La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
s’annonce comme ce qu’il faut savoir et surtout distinguer entre le fond et l’apparence
Me voici visible à l’Ecluse
mis à niveau pour le passage
Ce monde à plusieurs faces est un épouvantail redoutant l’oiseau par-dessus tout
aussi il affute son hypocrisie pour le tromper
Par la voie du silence les jours sont baladés en émettant leurs fumées
ruses d’indiens égarant de la seule destination
La poussée du volet libérant la lumière individuelle
Celle d’un Grindel, m’est parvenue au début de l’adolescence
Le matin en quittant la ruche Verneuil, mes pas allaient à sa poésie sans retenue
Visionnaire il m’initia au Surréalisme
Seule ouverture sans limite sur la Muse
Découverte de l’Absolu
De quoi ôter au voeu son machiavélique usage
Et ouvrir sans rien vouloir dénaturer, au mystique dans toute la force de la vérité
L’amour intègre passe par l’inévitable corruption du quotidien
Je peins pour dire autrement
Elle m’entend
Barbara a toujours su la racine
le dernier tableau lui est entièrement dédié
Je lui donne en bonne année comme pour lui dire, je suis là, je tiens sans me retenir autrement qu’au chevalet, La Chaume fertile, la couleur poétique, cet enfant silencieux là, ce sein de sel, plus loin que l’infinité du chien noir, l’Autre-Monde bien réel à la plume de ses vers.
Borne des Récollets, Niala et son fils Patrice, rescapé des 3+2, en ce tant là de 2016
A MES MOTS-PEINTS
L’ATTACHE QUI DEMEURE
Du monde que j’ai parcouru
mon coeur a toujours tenu un maillon de sa chaîne en valise
où que je sois
car le symbole développe le visage des pierres que l’on monte
sans que les vents destructeurs n’aient pu en ébouler la chambre d’amour
L’humain s’y concentre
Alors que le rivage actuel tire à sa fin pour une nouvelle côte et que l’érosion en développant ses méfaits laisse l’architecture raisonnée au musée, comme si la vie ne pouvait qu’habiter un cimetière
j’ai dans le pouls un éternel voeu qui bat
Les illusionnistes tiennent les vitrines allumées pour que le produit marchand tienne malgré les guerres, les égocentrismes et la cessation des liens de sang comme moyen de transport
N’empêche que devant mon chevalet je ne saurai dire au lin exposant par tout
un arbre, un oiseau, une maison, toi la Femme, deux seins, un bas de dos et un haut d’aisselles
ce nombril intact avec l’amour
sans aller à l’embarcadère souhaiter un bon voyage à la nature de l’acte sacré.
Partout autour du mystère épais d’une forêt mystique des chasseurs assoiffés plus souvent par un coït animal que pour nourrir de gibier sont en embuscade
L’un est proche d’elle sans la connaître et l’autre a accès à l’intimité partagée. En commençant par chercher comment le mieux sortir de la traque armée, ils échangent des tactiques sans se parler
Le premier pourrait par le fort handicap de son âge abandonner au nom du respect de sa conviction. Pourtant plus le loup hurle, mois la peur l’écarte,
ce n’est que son rêve qui l’a conduit là, et il vit son rêve comme un concept adapté sans imaginer qu’il ne pourrait s’agir d’un délire. Tout est lié aux voix d’ailleurs qui lâchent leurs ondes sans la moindre hésitation. Entre la femme et cet homme handicapé l’intuition comble les différences en tous domaines. Même celui de l’âge s’élime, tout repose sur le lien, et le matériaux les plus à reteni
. Il s’agit d’un échange certes sans interdits qui ne fait pas de projets. Il n’est qu’instants.
La nuit va devoir prendre soin de déculpabiliser l’handicapé, surtout veiller à ce qu’il ne se rhabille pas pour ne commettre d’erreur de jugement
Du fond de la grotte des sorcières monte une odeur d’assemble culinaire
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