MON PAUVRE AMOUR, JE T’EN REMETS AU VENT…


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MON PAUVRE AMOUR, JE T’EN REMETS AU VENT…

D’avoir voulu vivre avec moi
T’as gâché deux ans de ta vie
Deux ans suspendus à ta croix
A veiller sur mes insomnies
Pourtant toi tu as tout donné
Et tout le meilleur de toi-même
A moi qui ai tout su garder
Toujours replié sur moi-même

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Toi tu essayais de comprendre
Ce que mes chansons voulaient dire
Agenouillée dans l’existence
Tu m’encourageais à écrire
Mais moi je restais hermétique
Indifférent à tes envies
A mettre sa vie en musique
On en oublie parfois de vivre

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Tout est de ma faute en ce jour
Et je reconnais mes erreurs
Indifférent à tant d’amour
J’accuse mes imbuvables humeurs
Mais toi ne te retourne pas
Va droit sur ton nouveau chemin
Je n’ai jamais aimé que moi
Et je reste sans lendemain

Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent
Mon pauvre amour, sois plus heureuse maintenant
Mon pauvre amour, Je T’En Remets Au Vent

Hubert Félix Thiefaine

Simplement mon vieil Hubet Félix,

moi, je ne mets pas de noms à mes incomprises

pas plus que ce soir je ne mettrais de non à l’amour

C’est bien à lui que je m’adresse au travers de ton beau texte

à lui que je m’en remets au vent

de ses mots que j’entends tous jours venir

sortit de leur coquille au bon moment..

Niala-Loisobleu

30 Avril 2015

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QUAND LA MERE MONTE


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QUAND LA MERE MONTE

Au chevet du lit des heures décalées peu importe où fout le temps,

les pores sont tatoués comme pour délimiter les quais dans le dédale des grues,

le grincement des plaignants, l’air ébahi des véhicules accus, chaises pliantes, génuflexions, signes de croît plus en rien.

Le sac sur l’épaule des aiguilles sorties des mailles ne peuvent plus rien pour les moutons, les nefs prennent l’eau à contresens depuis fort longtemps, les apaches chassaient le bison genre naturlich que c’était déjà la Bérézina pour les retraites

Caler au clocher les clavicules d’un cadran lumineux ça relève de l’intox politique

au moment où les serpents à sonnettes des élingues dansent jour et nuit

dans le roulis désabusé d’un charme faisandé de flûte enchantée,

requiem, requiem

Les bretelles d’un accordéon à lunettes noires mendiaient quelques miettes dans un tube de hit-parade au son des mirlitons d’une bande d’escorts girls au moment où le commissaire-priseur affirma « Ceci n’est pas une pipe » au grand dam du proxénète qui fut débouté con co mithe amant avec un reste de morue dont le rimmel fondait.

Au sommet, des pierres s’éboulant sous la poussée de séismes de forte magnitude laissaient les moulins à prière gémir autour des morts.

Reste-il un lieu où le divin pourrait s’oser à l’abus moral ?

La criée largue des râles ayant franchi la date de péremption.

Où s’étaient planquées les pochettes-surprises de la pythonisse commanditée par le roi faits néant, quand les stats avancèrent de ressortir de Gaulle du radoub ?

Il se pourrait que des picpockets les aient fouillées à corps et à cris en disant que tous voleurs mène à roms

Peu importe le chemin dès lors qu’il est le sien à soie.Des soies pour peindre, puisque faute de pouvoir le faire on sombre vers-le-gris, les interludes accompagnés d’orgues, psaumes tendus, tentatives de voix sorties de mirages divins c’est que du bleu à gnon pour queue de billard.

Quand les bouées mettent les mouettes au lit des voiles, on ne reconnaît plus les rues dans l’ombre des mosquées.

Ailes au repos d’une escale, sur la couchette de la cabine téléphonique des sauveteurs en mer, le self-contrôle est dans le couloir de l’amor.

La marée se voyait traverser l’océan à dos de baleine entourée des dauphins de Neptune, transat en tête, gorges étraves coupant le vide.

« L’évent qui s’engouffre par la porte du cabaret ça chambre à erre comme qui rigole »

railla la goualante d’une boule à paillettes en éclaboussant le décolleté de la rade que l’amour à trois balles lardait d’étoiles.

Sous la lune complice qui cacha les amants d’une éclpse au regard de la marée chaussée

de chaussettes à clous en quête d’identité.

Qui sommes-nous lamellibranche-moules-pétoncles, gaz volatile, fumet de bison, note dans la marge d’une genèse, que sais-je….à moins, à moins qu’on soit sans le savoir au paradis, ce qui donnerait du sens au cash…

Bon c’est pas tout d’élucubrer, là faut qu’j’y aille, la cabane m’attend pour une toilette, je file, bonne journée et à bientôt…

Niala-Loisobleu

29 Avril 2015

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A VIDE-TIROIRS


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A VIDE-TIROIRS

Quelques bouts et pars

là de ficelle ici de chemins

pêle-mêle

des bribes de jours sont épinglés

en bouts

tot n’hier

L’âme du couteau

émoussée

perd le fil

un coup de fusil pan c’est reparti

Tu l’attrapes en co-hue

quand la manif t’envoie à la République

chercher fortune au chat noir

Les bancs se souviennent des fois

des premiers serments

La Seine les referme sur aile

quand passe Ophélie

Que de monde à la une

quand personne ne sort de l’oeuf

dans l’aire du tant

de l’orée du bois d’amour

Ce n’est qu’un ô revoir

joue l’armée du salut…

Niala-Loisobleu

28 Avril 2015

Egg_by_AnnMei

EXCROISSANCE DE LUNE


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EXCROISSANCE DE LUNE

Quand on naît de bois

pétrifié par une des Gorgones

un jour d’odyssée

gente de pis

C’est pas possible d’être au monde en inexistant

zombie-valent

ectoplasme accouché par Mame Irma

Quelque surnaturel dans les genes

ça peut faire la table ronde d’une cuite en embuscade

La matière émotionnelle de marbre

la bouteille à l’amer

par apposition des maints tour de pass-passe

Pété

bourré

cuit

comme un p’tit Lu

rond comme un manche de pelle

Pourtant à les regarder on ne voit pas tout de suite le vice de forme

on s’approche chaque jour un peu plus près

en sentant bien que l’étrange est présent

mais sans pouvoir bloquer le charme

On est plein cap

voie des Sirènes

que les lises écrivent au piano des lettres ornées

Décharnés de la conscience

nos ectoplasmes

nous recouvrent de leurs ventouses

ça pieuvre

ça poulpe

ça vampire

à se faire bouffer la moelle

au point de rouler quatre membres crevés

Voilà une transe sibérienne au travers de la barrière de feu

qui va exiger d’urgence une transfusion sans guigne

blues in the blue…

Niala-Loisobleu

27 Avril 2015

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BRUISSEMENTS


Surrealism by Jake Baddeley

BRUISSEMENTS

La rivière doit bien avoir des pensées qui lui sont propres. L’arbre ne pousse quand même pas sans se poser des questions. Quand à l’oiseau je n’ai aucun doute, mon jardin a perdu ses hirondelles bien avant que les fils téléphoniques ne connaissent le numérique. Leurs couleurs si vivantes, vous en connaissez-vous des tons qui volent, qui font des sons musicaux de feuilles jouant avec le vent, non ça n’existe pas chez l’homme la lumière qui tressaille naturellement. Il faut qu’il se fasse des préalables pour espérer décider ce qu’il n’ose, sauf quand ça va porter malheur à l’équilibre, où là connerie est déjà faite avant qu’il se pourrait, rien n’est moins sûr, qu’il la voit.

C’est fou de voir que plus les siècles passent plus l’affligeant épaissit.

Ils sont forts les maîtres à penser. Des manipulateurs hors pairs.Pourquoi y râle puisqu’il accepte tout au nom du n’importe quoi. Sa révolte est sinistre de bêtise crasse. Limitée au procès de sale gueule, il va mettre un danger à la place d’un autre sans s’être un instant penché sur le vrai problème.

M’enfin pourquoi y se fatiguerait le RTT, ça va pas pas ? Allez ouste, sortez et ne revenez pas avant la prochaine messe, à genoux j’ai dit !!!

Quand la télé cultive une telle diversité d’émissions culturelles, merde comment dans un quotidien de chômdu, de parents qui se nourrissent aux imbéciles qui s’occupent de garder leurs mômes, éducateurs en tous genres, garde-chiards et employées de crèches, pour qu’ils puissent faire les magasins avec leurs caddies en taillant la bavette, comment remettre les choses en dehors du désordre le plus constant ? Comment un gouvernement pourrait-il se maintenir si les attentats de religion, les crahs de pilote en mal de vivre, les mômes qui violent en tournantes, qui tuent dans le trafic de drogue, inspirés qu’ils sont par une large propagande du crime, du sang à la une que les émissions de télé dispensent en boucle ? Sans oublier ces reportages hautement réalistes sur la vie des milliardaires qui achètent des pays sauvages pour construire des hôtels à circuits-poubelles. Enfin on a que ce qu’on mérite…quand le nazisme sera de retour aux commandes, si on extermine pas davantage de populations ce serait une nouvelle déception humanitaire…

Le monde n’a aucune chance d’être refait. Ceci ne doit pas vouloir dire que tout est pourri sans recours possible. Il faudrait juste que les combines à pognon qui ne font que générer le vice et la corruption soient éradiquées des seules priorités d’une minorité qui pratique l’esclavagisme planétaire.

Je t’aime la vie, t’es belle de l’intérieur,

c’est l’allure qu’on te donne qui te va pas,

ton maquillage trop lourd, te fait pute,

nettoies-toi la goule….

Niala-Loisobleu

26 Avril 2015

Sammy Slabbinck

INTIME CONVICTION


Catherine Alexandre (10)

INTIME CONVICTION

Je rêve

je te touche

de toutes mes inventions d’ouvrier-manuel

Mise dans tous les sens de nos écarts de conduite

te démontant pièce par pièce sans oublier la cave et le grenier

les dépendances

l’écurie

le jardin derrière l’église

l’adresse du pair Noël

Tu es assise en tailleur

le mettre à ruban  autour du coup

ciseaux ouverts depuis les genoux

paumes offertes à même le sol que je viens de retourner

tes deux yeux blancs renversés dans leur couleur en orbite

Tu n’es pas là

où les questionnaires font la queue aux barrières des formalités

ta nudité crue étant passée en contre bande par l’ouverture de mon vestiaire

pendant que simultanément

le téléphone tombait de ses béquilles

Quel aventurier te cravache-t-il ainsi pour que tu parles d’aller à l’encontre du chemin encombré

au-delà de la démarcation des neiges et du sablier

Etagée d’un sein sur l’autre les fesses en salto

tu fends le désert d’un sillage habité

l’herbe repousse

à coups de reins

Tu n’es qu’odeur indienne avec tes messages de fumets

rose sari

vert tango

rouge fontaine

bleu au centre du front

être chromatique en forme d’rc-en-ciel

parti d(une flèche cathédrale

Ton haleine femme enfante la glèbe à bras tendus

fouaillant le marécage d’où les lotus éclosent en vols d’oie sauvages

Tu es là

toute ouïe

écailles au luisant de tes cheveux varech

Le chien que je suis porte tes ballons rouges aux tons divers

à la garde Montparnasse

dans l’ombre de Jeanne et d’Amédéo

en partance

pour repaître en tes sommets de transhumance

Les bouquinistes du fleuve gardent au fond d’eux-mêmes les enluminures des passantes

Complaintes Mirabeau ascension Tour Eiffel

Guillaume

ouvre le rideau à sept branches à

Marc

sous l’oeil de la danseuse et du clown

menant la vache à l’abattoir

dans l’indifférence de la carpe

Cessera-t-on un jour de persécuter l’amour

au son d’une musique de cirque interdite aux jeux des enfants

Il n’y a plus une place de libre pour l’ennui et ses papiers gras

nous nous aimons à guichets fermés

dans les pendules éteintes des aiguilles à tricoter….

Niala-Loisobleu

25 Avril 2015

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ENTRE CHAIR ET DERME


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ENTRE CHAIR ET DERME

Elle est

comme un mot qui ne s’ouvre que pour faire ce silence

a dresser la pilosité et ce qui se trouve autour

Couleur caramel au lait pointe de bistre

l’aréole

pointe son écorce

au centre du grain de la peau aquarelle

qu’un crayon sanguine épluche à traits vifs

L’ô zone

ces quartiers érogènes à la pointe de la seule langue que je connais

chargée de pâte pigmentaire brute

en préparation d’un rehaut léger

Dessein d’une musique animale où le premier chien montra les crocs

pour déchirer les velours de la figue gonflée

se fendant sous la poussée

ouvrant le sextant des cuisses pour marquer

à jamais

la position culte

à l’encre de l’écriture solaire

Peinture fauve

entre derme et chair les primaires se ruent …

Niala-Loisobleu

23 Avril 2015

EN ATTENDANT PLUS RIEN


Katherine Blackwell

EN ATTENDANT PLUS RIEN

Roulées comme des moutons sous les meubles, les poussières tissent de la toile en troupeau. Stop, il y a des parasites sur la ligne. Laisse hâler ce n’est qu’une valse qu’a mis l’temps. Reprends l’air, sors, déhale et fous ton cap sur le chemin du bleu, que le temps grisaille ou non. Il en reste toujours un peu dans un coin. L’Iroise vue de mon hublot, c’est du jaune de rose sur l’ô. A quoi qui savent si j’suis s’rein ou maussade, ces camelots du mot au rabais, pauvres bonimenteurs d’articles que ça balance à vomir de mal d’amer, du galon volé sur la Manche et la casquette, juste bon à faire neuneu dans la complète ignorance du noeud marin.Mon Capitaine, reste la coque sur le banc de sable et dore entre les rochers. C’est comme le Gardien qui veille à l’entrée des villages des peuples les plus reculés. Le civilisé le voit pas. Pourtant il lui voile le kodak du premier au dernier clic-clac. Préservant le secret de la vérité.
Le champ funèbre peut sortir de la voie qu’on a ouverte. En fait, il y a toujours un empêcheur de fête dans celui que t’as voulu rendre gai. Le triste c’est chronique. On peut avoir des colatéraux plus requins que des grands fauves cannibales, charognards et sadiques que même les inquisiteurs en ont froid dans l’dos. Le gène a ses exceptions comme le grade hué de la règle.
Ton bateau P’tit-Frère tourne autour de mon encre. Tu l’as planté à L’Espérance, probablement pour qu’il ait chaud en nid vert, que t’as choisi ce mouillage.La navigation c’est loin d’être ce qu’il y a d’écrit dans les cartes. Ceux qui font Cap sur Irma sont des utopistes-naufrageurs. Ils t’entraînent par le fond en te faisant passer pour vrai ce qu’ils sont incapables d’être et de réalise. Je veux garder la blancheur du sel au poivre de l’audace.J’ai fermé les sabords. Faisant de l’atelier à plein régime, comme quand d’avoir reçu du mal je peins pour m’en guérir. C’est drôle, le plus difficile pour être heureux, c’est de pas laisser la porte trop ouverte, c’est fou le culot que ça peu avoir un sinistre de la vision du jour. Faut pas que j’me dégante de la peau des mains à donner pour rien que du malheur…

Niala-Loisobleu
22 Avril 2015

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LA MACHINE A DETRUIRE


©ROBY DWI ANTONO - Painting

LA MACHINE A DETRUIRE

Une petite lapine un jour pareil aux autres (en apparence) allait au pré jouer avant que la pile soit usée

– Aujourd’hui c’est cornemuse, lui dit le professeur de musique,

Tu vas voir comme c’est rigolo de tailler des plumes à la chaîne,

pour apprendre à écrire il n’y a rien de plus facile, après quand tu seras grande tu feras des bébêtes-sellers

dans des maisons d’abattage pour des livres sterling.

Le prof, un vieux loup, au poil noir dents plus acérées que des scieurs de long, nourri à la planche à billets, totalement imperméable à l’émotion, au total illettré d’humanisme le plus primaire, mais pas modeste pour un brin,

cannibale avoué, enfin véritable produit moche de chez plus moche

Soulages qui s’appelait.

Rien que le nom aurait du éclaircir ces noirs desseins

hélas la désinformation a conquis une fois pour toutes les parents.

Notre petite lapine partit au tas entre les oreés de Boulogne et Vincennes

apprendre à adoucir les moeurs par la musique.

Le mac à dames ça bitume plus le poumon que le tabac

pourtant si on met du mou rose crabe

en image sur les paquets de clopes

aux sexes-chops du panier des enfants de marris

on ne ne montre que les pines.

Faut-y qui soit con le monde pour en être arrivé là

son mimétisme à la machine est d’une renversante perfection

c’est vrai que depuis qu’on chavire des embarcations de viande humaine

ya plus de petit commerce malhonnête

La barbaque c’est le must des coupeurs de têtes

Faire du scoop  avec l’horreur ça paye

Charlie

n’est-il-pas le meilleur exemple des dernières messes noires

Avant que le train ne resiffle une foi

on nous aura poivré la société en toute cirrhose

à dos d’éléphants

dans les ténèbres

elle aura eu accès au délire y’homme…

Niala-Loisobleu

21 Avril 2015

Moth

DANS LE SAS


Me And My Dear Friends

DANS LE SAS

Une solitude à l’intérieur,
une autre à l’extérieur.
Il est des moments
où les deux solitudes
ne peuvent se toucher.
L’homme se retrouve alors au milieu
comme une porte
inopinément fermée.
Une solitude à l’intérieur.
Un autre à l’extérieur.
Et la porte résonne d’appels.
La plus grande solitude
est à la porte.

Roberto Juarroz

Grinçante comme un tambour scalpé la peau doigt s’huiler

Sur le porte-chapeau des cheveux sont restés accrochés au ruban

Les cerises en fleurs sur la paille chantent à capela sans attendre la musique

Je me demande peut-être, certainement qu’elle est la couleur du cheval blanc d’Henri iv

En allant cent pas perdus entre consigne et salle d’attente

Qu’une motrice sente le fumé et qu’un caténaire envoie des escarbilles n’étonnerait qu’un chef de gare cartésien

Pas un contrôleur du train du plaisir

Au tant de l’Orient-Express les soupirs des sleepings menaient droit à Venise

Sans passer par la case prison

Comme il bat de l’aile le Guignol pris dans le dédale des traboules que pas une aspe sort de soie

Elle habite plus chez ses parents que dans de lointains souvenirs en poche restante

Quant à lui dans son studio en duplex l’escalier de serre-vis est sans fin

L’ô est pas encore à tous les étages

Côté cour les sites de rencontres l’affublent d’un 95 B tout en affirmant en tirade qu’il a la plus longue

Côté jardin va falloir essarter on voit plus les paragraphes des carrés de l’es-tu

Un matin comme un autre mais différent voilà ce que toute prière contient en secret

Les yeux bridés du Club Med regardent sauter les petits lapins sur le mur des ombres chinoises

Quand doivent-ils franchir la porte de la Cité Interdite ?

Niala-Loisobleu

19 Avril 2015

Фотограф Kiyo Murakami_362928