souvent ce que l’on en dit, que ce qu’y en découle. La tromperie est omniprésente. Elle vit en tout. Dans l’intention, l’exécution, le déroulement de chaque acte mis en scène.Elle doit sa réussite à l’espoir permanent qui règle le rythme de la vie. Qu’importe la situation, anodine ou très grave, légère ou lourde de conséquences, rocambolesque ment hasardeuse ou stratégiquement organisée, sans effet ou cruelle,individuelle ou enjôleuse de régiment, utile ou absurde, moche ou prétendument jolie, de confession marquée ou d’athéisme déclaré, le fabulateur a toujours sa place pour lancer l’imposture à la une.

Bonjour les dégâts, tout le monde en parle, personne ne fait en sorte de ne pas en être. Le mensonge a le plus souvent la tête de l’espoir.

Dramatique.

Ours patenté, j’ai choisi mon espace illimité dans mon ailleurs.

Je vis qu’en mon Jardin, ignorant tous les mirages vantés par les boutiques de mode. Non asocial, mais absolument pas clubiste de cette société qui pratique la lâcheté à tous les étages en hurlant au charron après elle. Quelle déchéance que cette option de l’abus en tout genre.

Je t’aime pour te tromper, voilà le programme.

J’écris la vie d’un pinceau plongé dans l’encrier des amarres rompues.

J’suis un vieux clochard vivant de ponts toujours ouverts, voilà ce que j’aurais été avant de partir sous un arc-en-ciel, qui n’aura fait que me prêter son landau garni de tous les biens spirituels, et d’un fabuleux trésor d’amour :le sésame donnant accès à l’entrée à ce jardin.

Des odeurs indéfinissables provenant d’assemblages de spartiates et de godillots, un soupçon d’espadrilles, et du rapé de plantes de pieds, en composent l’étrange attraction nasale qui saisit dès l’entrée. Le tout mêlé à des vapeurs de transpirations diverses, que les chevauchées à cru dans les immensités de la déraison, ont marqué d’indélébiles envoûtements.

Qu’il s’agisse de minéral ou de végétal, rien de ce que vous connaissez n’existe ici. Et c’est tout pareil pour l’animal. Une fourmi dans mon coin n’est pas pingre, elle partage le tour de champ avec la cigale.

Si les arbres causent ce n’est pas pour échanger des mots affligeants au bord d’un chemin de commentaires creux, ou pour s’inscrire à un quiz débile où l’animateur à un souffleur dans les oreilles pour avoir la réponse à toutes les questions.

L’eau se lave plusieurs fois par jour, la mer regardant les dents de ses petits rus qu’elle veut nacrées, pour y mettre son corail. Evidement il faut un potager, l’esprit a besoin de se nourrir. Alors à côté des carrés de poésie, quelques plates-bandes de musique, sourient aux raves de sel ri pas râpé Que de fruits pulpeux pendent à la poitrine des cabanes. Les oiseaux déplacent les graines avec l’aide du vent. La complicité étant de mise, chaque partie, même la plus infime, en est vêtue.

C’est ainsi que ce jardin cultive le rêve sans le moindre égard pour l’obsession qui s’acharne, au dehors, à développer ses mauvaises herbes. Entre deux pans damassés, le tant est maintenu ouvert par une embrasse. Fenêtre sur l’infini, le soleil entre la lune au bras. Les étoiles sont amphibies, elles voyagent d’un continent de ciel à une voûte souterraine sur le réseau des vibrations. Verticalement dressée la pyramide de l’amour monte dans le cosmos. Le tôt t’aime ouvre ses yeux vers tous les possibles, ses lèvres envoient leurs baisers en continu.

Le peintre et l’oiseau sont au lit du long fleuve de la vie. En paix ils naviguent. Des cathédrales en proue.

Dans le rien qui s’attache aux promesses, je perçois mieux certaines choses, Tout change autour de moi, je reste attaché à mes valeurs profondes. La vie se fait son film, en épisodes continus, les acteurs s’enfonçant petit à petit dans leur propre comédie. Jusqu’à ne plus s’apercevoir qu’ils ne trompent que leur égo à force de se mordre la queue, dans des enchaînements de projets n’aboutissant à rien, sinon à en trouver un prochain..

Le mal de vivre repose sur l’incapacité à changer de cesser de tricher avec soi-même . C’est un vaste jeu de dupes, où l’infidélité se prépare à toutes les sauces du plat du jour. Se plaindre de son sort en en étant le seul artisan voilà tout le secret de l’histoire des bides.

Demain change tout, me disait encore des années dernières, avant-hier, et hier, une victime de cette société d’aujourd’hui…et avec l’appui du bond dieu…ma foi, tant qu’on y est pourquoi se limiter à un crédo pur et sans tâche.

C’est quand deux mains disait le zèbre dans le canot de sauvetage perdu au milieu du naufrage ?

Niala-Loisobleu – 23 Janvier 2013

Voilà désolé pour cette longueur, sans elle il ne m’aurait pas été possible d’expliquer mon attitude de Samedi soir, où parmi d’autres Catherine et Alain vous m’avez convié à une de ces soirées merveilleuses que nous passons dans notre « Camping Paradis bien à Nous »

J’ai foiré, quand j’ai vu Anne arriver et s’asseoir après alors qu’elle n’était pas invitée. Surtout après le clash qu’elle a provoqué vis à vis de moi. C’est une vieille histoire qui remonte  à 3 ans. Cette fille employée à la mairie est venue un soir diner, accompagné d’une de ses filles et d’un type charmant avec lequel elle sortait à l’époque. Son comportement n’ayant fait que dégénérer, nous ne l’avons plus revu.

Ceci ne concerne que moi.

Je vous présente à tous deux mes excuses les plus sincères.

Vous avez le droit de croire que j’ai eu un comportement  inqualifiable et mal élevé. Mais je n’aurais pu qu’être pire en restant à proximité de cette femme qui après m’avoir ignoré, d’un seul coup venait pour m’embrasser. Je suis incapable de tricher face à l’imposture.

Je regrette pour vous et les autres. Je ne vous en voudrai pas si ma présence vous devenait insupportable.

Niala-Loisobleu – 29 Mai 2017

DU JARDIN D’ECRITURE


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DU JARDIN D’ECRITURE

Que le souffle tourne-page

note à la portée

du plus grand nombre

Un escalier sans vice ça n’existe pas

les mollets ne peuvent pas glisser sur la crampe

Aux grincements des bois du plafond

la vie maintient la sève au parquet de la forêt

Marque-page

retour sur soi-même non annoncé

La voix romaine a répandu ses légions

de conquête en conquête

La pierre d’âtre

luit d’être en selle

Qui sait la portée du silence

mesure l’immensité

qui est sans équivalent

si la toise est à l’amour

L’invisible est le plus remuant des inertes

il libère plus d’énergie

que le démonstratif des couches calcaires

C’est l’encre sympathique qui décrit l’intrinsèque amour

pas le gros titre.

Niala-Loisobleu – 28 Mai 2017

 

J’AI ENVIE


J’AI ENVIE

Aujourd’hui je fête le vrai, rien qu’à cause d’une décision que je décide…parce que j’ai envie de roses sauvages. De l’églantine qui sait rien du cadeau marchand, qui se fout du parce qu’il y a un motif public. Et merde je veux pouvoir embrasser partout, du haut en bas, sur les côtés, devant et derrière. Comme si j’disais « Bon Anniversaire » de vrai. C’est vra. J’aime le vrai. A cause de l’obstination que la société a pour tout faire disparaître au profit d’une illusion qui tient jusqu’à la fin du jour. Hier, je les ai surpris en flagrant délit juste au 23ème coup minuit, étalant de la fausse mauvaise herbe, sponsorisés par une chimiste plus louche qu’un enfant de putain levant la main à la barre, en jurant être innocent. Néanmoins, si un lecteur parmi vous peut signer ne croire pas plus en Macron, que dans les leurres qu’il met à se porter garant du dernier visé du Canard, je lui refilerai une image bénite de Brigitte quand au bar d’eau elle était au contoir des seins trop pèzes. Non le PVC ne reprend pas sur les tombes pour faire croire au souvenir éternel que l’on garde du défunt que l’on a passé sa vie à détester. J’appelle un chat un chat, et crois-moi y a pas que mon petit doigt qui sait de quoi il parle.

Niala-Loisobleu – 27 Mai 2017

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REVOLUTION SOLAIRE


REVOLUTION SOLAIRE

Déchirée du mât de nuit, la voile, robe blanche, a traversé les vagues, pieds nus. Seul les battements de la lumière marchaient à l’amble d’un anniversaire consacré à rien de général. Dialogue d’un tête à tête onirique, les mots avaient des écailles roses que le bleu de l’ô faisait trembler d’émotion entre les palmes des cocotiers de ma déraison.

Niala-Loisobleu – 27 Mai 2017

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IMPRESSION PREMIERE


 

IMPRESSION PREMIERE

Des losanges tapissaient les franges de ses cils. Elle s’appelait pas comme tout le monde, fallait savoir comment s’y prendre. Le brun de ses longs cheveux blonds me rappelait toujours qu’il y a qu’avec la bière que tu sais tout de suite la couleur. Mais trouver le pigment naturel dans les mélanges, c’est tout un art, un solfège appris de mon père, puis plus tard à l’Ecole des Beaux-Arts. En voilà une richesse. Apprendre le beau, c’est entrer derrière le contoir pour trouver le juste mot. Surtout que les rues elles-mêmes, n’offrent plus la différence. Les néons écrivent en capitales de minuscules propositions. Il y a eu les façades et leurs encorbellements, à présent elles tiennent juste le temps de vendre, avec un slogan. Ce soir l’envie de faire l’amour change les draps. La fraîcheur de l’herbe où ta peau a décalquée ses pores en l’absence de dessous, fait planer des secrétions à nulle autre pareille. C’est vrai, toi tu sens la femme au premier abord quand je mets pieds à taire. Le sac laissé en consignes d’un quai de quelque part. L’île où j’ai ma cale. Dire comme t’es vraie malgré les appâts rances que la société de consommation balance. Je cabane habillé en peau de fleurs et ça ne choque personne.

Niala-Loisobleu – 26 Mai 2017

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AVIS DE DEMENTI


AVIS DE DEMENTI

Quand on distingue

l’odeur s’encre claire

Quand on tâtonne

la vision se renverse en buttant

Des rumeurs boulevardent

la vérité entre en garde à vue

J’ignore tout de cet individu

qui est contrefaçonné à ma place

dans une tentative de récupération

Je suis ton père mon fils

pas l’instrument de ta femme

Niala-Loisobleu – 26 Mai 2017

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Le Petit Papillon Bleu


Par le gros oeil de bœuf, la mansarde se laisse aller. La chaleur au dehors moite les zèles, juste ce qu’il faut pour oser. Le vent mutine, le ballet des fourmis s’enhardit des tutus sur la pointe des grands écarts. Sortis des soutifs de la haie, des seins fleurs halètent. Ils ont vu les acrobaties du petit papillon bleu. Leurs petits bouts se tendent comme un suc de grosse fraise. Le voici héros sans l’avoir cherché. Mais qui pourrait s’en plaindre. Ses ailes rieuses en font un manifeste de joie de vivre. Je n’ai que rêve en état permanent au jardin, dit-il en virevoltant !

N-L – 25/05/17

J’SUIS MOI ET RIEN D’AUTRE


J’SUIS MOI ET RIEN D’AUTRE

A moins que rien ne soit

ce qui n’est pas possible.

Aux ardoises les craies qui ne serviraient qu’à quoi bon

ça n’existe pas

Le chai tient l’effusion au frais

prêt a embuer le coeur du vert

à pieds

pour la tracée du nouveau chemin

toujours disponible.

Niala-Loisobleu – 25 Mai 2017

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