
DES CAILLOUX
DE
MA POCHE 6
La valise sur la table
Chaussons à la carte
Le maillot est fait
Un à un les sarongs enjambent les terrasses des rizières sous la rotation des palmes qu’un buffle actionne devant le jeu des enfants
Large ciel au débord des offrandes que les femmes allument sur les routes, preuve de l’ouverture qu’elles actionnent
Sourire sans devanture de jardins posés à même la nature
L’éléphant dans la rue passe sans déranger les tucks, mais son silence est un déplacement nettement plus audible
Je mets la chemise à fleurs sur le cintre comme au théâtre d’un acte qui veut rester odorant dans l’armoire qui garde sa porte ouverte au départ
Sans doute que je flotte à jamais sur l’Inlé par amour du jardin unique de ce lieu
De l’eau est née cette pirogue du pêcheur au genou conducteur
Quand la pierre sera creuse l’effigie conduira le cheval-marionnette au tressage des ficelles du vent
Et à rejoindre le déchargement des gros bateaux de Sumatra, les hommes en file comme des fourmis sur la planche qui tremble entre coque et quai
Je parcours les temples de la plaine avant que le soleil ne les éteigne
Dans la main un bouquet de bâtonnets d’encens pacifistes pour laisser au paysage la beauté que j’y trouve en dépit des avatars apportés.
Si peindre m’isole des influenceurs il y a de grandes chances pour qu’il y reste de la racine de l’Arbre de Vie.
Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2021
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