Ça m’donne les bleus par Diane Dufresne


 Ça m’donne les bleus par Diane Dufresne

Ça m’donne les bleus
De voir que tu m’aimes pus
Qu’tu m’aimes pu comme d’l’temps
T’en aperçois-tu ?
Ça m’donne les bleus
De voir que moé non plus
J’t’aime pus comme à vingt ans
Mais t’en souviens-tu ?Dire que c’tait toé
Dans c’temps là
Qui courrait après moé
Moé j’voulais rien savoir de toé
Pis à c’t’heure qu’tu m’as
Toute à toé
C’est toé qui veux pus d’moé

C’est toé qui veux pus d’moé
La vie est donc mal arrangée

Ça m’donne les bleus
De voir que tu m’aimes pus
Mais va t’en pas , attends…
Faut que j’m’habitue

Depuis qu’t’es là
Toute ma vie tourne autour de toé
Mais prends-toé pas pour c’que t’es pas
Si tu t’en vas
Fais toé-z’en pas
J’m’arrangerai ben sans toé
J’m’arrangerai ben sans toé
La vie est donc mal arrangée

Ça m’donne les bleus
De voir que tu m’aimes pus
Si j’m’en vas pas, va t’en…
Avant que j’te tue

Quand j’essaye de te r’garder
Les yeux dans les yeux
T’es là qu’tu m’fais ton air de beu
Ben moé, mon vieux
Quand t’es comme ça
Ça m’met tell’ment, ah! ça m’met tell’ment bleu
Qu’j’ai rien qu’le goût d’m’en aller…
Mais j’sais pas où m’en aller !

La vie est donc mal arrangée

ORDINAIRE -DIANE DUFRESNE ET ROBERT CHARLEBOIS


ORDINAIRE -DIANE DUFRESNE ET ROBERT CHARLEBOIS

Je suis un gars ben ordinaire
Des fois j’ai plus le goût de rien faire
Je fumerais du pot, je boirais de la bière
Je ferais de la musique
Avec le gros Pierre
Mais faut que je pense à ma carrière
Je suis un chanteur populaire

Vous voulez que je sois un Dieu
Si vous saviez comme je me sens vieux
Je peux plus dormir, chui trop nerveux
Quand je chante, ça va un peu mieux
Mais ce métier-là, c’est dangereux
Plus on en donne plus le monde en veut

Quand je serai fini pis dans la rue
Mon gros public je l’aurai plus
C’est là que je me retrouverai tout nu
Le jour où moi, j’en pourrai plus
Y en aura d’autres, plus jeunes, plus fous
Pour faire danser les boogaloos

J’aime mon prochain, j’aime mon public
Tout ce que je veux c’est que ça clique
Je me fous pas mal des critiques
Ce sont des ratés sympathiques
Chui pas un clown psychédélique
Ma vie à moi c’est la musique

Si je chante c’est pour qu’on m’entende
Quand je crie c’est pour me défendre
J’aimerais bien me faire comprendre
Je voudrais faire le tour de la terre
Avant de mourir et qu’on m’enterre
Voir de quoi le reste du monde à l’air

Autour de moi il y a la guerre
Le peur, la faim et la misère
Je voudrais qu’on soit tous des frères
C’est pour ça qu’on est sur la terre
Chui pas un chanteur populaire
Je suis rien qu’un gars ben ordinaire
Ordinaire, ordinaire, ordinaire

VIVRE PAR DIANE DUFRESNE


VIVRE PAR DIANE DUFRESNE

Auteurs: Cyril Mokaiesh

Compositeur: Cyril Mokaiesh

On n’est pas sérieux quand on a 17 ans
On n’est pas tellement plus heureux avec nos cheveux blancs
Nos miroirs pleins d’impact distribuent des claques
Encore trop tôt déjà trop tard pour vider son sac
Le cœur attend son heure d’incandescence

Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses
Vivre pour quelques perles en dedans
Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses
Vivre pour quelques êtres importants

20 ans ça dure un jour, 20 ans c’est pas lourd
Ça va pas que la marée qui monte nous couvre de honte
Des hommes et des déserts des rivières de larmes
Encore trop tôt déjà trop tard pour rendre les armes
Le cœur attend son heure de délivrance

Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses
Vivre pour quelques perles en dedans
Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses
Vivre pour quelques êtres importants
Mais vivre

La vie comme la grande voile on compte sur elle
S’envoler jusqu’aux étoiles pour se faire la belle
Le cœur attend son heure de caravell

Mais vivre pour ce qu’il reste de jolies promesses
Vivre pour quelques perles en dedans
Mais vivre pour ceux qui restent nos tendres richesses
Vivre pour quelques êtres importants
Mais vivre parce qu’il y a demain qui fait son malin
Avec sa réserve de printemps
Mais vivre et tendre la main à qui la veux bien
Vivre pour peut-être vivre enfin
Mais vivre

L’ENFANT DE LA LUMIÈRE PAR DIANE DUFRESNE


 

É

L’ENFANT DE LA LUMIÈRE PAR DIANE DUFRESNE

Un cri d’amour dans l’univers

Je mets les voiles sous d’autres voiles
J’y suis, je suis loin des étoiles

Voilà, j’existe face à moi-même
Je suis l’enfant de la lumière
Couché sur toi, entre tes mains
Fais-moi un jardin sur ton sein

On me bouscule, sans préambule
Dans le tourbillon où je ne suis qu’une bulle
Loin des étoiles si loin des étoiles
Je suis là depuis quelques heures
Et on veut m’insuffler la peur

Arrête les boniments
Arrête tu n’es qu’un enfant, tu n’as pas le choix
Tu apprendras nos lois, celles de te mettre au pas
Pas le choix
Tu n’es qu’un maillon de la chaîne
Rien qu’un de plus dans le système
Pas le choix
Tu feras ce qu’on te dit de faire
Ne dépasse jamais les barrières
N’oublie jamais que t’es de la poussière

Je suis moitié dieu et moitié terre
L’impossible n’est plus un critère
Tous vos joujoux vous font la guerre
La souffrance n’est pas nécessaire

Je deviens beau si je grandis
Au jour le jour à l’infini
L’éternité aura tout son temps
Il y’a du vent dans les voiles
Pour de la poussière mais poussière d’étoile

Arrête tes raisonnements
Arrête t’es qu’un adolescent tu n’as pas le choix
Tu connais bien nos lois, celles de te mettre au pas
Pas le choix
Tout est en place faut que tu t’y fasses
Tu changeras rien face à la masse
Pas le choix
Tu n’es qu’un chiffre sur une liste
Rien qu’un zombie qui vit sa vie
Pour devenir de la poussière

Je ne suis pas une de plus dans le système
Maillon de la chaîne
Un de plus dans le système

Vous m’enfermez à double tour
Je ferai tout avec amour
Passionnément jusqu’au néant
Je suis l’enfant de la lumière
Une poussière, poussière d’étoile

Pourquoi chercher la lune
Quand on a les étoiles
A qui de droit

Je plaide non coupable
Je suis pas responsable de tous vos ennuis
Je n’étais pas à table quand tu t’es servi
J’en connais assez pour me protéger
D’un détournement majeur

Un souvenir heureux – Vladimir Cosma et Diane Dufresne


Un souvenir heureux – Vladimir Cosma et Diane Dufresne

Un souvenir heureux
Est plus vrai bien souvent que le bonheur
Plus vrai que tous les mots du fond du coeur
L’oublie est un affreux voleurUn souvenir heureux
Comme une fleur a besoin de soleil
Il faut l’entretenir comme une abeille
Garder sa mémoire en éveilPourquoi m’as-tu laissé à mon chagrin
Jouant d’un coup de dés nos deux destins
Coupant le fil avant la fin
Dans un tiroir secretJ’ai cru trouver la clef que je cherchais
Papier, photos, mots d’amour effacés
Mais c’était toi qui me manquaisUn souvenir heureux
Est plus vrai bien souvent que le bonheur
Plus vrai que tous les mots du fond du coeur
L’oublie est un affreux voleurPour toi j’ai toujours eu mes 18 ans
Nous nous aimions comme deux adolescents
Nos mains tendues vers le présentPour moi tu changeais le noir en lumière
Nous lisions des poèmes d’Apollinaire
Ma vie passait comme un éclairUn souvenir heureux
Est plus vrai bien souvent que le bonheur
Plus vrai que tous les mots du fond du coeur
L’oublie est un affreux voleurSource 

QUAND ON A QUE L’AMOUR – DIANE DUFRESNE


QUAND ON A QUE L’AMOUR – DIANE DUFRESNE

Jacques Brel

Quand on a que l’amour
A s’offrir en partage
Au jour du grand voyage
Qu’est notre grand amour
Quand on a que l’amour
Mon amour toi et moi
Pour qu’éclate de joie
Chaque heure et chaque jour
Quand on a que l’amour
Pour vivre nos promesses
Sans nulle autre richesses
Que d’y croire toujours
Quand on a que l’amour
Pour meubler de merveilles
Et couvrir de soleil
La laideur des faubourgs
Quand on a que l’amour
Pour unique raison
Pour unique chanson
Et unique secours
Quand on a que l’amour
Pour habiller matin
Pauvres et malandrins
Aux manteaux de velours
Quand on a que l’amour
A s’offrir en prière
Pour les maux de la terre
En simple troubadour
Quand on a que l’amour
A offrir à ceux-là
Dont l’unique combat
Et de chercher le jour
Quand on a que l’amour
Pour tracer un chemin
Et forcer le destin
A chaque carrefour
Quand on a que l’amour
Pour parler aux canons
Et rien qu’une chanson
Pour convaincre un tambour
Alors sans avoir rien
Que la force d’aimer
Nous aurons dans nos mains
Amis, le monde entier