AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE


AU LONG DES RUES, LES ARBRES RACINERONT MON ETAT D’ESPRIT SANS L’OMBRE D’UN DOUTE

S’il était une foi qui fit beaucoup d’enfants et s’en trouva très heureuse

ce fut bien la mienne, dit le Peintre

en tenant son cheval par la bride cet après-midi du 21 Novembre 2023

La photo qu’avait prise son ami Alberto Muro dans l’Atelier du Duodénaire venait de rejoindre les services municipaux de communication, pour la confection de l’affiche destinée aux sucettes et abri-bus de la double exposition Niala en 2024 à Cognac et Châteaubernard

Le temps tenu à pleines-mains vibre éternellement

les feuilles mortes ça n’existe pas sur le persistant

la forêt humaine s’est étendue sans ravages

elle vient là passer le relais

une idée de poursuite, un besoin d’assurer, le développement du tronc

le train têtant aux traverses du rail, mis en gare avec ses voyageurs de plaisir

d’une longue traversée

Le long fleuve qui boit la mer la bouche ouverte prépare à l’étiage régulé, la boîte de peinture et le chevalet sur le pont de la prochaine aube …

.

Niala-Loisobleu.

21 Novembre 2023

DES CAILLOUX DE MA POCHE 6


Cette image a un attribut alt vide ; le nom du fichier est img-6624.jpg

DES CAILLOUX

DE

MA POCHE 6

La valise sur la table

Chaussons à la carte

Le maillot est fait

Un à un les sarongs enjambent les terrasses des rizières sous la rotation des palmes qu’un buffle actionne devant le jeu des enfants

Large ciel au débord des offrandes que les femmes allument sur les routes, preuve de l’ouverture qu’elles actionnent

Sourire sans devanture de jardins posés à même la nature

L’éléphant dans la rue passe sans déranger les tucks, mais son silence est un déplacement nettement plus audible

Je mets la chemise à fleurs sur le cintre comme au théâtre d’un acte qui veut rester odorant dans l’armoire qui garde sa porte ouverte au départ

Sans doute que je flotte à jamais sur l’Inlé par amour du jardin unique de ce lieu

De l’eau est née cette pirogue du pêcheur au genou conducteur

Quand la pierre sera creuse l’effigie conduira le cheval-marionnette au tressage des ficelles du vent

Et à rejoindre le déchargement des gros bateaux de Sumatra, les hommes en file comme des fourmis sur la planche qui tremble entre coque et quai

Je parcours les temples de la plaine avant que le soleil ne les éteigne

Dans la main un bouquet de bâtonnets d’encens pacifistes pour laisser au paysage la beauté que j’y trouve en dépit des avatars apportés.

Si peindre m’isole des influenceurs il y a de grandes chances pour qu’il y reste de la racine de l’Arbre de Vie.

Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2021