DOMINICAL BOUQUET


DOMINICAL BOUQUET

Verdoyante couronne autour du chef d’où des papillons bleus sortent avant que sonne la messe

rie, ne s’oppose à se rendre plus avant

La campagne habillée de fleurs sauvages conduit à la mer

sans que j’aperçoive d’épingles à papillon.

Niala-Loisobleu – 8 Mai 2022

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 22


LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 22

Le voici venu le 22

posé au bord des jumelles

devant l’apporte

sans voir pourtant plus loin

Ce qui s’est passé est derrière

un coin d’herbe

pétales de marguerites au bout du conte

Grillon la cheminée

les menthes et leurs fleurs sortiront l’anémone du sel pour l’abeille

au-dessus du Je Nous en m’aime tant que le chien par l’escalier des vertèbres

Le Chemin des Pierres résiste aux pandémies

comme la mer aux traversées stériles.

Niala-Loisobleu – 1er Janvier 2022

LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 21


LES BAVARDAGES D’UN PEU CAUSEUX 21

Au bout de la Route 21, va commencer la 22

le soleil se signale pour accompagner le défunt . Peut-être pour se faire bonne conscience, il a pas suivi la règle pour en faire plus à sa tête qu’au respect de ce qui va de l’avant

Mais les choses partent de plus qu’on les soulève toujours trop tard loin, on en parle quand ça sert plus à rien

Alors honneur au soleil

Le monument qui le glorifie : cette Femme habillée d’histoire est beau comme Olivia se déplaçant dans ma pensée dans les rues de Moscou. Autour d’elle la musique élève le Bolchoï dans l’élan d’un entrechat plus félin qu’une conquête politique sortie à la traque de nouveaux territoires

Ton sourire, Olivia a ce rose de l’anémone qui boit l’atmosphère pour en jouir comme de la caresse la plus sensuelle qui peut tendre les seins comme un arc pour se transpercer l’entrechat précisément.

Je ne marche pas, je peins mais pas immobile. Propulsé d’un coup vers la Maison Bleue de Frida. Déplacement en barque à Mexico, Des mariachis tombés des cascades de fleurs vers la porte des arènes où l’Espagne a gravé sa culture pour qu’on comprenne la richesse de sa langue révolutionnaire. Autre chose que la jésuitique coloniale cul bénie

Elvira est en cuisine, l’épice de son art va d’un poêlon de terre aux oignons qui pendent de l’haleine du plafond. La dernière écriture de sa main, remue encore l’herbe de la chambre à coucher retenue par les amants

Ainsi je garderai de ce qui va sortir la partie à mettre dans la suite. Tout n’est pas à jeter dans le ben des hésitations du quotidien

J’aime pas les voeux. Mais ça ne m’empêche de souhaiter le bien de l’humanité

Riez l’intelligence artificielle vous épie. Je vous embrasse toutes et tous.

Niala-Loisobleu – 31 Décembre 2021

LE PEINTRE SANS TOILE ET LA BÛCHE QUI PARLAIT PAR JACQUES AADLOV – DEVERS


LE PEINTRE SANS TOILE ET LA BÛCHE QUI PARLAIT PAR JACQUES AADLOV – DEVERS

Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ?
Où la neige transversale s’agrippant à nos pieds
D’une blancheur abyssale mouvant le chemin
A ne plus en finir… d’une tempête qui glaçait
Le souffle accroché à l’étoile, au loin…

Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ?
Le manteau couvrant de ses ailes les chaussures
Le sac à dos enneigé, le repas pour demain
Le gâteau au mais à la bonne confiture
La colline comme un monstre, la nuit, le chemin…

Vous souvenez-vous de ces hivers lointains ?
Je ne sais pas… ils avaient comme un air de jeunesse
Et la neige…elle neigeait d’une blancheur, ô, déesse
Caressant nos vissages, des ses doigts d’airain
Bonshommes de neige, boules de neige ses promesses

Courageux on marchait…dans la nuit tutélaire
Ces étoiles en poussière de sur la porte gelée
Qu’ouvrait souriante, bien inquiète, la grand-mère
Qu’il est grand, ce bonhomme, disait le grand père
Un Bonhomme de Neige, que la tempête fait marcher !

Viens vite, par ici, je vais te raconter cette histoire
Me disait-il mystérieux, d’un sourire discret
Chut, c’est magique, la grande mère ne doit pas savoir…
Mets tes mains sur le feu, écoute… qui va croire ?!
– Il y a une bûche qui parle ( !)…dans la cheminée

Une bûche qui parle ?! Ca n’existe pas grand-père, où ?
Les bûches c’est que du bois… on nous a dit à l’école…
– Dans ces étoiles filantes…qui tombent de partout
Ecoute…me disait-il, écoute sa parole…
Et la bûche parlait ! Cet instant, que pour nous…

Vous souvenez-vous, au moins, du goût du foulard… ?
Autour du visage, pour pouvoir respirer
A travers les griffes étouffantes du blizzard
De l’odeur de la neige, essayant bien bizarre,
Grinçant sous nos pas, à sa façon, nous parler…

Ô, il y avait tant de paroles… des mystères,
Qui soudain du lointain… revenait à la vie
On n’allait plus à l’école… c’était un Sacré Hiver
Les grands-parents nous gardaient encor sur Terre
Ces choses fantastiques, que maintenant on oublie…

C’était hier… un hiver, d’une blancheur idéale
Qu’on pourrait, peut-être… même le réinventer ?
Le chercher quelque part, derrière les étoiles
Cette neige, nos grands parents, cette bûche banale
Et ces sublimes silences, qu’alors nous parlaient…

C’était hier… un hiver qu’un Grand Peintre sans toile
De derrière le Monde, voulait encore dessiner…

Jacques Aadlov-Devers

AU PORTANT TA PLEINE IMAGE


AU PORTANT TA PLEINE IMAGE

La bûche dans la cheminée pour consumer la farce et voilà la dinde à sa place

au bout d’un décembre recroquevillé en pied-de-lit

ambiance chambre de passe sa lanterne est en berne

J’arrache à l’houe l’épine du fakir en habit rouge et sa braise imitée pour te gratter de ce qui souffre d’abus

manière de t’amenuiser les restrictions prochaines

Le manteau tu te souviens je n’ai pas oublié ses fleurs, à poil dedans le printemps ne pouvait faire rougir que les menteurs, la mer elle s’en ballotait la pompe à chaleur, je le place au centre contre tes murs où je m’expose nature comme les galets de Dieppe dans leur peau

Pleine fleur l’oeil ourlera un autre soleil de solides poutres dans son torchis pour se faire la chaume en couverture au levé du chien

Cette musique des marées sous le kiosque du cri des oiseaux d’un départ à la manivelle

Rien que du beau !

Niala-Loisobleu – 26 Décembre 2021

3 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE


3 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE

La rouille des feuilles vole, mouvements d’un ballet classique corrigé par la mise à jour pandémique

Les cuivres à casseroles des vals qui rient jaune, mon vieux Richard, j’ai assez donné pour avoir mieux que du réchauffé Et l’enfant retrouve le tambour avec la trompette des montées gavroches monte-en-l’air

La tulipe que j’préfère c’est celle du verre à cognac, couché sous le goutte-à-goutte de l’alambic

Aujourd’hui j’ai taillé un bouquet rouge à la gloire des voyages qui m’ont mené jusqu’ici, je te jure qu’à voir l’atelier sentir qu’il reste du printemps dans le sommeil de l’acte ça fait planer autrement qu’un shoot intra-veineux qui tuf sa bouffée de cannabis

Pauvre levé de rideau

Il me donne envie de te rouler du patin à roulettes comme à fresque genre Pompéi

Et à la sortie du mois la nouvelle année sans promesse pour tenir le changement sans laisser l’alinéa dans le brouillon électoral

Aux thermes d’Automne du blanc mais du cass

Hue ras !!!

Niala-Loisobleu – 4 Décembre 2021

2 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE


2 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE

Je sors de table, à chaque fenêtre une saison différente, c’est bien l’automne affiché là

Coup de vent et derrière, la poire est bien restée en évidence pour donner gout à ce qui change

Dans la boîte de couleurs le tri d’abus par trop toxique (à partir d’un chantage au beau) espèce de contre-emploi de nichon synthétique au laid de scoumoune

La vaisselle à l’eau de source pour détartrer le couvert de l’aurore avancée en pleine éclipse et le cristal d’une roche pour piedestal feront lever le poireau sans devoir attendre le bon vouloir de l’Arlésienne

Puisque la lumière se fait voir, je règle ma montre sur les délicieux parterres surgis dans la méridienne.

Niala-Loisobleu – 4 Décembre 2021

1 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE


1 – SUITE DE SENSATIONS D’AUTOMNE

Un merle passe en courant

son ombre sur le tronc que la hache a scalpé rougit d’une goutte de sang l’emplacement des initiales sur le coeur

Quand la cabane apparut sur la clairière, la belle se tenait nue sur l’autel de la grosse pierre

Au-dessus d’elle des dernières fleurs s’agrippaient aux cordes d’un bout de brouillard d’où sortait une liane en échelle

Ses lèvres que l’amour avaient gonflées palpitaient comme un fruit juteux qui garde le récit des doigts

Amoureux attouchement

Le couteau en claquant des mains renverse les reins pour que la nouvelle-lune relève sa robe à pois.

Niala-Loisobleu – 4 Décembre 2021

SOLEIL PATIENT – GABRIELLE ALTHEN


SOLEIL PATIENT – GABRIELLE ALTHEN

La souffrance et la joie pèsent tout à fait le même poids

Tomas Tranströmer

Mozart sourit un peu à la maison

Le piano ce matin m’écoute et veut bien me répondre

Rire serait de trop pour ce bureau

Mozart ne juge rien et ne fait pas non plus la moue

Mais il taquine l’air de rien les émois qui se faufilent

Puis les console d’un câlin

Et à nouveau compréhensive la musique sourit

La grande sœur nôtre qui sait tout

Et la maison s’adoucit qui accepte en visite le soleil et

  ses lampes

Un pas plus loin nous savons bien que c’est le drame

Avec le sol qui craque au-dessus de la mort

Et moi qui comprends si peu comment va la lumière

En tremblant je m’en vais avec elle jusqu’au dernier accord

Qui déjà m’avait tout pardon

Gabrielle Althen

L’ACCORD MATINAL


L’ACCORD MATINAL

De l’enfance ou bien de la vieillesse, je ne saurais affirmer de qui le matin tient cette vision défaite de la plus petite intention malveillante. A moins que le machinal bonjour comme le « ça va » de la poignée de main mécanique se remontent avec le coucher de lune ? Durant la minute qui précède, ce temps court est l’unique no man’s land avant que les canons se lèvent

Douceur si angélique que c’est peut-être à cause d’elle que ça vire à l’aigre

L’ange est un composé hybride d’amour et de haine, une aile à droite, une autre à gauche et l’aqueux aux extrêmes

Comme en politique

Rien qui vaille d’être pris pour argent comptant

Pourtant on y repique chaque matin comme on entre sa main dans le gant de toilette pour se faire propre

On ne réglera ce dysfonctionnement que le jour où le coq aura traversé la terre sous les roues d’une guère d’étoiles

Me voici en haut des tours, un signe symbolique majeur

Telle Anne, sur mon rempart (il faut dire que je n’y étais jamais autant monté que depuis la semaine qui s’écoule) je scrute et voit la ligne de flottaison de l’horizon onduler

Un changement qui pourrait s’avérer majeur s’opère

Il montre un vent favorable du côté qui me permet de m’exprimer, signe de renaissance ?

Comme il n’y a jamais de hasard, François 1er m’aurait invité à partager un vers à la Toison d’Or ce petit bouchon installé dans une rue sympa de l’Histoire

Mon cheval et sa guitare y sautent le mosaïque pavé…

Niala-Loisobleu – 12 Juin 2021