a LA MESURE DE CE QUI SEPARE


A LA MESURE DE CE QUI SEPARE

Le silence qui dalle les cortèges de l’au-delà couvre d’une raison unanime les revendications marchandes d’un brin exploité à d’autres faims

Ce matin en pensant au travail je ne me suis pas laissé envahir par la combine qui l’exploite avec un cynisme sans vergogne

Muguet, candidose du nourrisson

Comme quoi un même nom peut dans certaines bouches mentir sans façon

En ouvrant ce jour, quelques pas branlants m’ont menés solidement à l’Atelier

Une lumière particulière en sentinelle au coin des yeux, a déporté la prétention du macho dans l’ombre. Le pavot rose non toxique abandonnant le commerce de la drogue pour donner l’odeur du geste sans avoir idée de le vendre

Au moment d’être à l’heure de mourir il y a des hommes qui se repentent d’avoir mal aimé

La peinture qui me redéfile dans le coeur m’a pris les mains dès le départ pour cueillir de quoi rincer la bouche du bébé

Mon bleu est outre mère…

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Niala-Loisobleu.

1er Mai 2023

au rire jaune de la pluie


AU RIRE JAUNE DE LA PLUIE

Foutage de gueule du parapluie rose qui traverse en rigolant

sous l’orage

de l’eau jusqu’aux chevilles

et rien qui flotte en montrant son vrai pavillon

pour répondre au commentaire de partage

Il y a dans l’infranchissable naufrage

un plaisir sadique à sortir sa chaloupe

pour faire croire au soleil de l’autre rive

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Niala-Loisobleu.

14 Avril 2023

MIS SUR L’ACCOUDOIR


MIS SUR L’ACCOUDOIR

A défaut de tracé clair à suivre, demander à la pelleteuse de désemblayer, change la direction du sommeil

La bouche des goûts avaloir refoulait d’histoires à dormir debout

Pendant qu’on pose des oeufs dans l’herbe pour les enfants le mauvais chocolat a fait fondre le soleil

ça me rappelle « LA MAUVAISE REPUTATION » de Tonton Georges

Dans les Pâques je me suis lavé les pieds en bon mécréant, d’un reblog d’événements…

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Niala-Loisobleu.

11 Avril 2023

« POUR UN BON DIMANCHE » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


NIALA

« POUR UN BON DIMANCHE »

NIALA 2023

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

D’un printemps qu’Avril

élève comme du saumon d’élevage

mon soleil ne s’égoutte pas parler pour mentir

Et qu’est-ce qu’un hippocampe aurait à voir avec une histoire de Troyes

restons-en là

Sur la toile de lin bleu

un petit-peintre, une femme de couleurs + une mère qui met au monde

des voyages dans la lune

Comme un jour de marché sur la place de mon enfance

quand mon père allait cueillir son bouquet d’anémones

Le citron lui se balade toujours dans un coin du bonheur

comme l’oiseau est sur la fenêtre de l’horizon

« POUR UN BON DIMANCHE »

où on ne pense qu’à faire l’amour sans tricher.

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Niala-Loisobleu.

2 Avril 2023

enjambees MATINALES


ENJAMBEES MATINALES

 » « J’aime qui a écrit : j’aime d’un amour immuable et fidèle. J’aime dissiper le verbe aimer, j’aime jouer et plus infiniment regarder la mer… »

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En enjambées parfois incertaines

comme celles de l’enfant

qui doit apprendre à se tenir debout

je cueille les choix fauves des couleurs sauvages

qui bordent la déroute d’un rempart

Coquelicots insouciants

sel sur le pré

un agneau sort la tête de la mer

Pris dans la rosée du levé

la tomette s’échauffe pour le plaisir du chien au bout du doigt sur la poignée

Des doutes font corps

avec le col roulé qui cache les rotondités

J’ai une absence de faits mais pas de mémoire

du rouleau des jours

des odeurs s’imposent à la fadeur stérile d’un territoire essarté…

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Niala-Loisobleu.

30 Mars 2023

GRAND MENAGE


GRAND MENAGE

Du bout de l’oxygène rattaché

un tuyau respire dans les narines

le poumon plein d’eau remonte à la surface

je l’essore main tendue en l’aidant un par un par les doigts

Mes chéris

le peu de soleil qui passe entre les lèvres de ma pensée me fait penser à l’oiseau

qui sans connaître la mesure d’une branche à l’autre se lance

sans autre idée que celle d’atteindre malgré tout

En regardant ma vie je retire la conclusion que les fleurs

qui égaient et parfument la dureté de chaque jour

sont abstraites dans un figuratif décadent

C’est de l’art

de savoir vivre

Les belles choses ne sont pas accidentelles, les maladies paradoxalement peuvent en être l’artisan

Quand je doutais ce matin de la suite devant sa fatigue

je ne pouvais pas imaginer que je ferais des projets d’aménagement cet après-midi

mais la main ferme est ainsi faite

elle maçonne par réflexe de grand ménage.

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Niala-Loisobleu.

29 Mars 2023

« POUR UN TEMPS D’ARRÊT » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE ENCADREE 81X65 – PRIX: 5000,00 €


NIALA

« POUR UN TEMPS D’ARRÊT »

NIALA 2023

ACRYLIQUE S/TOILE 81X65

ENCADREE – PRIX: 5000,00 €

Prenant mon portail à deux mains je tire ce qui reste

à l’intérieur

pour nourrir mon jardin

car en allant de droite à gauche

il se trouve que je me demande ce que l’on cherche réellement à construire en cassant

Les rues de marelles et les cours de savoir-vivre des fenêtres qui dialoguent, je veux dire les populaires d’une soupe plein l’assiette, pas les racolages internet pour lever des casseurs comme on place des putes pour parler de l’avenir de la femme

un trottoir ourlant

un quai bordant

une gare pour les départs et les arrivées

ces bateaux transe atlantique qui en épousant la vague ne font pas vomir

point barre

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Le jardin d’herbe, d’iris, et les anémones de mes cheminées réunies, je déculotte le chien

d’aboiements de vie

bande l’arc

coupe le sot à l’élastique

pour laisser balloter les seins à leur guise dans le bons sens du déménageur

tel ce printemps

qui en poétisant mène sa révolte

sans se jouer de la nature avec une politique de combines mensongères

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Niala-Loisobleu.

27 Mars 2023

LES ARCHES PORTEUSES


LES ARCHES PORTEUSES

Du point d’axe où tourbillonne l’amer la vague se déforme à dessein

Neptune et son trident n’ont rien à voir avec le sujet traité

on s’en sert pour vanter un profit qui n’a plus de rapport avec la plaque dentaire

C’est l’époque où la Route de la Soie n’a plus que des chameaux au sens stratégique

Quand je pars d’un orteil pour gagner l’épi

je n’ai pas d’intention cachée de trouver une tonsure

Putain de moine, que c’est bure

Les arches des colonnes du printemps ondulent en revanche d’un idéal

qui fait défaut aux partis-pris

Tu es percée au plus sombre pour gagner cette luminescence ignorée

Mon chien n’a la rage que de vivre

je ne le tuerai pas.

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Niala-Loisobleu.

23 Mars 2023

PASSAGE A COUVERT


PASSAGE A COUVERT

L’instruction des patères de mon couloir d’école s’est dissoute contre la porte de la classe

ce qui pend au cintre s’est décharné dans l’antichambre du labyrinthe pendant l’ablation des boccages

L’étiquette des tubes de couleur est tout ce qui demeure de l’érosion pigmentaire

Jusqu’au sens du premier vagissement qui interpelle Figaro en voyant comme la barbe pousse plus fort que tout

A me trimbaler avec l’image de mon Paname en bandoulière, il se pourrait que je n’ai pas vu baisser la Seine

Le mascaret dans lequel je laisse naviguer le France jusqu’à Paris, ne serait alors qu’un effet d’optique de mon oeil malade

Moyennant quoi, Le Havre peut-il être considéré comme le point de départ ?

Et la Ville Lumière plus qu’un pari de la Française des Jeux

A voir les désastres du soleil sur ma peau je ne sais que répondre ou m’abstenir

Nous voici en approche de la saison qui rebooste la Nature

De ce pas, je file m’acheter un dromadaire au marché des chameaux

Je ne vois que ce mirage pour croire que je passe au travers du désert…

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Niala-Loisobleu.

22 Février 2023

DANS LA DIFFÉRENCE CETTE HERBE PAR JEAN CLAUDE RENARD


DANS LA DIFFÉRENCE CETTE HERBE

PAR

JEAN CLAUDE RENARD

Comme un linge rouge baignant dans la fumée d’un feu de branches

L’île attend.

Des boiseries en ruine parlent du froid.

Où naître?
Où devenir par profonde rupture
Le père tué, — l’exil qui exauce l’image obscure, inachc-Vable…

Sous l’auvent brûlé du lavoir

Je n’entends plus les merles s’enivrer de fourmis.

De l’eau, du sable : l’importance reste ambiguë.

Si j’écartais de moi ce sang

Peut-être qu’auprès de l’autre puits

L’air neuf luirait avec la menthe.

Les ornières portent des empreintes dont je ne sais rien.

Me les concilier

Donncra-t-il un sens à ce qui est absent?

Dans les érables défeuillés

Un clan de corbeaux loge sa fable comme des pommes bleues,


Présageant la nuit.

Je devine qu’en ce détour

Le vide est aussi doux qu’une fourrure de martre.

A la lisière des champs

Où la pluie installe une odeur de noix et d’oronges,

Qui fêtera la tentation de la mort?

Même ici, dans l’herbe transparente, la paille est prête pour la foudre.

Au risque d’aucune langue.

Je m’avancerai vers l’énigme

De quelque braise possible sous les pierres.

Mais les bois ont un autre nom

Quand personne n’y passe plus.

L’étroite piste ouverte en ces fougères

Aurait pu pourtant signifier…

Un dolmen méditant une lumière inconnue

Accueillera-t-il la neige?

Je cherche quelle différence

Continue d’écrire dans la boue.

Les femmes qui rapportent les lampes de la mer

Ont sans les voir croisé des pas trop purs.

Seul un briard

(Humant quoi sous le houx)

Semblait lire de minces gouttes d’or blanc.

Là-bas, entre ces murs de tourbe et de varech,

Une prophétie éclaire les buissons.

Est-ce l’hiver empli de sainteté

Qui possède le chiffre de la métamorphose?

Au bord de la rivière des traces, éloignant vers où le silence.

M’invitent à les suivre

En n’interrogeant rien que la paix des mouettes propices !au mystère.

En aval, derrière l’oseraie,

Patiente une maison déserte.

De quel signe

(Comme selon le vent variable les augures du hêtre pourpre)

Honorera-t-elle le matin?

Une enfance doit y apprendre

A ne pas guérir de l’incertitude.

Toucher la source enfouie parmi ces failles

N’eût fait qu’offrande à l’être

Sans s’allier ce qui vient…

Après l’averse.

Les oreillards frayèrent dans la brume des couloirs de soie et de verre.

Toute veille est longue sans lune

Sur une promesse de joie.

J’obtins à peine de ces petites briques aiguës

Le don d’être un instant l’argile,


Une blessure plus proche du dieu.

Le courage de vivre rend-il tout espérable ?

A l’aube.

Quand les chevaux partirent vers la grève.

La glace brillait sur les marais.

Jean-Claude Renard