UNE INFINIE TENDRESSE – CATHERINE RIBEIRO


UNE INFINIE TENDRESSE – CATHERINE RIBEIRO

Brisée mais non vaincue
J’observe mes entrailles
Et mon coeur et mon corps
Partout couvert de traces
Par nous ensanglatés
Par nous mes hommes, mes femmes
Par vous mes tant aimées
Par vous mes libertés

Oh, donnez-moi, donnez-moi
Dix hommes desespérés
Oh, donnez-moi, donnez-moi
Dix hommes desespérés
Oh, donnez-moi, donnez-moi
Dix hommes desespérés…

Je suis dans l’ombre le reflet
De vos vies sacrifiée
Ma liberté dépend
De vous entièrement
Vos mots vos désespoirs
Sont forces vives en moi
Mes craintes, mes angoisses
Vos raisons d’espérer

Oh, donnez-moi donnez-moi
Cinq hommes désespérés…

Je connais nos faiblesses
Déclins crépusculaires
Formidables courages
Que nos vies en survie
Brûlons les abattoirs
Levons nos poings serrés
Craquelons nos carcans
Déchaînons nos enfants

Oh, donnez-moi, donnez-moi
Deux hommes desespérés
Oh, donnez-moi, donnez-moi
Deux hommes desespérés
Oh, donnez-moi, donnez-moi
Deux hommes desespérés…

Donnez-moi, donnez-moi
Des hommes desespérés
J’en ferai des montagnes
Des soleils, des brasiers
Des puissances d’amour
Des infinies tendresses
Des sexes gigantesques
J’en ferai des grands fours

Des aliénés d’amour
Des armures de combat
Des fous de poésies
De grandes symphonies
Nous serons là vivants
Témoignages vivants
D’un amour infini
D’une infinie tendresse

AUTAN EN EN PORTE


AUTAN EN EN PORTE

Sur la grande table blanche la goutte de sang déborde

le poumon des arbres crève au milieu de la route d’une indépendance

Par le trou d’un pore l’Atlantide avait sombrée

dans la main du tsar l’abus de pouvoir mobilise sa dictature

les maux en sortant de la marge ouvrent sur le chapitre de l’inconscience des lendemains

L’amas zonie jusqu’où débordera son souffle court ?

Niala-Loisobleu – 22 Février 2022