FESTOIEMENT


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Le bois des tables c’est un faîte aime la java bleue

sa serviette autour du coup

il dresse le plat du jour en un somptueux festin à la carte

Les quatre saisons mêlent Breughel aux ça beaux trépidants

d’un branle villageois posé su les tréteaux d’une musique des corps

A l’orée des greniers les meules tapent des mains

en relevant les cuisses des gerbes ne demandant qu’à se faire enfourchées

Au milieu des victuailles de l’amour, le gibier se déplume, les viandes blanches saignent

au bord du jardin de curé donnant sur le potager

quelques fruits figue et abricot ont mûri contre la margelle du puits

Mains tenant les grappes des sarments d’amour appellent le fouloir

les pieds sur la table on ne pressent pas en vain

la gigue du cul ne paillarde son vin de messe

que dans l’union sacrée de la nature m’aime de l’amour…

 

Loisobleu

30 Août 2014

 

ECHOUAGE


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ECHOUAGE

 

En cernes

ras la moustache

les zygomatiques

coulent la fête de la bièle

au point que les accordéons

s’prennent dans le morne tapi sous les lents pions

 

Te  souviens-tu, hier encore le vertige nous tenait droits l’un dans l’autre

 

Les tours bilions du mot rose

quand ils se prennent aux jalousies

fracassent le soleil

aux lames de l’amer

 

Dans les volées closes, le je nous de clair s’assombrit

 

De la marée les nausées en marées basses

t’attrapent en gerbes d’écume

Il fait si froid de n’être qu’avec de fausses idées dans la tête

qu’on moure au bout du corps mort

d’une encre sèche

 

La bouée attend un loft pour tirer son bord…

 

Loisobleu

23 Août 2014

FAN T’ASTHME


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FAN T’ASTHME

 

Coché d’une croix sur la crosse de tes reins, je mets mes mains en joue

 te tirer l’oeil du borgne de plein front

ah t’entendre

couiner du  réa en bandant le cabestan te chargeant les câles

c’est trop pont

Carénée comme une rue borgne vas-y clignote de la lanterne

que mes rires lupanars se signent aux fonds baptismaux de tes eaux vierges

 

Plies-toi à la paille que je te flagelle le siège jusqu’à s’qu’il ifume en sang seoir

 

Entre tes cuisses j’vois ta boutique ouverte

vitrine amster dame tournant hors de sa cage

la lune dégouline

bien visé tu lui as pissé dans les étoiles

 

Les demis-sels du mess noir sortent les images kama-sutra

 

Debout à ton arrière me v’la qui godille

On ira après

au bal de p’tits lits-blancs

en attendant gueule comme une chienne

je tape au fond

 

Allez ma Gosse

vas-y en avant tousse

t’auras du ronron

 

Loisobleu

18 Août 2014

 

LEURRE A SONNER


"Tellus Mater"  1981 Huile s/Panneau 150x150 Collection Ville de Chateaubernard
« Tellus Mater »
1981
Huile s/Panneau 150×150
Collection Ville de Chateaubernard

 

LEURRE A SONNER

 

J’entre par l’escalier de service, discrétion affichée par l’absence du tapis rouge que le concierge a roulé – chique, il ne fume qu’après l’amour – dans le trou du souffleur. J’avance à pas feutrés pour que les crampons de mon lierre ne rayent rien de ce qu va suivre. C’est vrai je suis très attaché à la vérité.  Je vois d’aucuns hausser des sourcils, pendant que d’aucunes la main  droite au mont, la gauche à l’arrêt, se grattent, en mal d’idée pour la soupe du jour.

Apparaître ça n’existe pas

Les hommes ne font que paraître sous toutes les époques d’un déguisement à venir.

Leur voiture ventouse le trottoir, souvent plus loin que leurs pieds dont pourtant ils ont la pointure illimitée, mais la voiture c’est le cheval CV, le bourrin de crâne, avec les chromes qui marquent mieux le rang social que le nom sur la chaise dans la nef. Puis en bouchant la vue avec sa connerie, le plouc y se fait écran. Un camion carreaux noirs carène de la même couleur ça vous montre 4×4 fois plus.

Bon donc je sonne alors je suis.

La croix verte de la pharmacie remplace les lanternes rouges qui permettaient de trouver le bon apothicaire quand une migraine passait en phase chronique. La fermeture des claques c’est du pareil au m’aime que la paix dans le monde. Au fur et à mesure que ça fermit ça s’entre baille plus loin. Donc disais-je vois la croix verte seins tiller. Je pousse la porte et suis accueilli par une hôtesse qui d’un côté comme de l’autre est vêtue de transparences en trompe-l’oeil, annonçant mieux qu’un écrit tôt ce qu’on trouve à tous les étages. Attiré par un bruit de casseroles je m’avance, devant moi et à perte de vue, une super cuisine de chez Lapaire pousse au milieu d’une forêt d’arbres à médecine. Mais quelque chose de non désigné transperce l’étalage bien plus clairement qu’un sex-shop nanti du god dernier cri et pas en corps lavé de ses intonations.

Pas de doute ça pue…ça pue tout en un seul les spécimens de la société, ça pue la main tendue qui cache un couteau dans la manche, ça pue le sourire qui rimmel à rien, ça pue la musique d’un pendule qui endort avec de vaines promesses, ça pue le prétexte gluant de tous ses faux qui brosse le dos, ça pue la merde sale pas la merde purificatrice, non celle qui rive  des êtres au pavé, qui envoie des mouflets aux écoles de l’ignorance, qui blasphème la liberté en mettant Marianne à la raie publique, ça pue le faux-j’ton, le faux-cul,, les faux-seins, et ça ment en déclarant que la prospérité est au bout de l’aqueux d’un Président, qui n’a de la frite que le visage d’un préservatif ne pouvant plus rien garantir d’autre que la vilaine bête noire qui fout les chocottes au plus vaillant.

Merdre, merdre, trois fois merdre..

Je me réveille ruisselant, glacé, terrifié….et j’entends le bruit de tes yeux me disant, tournes-toi, ce n’était qu’un mauvais rêve de quand on habitait encore la terre-las, à présent on navigue plus à vue, on a laissé les brumes à leur place, viens j’ai arrosé ton jardin très tôt ce matin, l’apporte-bleu est tout vert, parton en voyage…

Bon Jour Amour !

 

Loisobleu

15 Août 2014

 

 

 

ETATS CAUSAUX


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ETATS CAUSAUX

 

Les yeux coupés par des bris de coquilles, qu’une rouille d’herbes levait à l’encre, j’allais les jambes de fonte,l’échine en naufrage, tout au bord du chenal sans plus rien voir des cris des rieuses tournoyant dans un ciel dont la couleur en m’indifférant montrait d’une certaine manière, que je piquais du nez bien plus qu’elles.

 

Quand ça marche à shooter la gamelle, tu voûtes au diable les appareillages.

Mal rasé du mental,

tu piques des ongles comme un squat de ronces au beau milieu

d’un quartier de lune mâle femmée.

Le premier verre qui t’accroche tu le traies d’un coup, sans le moindre regard d’affection pour le pianiste à bretelles, qu’hier encore tu lui disais t’as de beaux nichons.

La rue tu la vois plus qu’en deuil, c’est injuste que tout le monde y pleurerait de joie,

alors

t’envoies un glaviot bien gras dans la vitrine du marchand de miroirs.

 

La mer à force de périr des braves, a sait quand se taire en dit plus long qu’un cire à nos pompes.

Les grandes douleurs ça donne pas sur la cour, ça prend pied au fond de son jardin.

 

L »eau qui avait accompagnée la scène en disant rien,

attrape l’image toujours en la fermant, en plein milieu du cadre ambiant.

Les pilotis envoient de toutes les couleurs, le nerf de leurs bois, que ça va jusqu’à la forêt d’où provient l’arbre qui les a fait.

C’est sismique, le sensible.

En l’absence de frime faut voir ce que ça remous genre vague de fond.

Un courant plus show que le Golf String

t’envoie la balle et le tee en plein milieu du trou,

que le manche du drap peau en branle

comme un des seins animé de bonnes intentions.

 

 

L’eau, revenons un instant sur nos pas,

affiche la silhouette de la cause,

en un grand reflet super gonflé par un nuage

 

Ben, oui, putain qu’elle est belle et qu’est-ce que tu l’aimes

 

 

Que tu pousses à la baille le groupe de sales cons qui sans rien connaître de ton malheur, était déjà en constitution de groupe de soutien de couilles et autres accidents de la circulation.

Le matériel ad hoc pour servir à rien, la grande échelle et les sirènes,,,

ah oui les sirènes,

enfin ça y est, ça te rappelle

le cinoche à Ulysse, le truc qui de deux fait Troie, les promesses d’ô land,

et pis et pis

pipi.

Tu te la sors et tu te la lâches,

pisses lui à l’arrêt et barre,

ça repart !

 

Le chemin on en sait pas la longueur, mais l’a venir on est seul à en choisir la teneur.

 

Tout peu s’apprendre

faut aléser l’oreille à la taille des maux

et pas rétrécir l’artère pour en faire une impasse

 

Te goures pas Mec

Te goures pas de Fillette …

 

Loisobleu

11 Août 2014

 


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AUX BAINS

 

A plein vent,

d’eau chargée sans les sables, que sa langue elle joue toujours avec la mienne

Bruits dedans

De bottes mouillées

Ô parfum que les palisses lâchent des dunes

Du ventre de ses seins

Rond-de-bosse fessier

Par tout je finis par me planter

Pris dans les cheveux je la déboutonne d’abord d’un doigt un par un tous les autres

Comme l’iode monte en criée je m’accroche à l’aqueux de cheval elle a un bel animal

Croupons à dada que le solen n’attendra pas le grain de sel pour décalotter la tête

Chichis sucette à l’anis

Chichis sucette à l’anis

D’un saut la pelle ne prend pas de râteau le chat tôt ronronne jusqu’au derrière les cabines

Les derniers pins parasols replient le jour

 

Loisobleu

9 Août 2014

 

 

 

 

 

 

CHOIX MATINAL


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CHOIX MATINAL

A toutes sortes de départs

laissés aux patères du porte-manteau

je prend le trou saut de sa clef des chants

 

J’échange mes semelles

contre un va-nu-pieds

 

Ne les laissez qu’au vent marin

puisqu’en dehors des étiers

je ne désire aucun autre chemin

pour

venir aux carreaux de ses yeux salines

 

Un vol de goélands

l’habille d’une gaze bleu-blanc

sans rien enclore de sa nudité

 

Ses seins lourds

balisent

l’entrée du chenal

 

Je sens une patience incomparable

s’exprimer par balancements

contre l’épieu d’accostage

où ils se frottent en attendant la remontée

du flux qui les dilatera

 

Assis dos au bois vermoulu d’un bois flotté

Je la sens

vaporeuse

tellement son odeur de femme

m’enchante la vue

 

Tombé de ses cheveux

un varech

piqué à sa touffe épaisse

palpite d’écume mouvante

 

Allez

moi je reste

en ailes

face à face

Loisobleu

8 Août 2014


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CONFESSION DE PILOTIS

 

Les bruits de tes jambes

abandonnés au mouvement de hanches des marées

marquent le tempo

 

C’est vrai que tu craques

bien qu’étant pas de bois

 

Je m’émerveille

à chacune

de tes phases de lune

en reluquant tes fesses vaquer d’un quartier à l’autre

t’es mon lèche-vitrine

 

 

Te voir hâler et venir

entre trois boutons défaits

explique le désir naturel

qui pousse te seins à pointer du né

 

Cet entre vu

de ta peau

m’arrache le tapi des vertèbres

au poing de me paumer d’ongles

 

Tu le sais et n’en dis rien à personne

ignorant les strabismes de leurs fenêtres embusquées

L’impudeur de ton intimité

me rend plus cru qu’un légume de compagnie

 

A vue de nez j’ai les deux pieds pris dans ton vase

 

Loisobleu

7 Août 2014

 

 


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L’HERBE A FLOTS

 

En cerclées de songes, le marais étale son herbu sans façon. Ici les histoires d’ô n’aiment pas se cacher derrière des écrans de fumée. L’amour et l’herbe c’est que de l’histoire naturelle qui n’a rien en commun avec les manuels qui savent pas dire autrement qu’avec des gants.

D’un regard fermé en direction des rumeurs, j’ouvre les yeux vers le large.

Que vois-je ?

Ta touffe frémir comme un nid qui, posé à la fourche des cuisses, s’offre à la caresse du vent.

Aussi loin que le nuage porte, les mouvements ascendants de ta jupe, font toute la différence entre un cliché pores no et la libération des idées qui viennent aux doigts quand on les oblige pas qu’à dire pouce..

Les enfants l’apprennent sans passage obligé par la case cours de morale.

Entièrement déplacée de son contexte.

Marie avec sa dinette et Joseph avec sa panoplie de magicien. jouent à pas apprendre à lire l’interdit et la défense de, en appliquant sans contrainte l’écriture automatique de la poésie. Au toucher le miracle de l’effusion se propage pour qu’au derme de leurs poussées, les fragrances innées, aient tout compris sans besoin de ce putain d’acquis.

Le Beau est à lui tout seul un archipel de compréhension mutuelle.

A jouer à construire qu’avec des cubes on multiplie les os par trois (rappellez-vous un certain cheval).

L’ouverture s’est trouvée mise à malles quand les gens bien comme il faut, se sont pris du besoin puritain de dresser le code de bonne conduite, tout ça pour cacher leurs déviances, la perversité qui les pousse à interdire le décolleté et la jupe à serre-volants.

M’enfin …

L’herbe sent l’animal.

Tu vois quand je navigue dans ton espace vers l’envie de toi, eh ben, je cherche jamais la sortie, parce que je sais que j’en verrai jamais le bout, que je tire des lofts ou que je m’encre ta page elle est toujours vierge de maux

 

Loisobleu

5 Août 2014

 

 


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CELUI QUI MARCHE PAS SUR L’Ô

Posée au centre d’un espace sans limites, les deux mains à prier façon mécréant, ma tête regarde passer les trains de toutes sortes de marchandises du quotidien. Les plus longs se trimballent toujours les mêmes histoires, à peine retouchées par les moyens techniques dont le principal reste axé sur le développement de tout ce qui pourrait tuer plus, plus vite et plus loin. A part ça, la mentalité c’est du pareil au même qu’au premier jour où l’homme découvrit qu’un voisin avait eu l’audace de venir au monde. On a parlé des animaux qui auraient été la source de l »agression originelle, ouais, mon oeil, ça prouve juste qu’avec le premier crime, l’info choisit d’emblée la fausseté.

Label cahin-caha fûmes-nous estampillés..

Hier, donc ma tête se trouvait dans son centre, quand elle fût secouée d’un violent coup de pied au cul. Pour image, prenons le coup du lapin, au moment où tu te crois dans l’entrée en gare, le train obstiné du frimeur mécanicien file droit dans le butoir.

Bang !

Françoué 2, le-fait-néant, vient d’apparaître à l’image.

L’air plus con passé que jamais il accole son collègue allemand, et glu et glu et glu…l’image se répand lamentablement jusqu’à l’intérieur des chaussettes.

Coupez ! hurlais-je un glas son au bord du tilt dans l’intestin.

Mon René et ma Marthe, sortent de la tombe, leur fille dans les bras. C’est ta mère me dit ma grand-mère. Je viens juste de la présenter à ton René. Il ne savait rien d’elle enfoui au fond d’un trou d’obus, qu’il était depuis 4 ans. Il est sourd à jamais à la guerre.

Un jour comme tout le monde, mais n’ayant rien des autres, mon René est retourné à la terre, au fond d’une malle dans son grenie, j’ai trouvé tant de médailles et de citations allant avec, que j’ai compris son silence de tous les 11 Novembre qu’on a pas défilé.

Tant d’occasions ont force ma porte en matière de casse-pipes, que j’ai toujours été des déserteurs.

Aujourd’hui en voilà une autre qui voudrait bien embraser le monde, et comme d’hab, elle se revendique de la paix.

 Il n’y a pas de bonnes raisons pour la guerre, il n’y a que des ambitions démesurées de fanatiques promettant un pouvoir plus grand au marionnettes dont ils tirent les ficelles.

Et ce ne n’est pas l’attitude pitoyable d’un Françoué 2 le Roué qui pourrait m’en dissuader.

Loisobleu

4 Août 2014