La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Aux parois pariétales de ta caverne combien d’échos se renouvellent en mes doigts quand je les écoutent vibrer et les suis mufle collé à leur piste
il y a là, tout au point de départ ce qui manquera toujours au naïf
De la fourrure autour des lèvres de la gueule animale à la sécrétion fluviale où le corail vit pour nourrir les battements de l’anémone
Création du Monde, gigantesque humilité
Attaché du nombril resté je monte à l’élastique sans jamais en descencendre comme les abrutis du vide qui croient impressionner sans une goutte d’ancre
Et dans l’ELLE la nourrice des seins traverse sans obliger à faire le plein
La bouche ouverte aujourd’hui boire à même le ciel quelle régalade !!!
Palliant la sécheresse et son manque de couleurs franches, trois ou quatre roses du matin respirable redressent un espace en perdition.
Mélusine a mené elle-même les chèvres au coin du Poitou où le vers serait encore sans obligation d’herbe d’ailleurs
Las des allusions le Nil demande au Soudan de lui envoyer l’alluvion et de se garder le crocodile aux cataractes
L’Île Eléphantine en felouque c’est l’autre voyage de l’initiation à poursuivre pour repolir la pierre qui s’est moussue
Les orages mis en surveillance j’attends autre chose de ce Dimanche qu’un raciste mis à l’éducation des enfants par le triste sire et sa technocrate frigide L’humide féminin est la base de la Source Originelle.
Des ailes des moulins parcourent des chants de farine , le froment tire la barbichette à l’orge, un cheval laboure sur les notes que le sable des vagues perce dans la barbarie faite orgue
Tendre et pure viennoiserie qui Danube
-Laisse hâler c’est une valse, dit le père en faisant le tour de la mère pleine de vie
Il y a comme un plus loin qui dépasse le vide dans cette peinture visionnaire du regard le plus noir du taureau le plus humain que je connaisse
C’est plus fort que l’absence le flux végétal en présence.
La rencontre hédonique des deux luminaires, jugée impossible se balance réalisée dans la toile encore tremblante de sa victoire sur les préjugés
Du fil d’eau du grand fleuve que garde le Sphinx, la chaleur d’un amour du beau fait l’image tremblante de transparence chaleureuse au refus des mauvaises langues à l’haleine trompeuse
Le Peintre tient la nuit pour sauvegarde de la vérité naturelle dont l’odeur pure émane des maisons blanches et des fleurs à dos de chameaux
Tapis priés d’emmener hors des croisades pour ne rien déformer de la foi simple d’une nature intacte de conquête
Les épices du rêve portent les palmes à l’oued en caravanes à ce matin de la Source Bleue, tenue pour seul but autour de l’olivier, serein incapable de méchanceté infantile
LA QUÊTE DE LA BEAUTÉ ET DE LA PURETÉ PAR GUY RANCOURT
Il m’arrive souvent de penser que seuls la musique, la poésie et l’art pourront transformer le monde en quête de Beauté et de Pureté.
Esseulé je me promène près du lac…
Que vois-je ? Un cygne pareil à celui qui se parade dans l’une des toiles de Lucille.
Pourtant mes pas vadrouillent les sentiers fleuris des jardins de Keukenhof… Égaré sur cette planète à me creuser les méninges, à chercher en vain un réel sens à cette vie qui a ni queue ni tête…
Soudain m’est apparu dans toute sa blancheur et quiétude ce grand cygne me sifflant ce message : « Poète, cesse de chercher , ta quête est terminée ! Tu es né pour semer à pleines poignées espérance et beauté, rêve et bonté, joie et amour. »
J’ai longuement observé sa grâce et sa majesté dans le moindre de ses mouvements. Oui, la Beauté et la Pureté peuvent encore exister sur cette planète si mal-en-point.
Voilà un moment que je pense avoir touché cette rive où je pense sincèrement que tout est en corps vierge. Au contraire de ce monde usé , sali par tant de rouerie, que plus rien n’a de naturel, où le larron parle de ce qu’il n’a jamais été comme des pays où il n’as posé le pied dans un décor de mots si grandiloquents que le lis en rougit. En ignorant et pour cause ce que fut l’homme dans l’évolution avant qu’elle ne s’inverse.
Pourtant je crois en l’existence cachée du minéral et du végétal que le silence protège des mots de la mauvaise musique. Les expériences humaines accroissent l’authenticité. La spontanéité détecte sans erreur le profond en s’écartant de la surface.
LE PEINTRE travaille à main nue, il ne prend pas de gant
C’est une vertu pas un risque
Au bord du naufrage Pi m’inspire plus qu’un repas à la table du Commandant du Titanic. L’iceberg a sorti les dents pendant qu’ils dansent
Il reste vivant le Groupe des Cinq
GILLES ELBAZ vole très haut fidèle à Jacques Bertin, de l’espoir non bafoué dans la musique honnête des mots
Comme les luminaires, ils ne se trompent pas
« Il faut rêver longtemps pour agir avec grandeur, et le r^ve se cultive dans les ténèbres »…
Sur le blanc qui coiffe tu as ramené la verdeur du sentiment au nom qu’en ce qui le concerne l’âge s’en moque et s’en remet à l’éternel pour seule conviction
Le rodage des véhicules effacé aujourd’hui, s’étant ici montré plus qu’utile à l’instruction de fond qui mène au-delà de la sortie de chez le concessionnaire, nous a sorti du paradoxe
Il apparaît qu’on ne va au corail en franchissant la coquille qu’en respectant les étapes dans les mains que jusqu’à faire sortir la poule pour qu’elle ponde
Alors Le Peintre en faisant tomber les bretelles peut trouver la peau et le pouls sous la robe des saisons, le vert maritime outre-mer sous la flottaison.
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