ETUDE


HENRI ROUSSEAU

ETUDE

A travers l’esprit d’un jardin public remis à vierge, l’enfant est seul à ne pas être dépassé par les hautes-herbes et le cri des singes qui vont à travers l’espace avec le moyen de transport écologique des lianes

Le Douanier a planté son chevalet à l’angle de la caverne d’où sort la vibration de la mère. C’est primitif au possible

Un ours fait la circulation au milieu des odeurs de négligé, laissant planer le premier doute sur ce que demain pourrait bien devenir. Pourvu qu’un grand fauve découpe le serpent en rondelles avant que les paumes soient lépreuses. J’en frissonne d’angoisse dans les allées de ton corps

D’un arc-en-ciel pressé un jus de bleu te remonte l’échine, secouant la nonchalance climatique qui gagne le côté joueur de ta poitrine à l’idée des culbutes d’un rodéo ancestral réclamé. Un vol de flamants-roses, des taureaux et la Grande-Camargue dans une esquisse d’Henri de Toulouse-Lautrec se laissant porter par la voix de Nougaro jusqu’à la vue au loin de la chaîne pyrénéenne

Espelette demande un fade adorateur du moment ? Plouf !

Les cinq doigts de ma main-gauche autour du spalter, j’étends l’atmosphère adipeuse à se délayer dans l’aquarelle

Miracle tes yeux se décollent

et tu t’envoles

Vent à la gîte à frôler la bouée pour franchir l’éclat du phare avant les restrictions d’ô du retour aux manettes des pauvres jardiniers du Paradis

Niala-Loisobleu – 29 Août 2022

L’Atlantide que la sécheresse sort de taire 4


NIALA Il est 18h05, le 27 Juillet 2022, Le tableau sera signé de la main-gauche..

L’Atlantide que la sécheresse sort de taire 4

Peintre pêcheur en voûte étoilée

je me dis que remettre le temple au coeur du village

resterait laïc dans ma confession

Rien que comme ça

mettre du sel dans l’amer, trop de sucre diabolise

Et laisser les oiseaux faire l’amour sans se cacher du monde

Au cheval laisser Vincent lui montrer la Camargue

Toi ton iris en Lautrec, genre goulue-désossé

Sans attendre de miracle de la Cour

continuer la Cathédrale

avec assez d’ascèse dans le regard sur la nature

pour que le chien ne doive pas faire le beau et l’enfant ignore la règle pour tirer son trait.

Niala-Loisobleu.

27 Juillet 2022

SUR UNE NUIT SANS ORNEMENT PAR RENE CHAR


SUR UNE NUIT SANS ORNEMENT PAR RENE CHAR

Regarder la nuit battue à mort; continuer à nous suffire en elle.

Dans la nuit, le poète, le drame et la nature ne font qu’un, mais en montée et s’aspirant.

La nuit porte nourriture, le soleil affine la partie nourrie.

Dans la nuit se tiennent nos apprentissages en état de servir à d’autres, après nous. Fertile est la fraîcheur de cette gardienne!

L’infini attaque mais un nuage sauve.

La nuit s’affilie à n’importe quelle instance de la vie disposée à finir en printemps, à voler par tempête.

La nuit se colore de rouille quand elle consent à nous entrouvrir les grilles de ses jardins.

Au regard de la nuit vivante, le rêve n’est parfois qu’un lichen spectral.

Il ne fallait pas embraser le cœur de la nuit. Il fallait que l’obscur fui maître où se cisèle la rosée du matin.

La nuit ne succède qu’à elle. Le beffroi solaire n’est qu’une tolérance intéressée de la nuit.

La reconduction de notre mystère, c’est la nuit qui en prend soin : la toilette des élus, c’est la nuit qui l’exécute.

La nuit déniaise notre passé d’homme, incline sa psyché devant le présent, met de l’indécision dans notre avenir.

Je m’emplirai d’une terre céleste.

Nuit plénière où le rêve malgracieux ne clignote plus, garde-moi vivant ce que j’aime.

René Char

CE RAYON DE L’AMOR


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CE RAYON DE L’AMOR

Distendue la jarretière dans l’écartement du rapport social minimal déverse un flot meurtrier sauvage

que la culotte bouffante retient avec peine

Cancan ! ironise un natif d’Albi même pas né de Lautrec

Nabot, petite bite comme disent les ch’tis

L’horrible Jean-Marie en des vices, dessale et va au bouillon

un mât tu vu qui périt dit l’ex-voto du gymnase où on héberge, c’est justice

De quoi étonner dans ce monde qui en connaît pas la composition

Et soudain rendu presqu’au trou noir vl’à du soleil qui trépane

Je me lève maintenu par la béquille des jours de fête que la nature a donné à mon genre

plonge des deux mains dans le corsage du jardin aux oiseaux

entre deux-couches moelleuses trouve le salut

c’est quatre-heures

et franchis le parapet de la ceinture en sautant l’élastique

Sauvé

c’est plus rempli de coussins qu’une histoire de tapis-volant

y fait beau, oh non de dieu qu’y fait beau…

Niala-Loisobleu – 4 Octobre 2020

CARTELES HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC


 

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CARTELES HENRI DE TOULOUSE-LAUTREC

 

Photo du profil de Jose Luis de Paul de la Serna
Pendant que la Mancha fête Cervantes et le Don Quijote
Jose Luis kaléidoscope le Moulin-Rouge
Aristide Bruant
écharpé rouge
pousse
la goualante à Jane Avril
T’as un beau Chat Noir
déballe tes cancans
Ma Goulue
Le Désossé
pédale en chaîne Simpson
au petit-casino
Quel catalogue
pluie de confetti
Henri de Toulouse-Lautrec
estampe
c’est beau le grand art
quand ça sort de la souffrance physique
d’un nabot
dans le grand-écart du manque d’ô
dense de l’alcool
Niala-Loisobleu _ 13/06/16