VENUES DE LA CHANSON DE CADOU


VENUES DE LA CHANSON DE CADOU

A l’angle gardant l’endroit bien clos, l’abondante Barbara, ma clématite saute gaillarde et touffarde de son bleu qui a du croiser un jour de poésie, en traversant un pré de lavande

J’avais du rouge de Cadou à la boutonnière

le soleil qui se faisait rare en a eu quelque jalousie

au point de s’asseoir au premier rang pour se faire voir

Alors j’ai ri comme une Pâques de gamin courant l’herbe pour trouver l’oeuf, avec l’idée de nettoyer les pieds de la terrasse

Karcher, jeu d’ô joue Vivaldi

Pile ou face ?

Les fesses resteront debout le temps de descendre jusqu’à la grille après être passé entre tous les pots

Quand il est descendu le store, il en revenait pas

Confiné depuis des couvre-feu et autorisation à produire depuis un temps si long qu’il en avait perdu la vision du jardin

Chacun sa fête

La mienne fut telle qu’il en reste à vouloir la raconter

Un rapport physique associé au plaisir de mon âme, voilà j’appelle ça, dans mon vocabulaire, faire l’amour et en jouir de tout ce qui s’appelle vivre bien

Niala-Loisobleu – 28 Mai 2021

EN BATEAU FLORAL


dc1d825cf96e769e71b9e97bbd6c6bc8

EN BATEAU FLORAL

Au cours d’un autre temps, me souviens avec beaucoup de mal

d’avoir été avalé par une torpeur

un temps à crampes au long des jambes

un soleil-matraque

genre lance-flammes d’un débarquement Omaha

juste en plein créneau

Alors je retourne à la mer

je veux ça

rien d’autre

pas forcément la même

la bonne eau

d’accord pour normande

et bien camper un sacré jour le plus long

celui que je baleine

dorade

sardine

rougette

thon bonito

cabillotte

seins pierre

raie en plein vol

gros ail à maquereau

Suis fou dingue

et sors de ma baignoire en chantier-naval

pour t’éperonner à la Vivaldi de mon jeu d’eau

 

Niala-Loisobleu – 1er Août 2020

NE ME DEMANDE PAS POURQUOI DANS CET INSTANT LA


09522933b3781ab54f2843105fcdcd48

NE ME DEMANDE PAS POURQUOI DANS CET INSTANT LA

 

Un instant où les yeux viennent sur les

mains, les miennes, toute une vie passée

à ramasser pour vivre la nature , l’objet, le lieu, l’animal-homme

en simple curiosité de sentir leur histoire vivre

un caillou qu’on laisse parler

les yeux posés sur un morceau de bois

le rire d’un gosse qui traverse la rue depuis une fenêtre, entre du linge qui sèche, que le vent agite à suivre

Ce village de la guerre à l’abri de la mort brutale où l’enfant découvrira le rite de la veillée funèbre, les fibres présentes qui tiennent le mort vivant. Le gosse voit les caractères mettre le théâtre dans leurs habits démodés, un vieux costume de communion, une robe qui ne demande qu’à craquer aux coutures. La cérémonie traverse le temps

J’ai rejoint les chevaux au lavoir

Bas de côte, le ruisseau est venu là garder la fraîcheur

Lieu de jeux qui grandira ceux qui feront les prochains à venir là

Grandira est la question posée ?

Mes mains sont en mesure de dire

Elles ont le modelé pour témoin, puis le bruit de la vibration, l’entente du coulé, le sauté à pieds-joints ou celui de l’élan, la course car partout celle-là, sait se mettre en avant. En portant l’image, la musique sort. Dans la rue, sous le kiosque, un bal du samedi soir, sur le rocher ou elle s’écrase, portée par un vol d’oiseau

La tempête

joie et peine toujours main dans la main

Et dans ce mouvement perpétuel la couleur plein les doigts, fol espoir d’aimer et rien d’autre.

Niala-Loisobleu – 25 Mai 2020

 

RETOUR DE PÊCHE


a6915bd110921f35547aaf3c946c89aa

RETOUR DE PÊCHE

Hormis ce ciel tout gris, j’ai rien vu à sa place aujourd’hui

Pourtant à chaque rond-point et tous feux,

des jeunes lycéens déguisés en Père 100

tentaient de le rosir de leur fête pré-bachelière

nimbée d’insouciance naturelle.

Ma campagne-maritime ne s’y sentant pas, resta étrangère à leur joie

j’en suis revenu privé de sel, seul, la couvée deux cassée

la  cabane à plat en mal de vélo

repliée sur elle-m’aime

cherchant la pompe à chaleur

une terre brûlée dans l’itinéraire en cendres.

Niala-Loisobleu – 8 Mars 2017