
FRAGMENTS POUR ACCOMPAGNER LE VIVANT
La cascade des plantes se déversant sur les murailles
C’est l’unique eau libre qui gronde dans le silenc
Puis la terre aussi
tire à elle le ciel et s’en couvre
pour chasser la solitude
Je connais une seule main
capable de dessiner les arbres avec leur bruissement
Mais regardez-les donc
C’est un vent particulier
qui remue chaque arbre
Désignez les planches
Désignez-les en brandissant vos entraves
dans la lumière qui ne trahit pas
Un oiseau traversera devant vous
que les arbres seuls ont prévu
Plantes qui s’étendent et couvrent tout comme l’oubli s’abattant sur la mémoire
Je crois toujours le lierre
n’a d’autre souci que le labyrinthe
Ne t’appuie pas sur l’air
ni sur moi. ô nénuphar
mais sur ce qui fera de toi le feu de l’eau
L’eau n’est-elle pas ton trône ?
Main jouant le vide et la couleur
Main jouée par le vide et la couleur suivant le penchant des plantes
Main blessant et cicatrisant apportant la preuve du paradis
Ah la terre
l’astre menteur !
Elle nous amuse avec la prodigalité de l’ivrogne
alors qu’elle prémédite les volcans.
Idris Issa
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