La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Le vent qui cogne la pluie sur le balcon me tient derrière la vitre la langue à retrouver le soleil
passé le contact froid le goût en revenant transpose ce qui bouge dans l’herbe humide
amenant le ventre à ouvrir un matin bleu en plein après-midi en décroisant la cuisse et voir le haut du bas de la femme qui dans l’atelier parle à l’abeille tenant la fleur sous son parapluie
La vie trébuche en rencontres opposables
la dernière se balance comme la règnée à sa toile, tisserande genre Bayeux
plus accrochée qu’un humanisme volatile en se rusant du ménage arracheur de pages employé à la surface, le fond symbolique de la poésie cultivé en dehors du désert
A l’entrée du jardin l’obélisque face au grand bassin garde son mystère dans la pérennité du hiéroglyphe. tuilerie en chauffe à côté du théâtre de verdure, qui l’a peinte plus verte qu’un bronze de Maillol, le cerceau double le bateau de papier en l’envoyant rejoindre le rire des enfants à Guignol
L’observation humaine note le changement de réglage de la hausse de l’arme constructive. En baissant son oeil en marchant, l’homme a fini par ne plus voir que le bout de ses pieds et à force d’araser à ne laisser qu’un marécage inhabitable autour de lui
La lumière humaniste disparue c’est le moi soumis à ses divagations les plus erronées qui prend les manivelles
J’en ai rien à secouer de savoir que tu existes, je dois trouver ce qui me donne que jouir à vivre, point barre
La nature a été la première à en subir le choc
Elle marche plus que sur la tête et encore
Les grandes embuscades du Moyen-Âge qui rendaient parait-il la traversée des forêts hasardeuse, ont-t-elles chassé l’Esprit durant cette période de l’histoire ?
Non l’être primitif a respecté le pacte qu’il avait avec la racine-mère. Les dernières tribus sauvages qui restent aujourd’hui sont en voie de disparition par la contamination du monde évolué, pas par leur précarité existentielle. Ils vivent dans la forêt, savent les arbres à médecine, le pouvoir des pigments mis en peinture sur le corps, la sagesse des pierres, le bon passage des eaux en fonction de leur position dans la carte du ciel, ils parlent toutes les langues fauves dans l’intelligence du sauvage de l’animal. Ils savent la nécessité d’avoir un ordre, de faire l’apprentissage de la force. L’auto-proclamation n’existe pas dans le monde où chaque minute est une confrontation avec les forces établies. Avoir un chef c’est suivre un Rite. On ne vit pas pour devenir puissant. Il n’y a pas de monnaie, que du troc. La connerie reste limitée au pourcentage d’équilibre vie-mort naturel. La vie est transmissible pour la simple raison qu’elle est incomparable et seule à gérer la beauté par la vraie poésie
Les écoles sont pas venues tout vicier avec leur système de notation qui, en devenant la règle seule à utiliser pour tracer un trait, ont mis la compétition pour seul sens de vivre
Eux ce sont des adultes, des vrais pas des fiottes, qui font leur traits à main levée toute leur vie comme l’enfant
La couleur est partout
Dans le moindre mot qu’ils prononcent, dans l’étreinte qu’ils ont sans devoir se couvrir, dans la culture du jouir au sens intrinsèque
Plus que jamais dans ce qui nous menace et pour ce qui me reste à vivre, je m’accommoderai avec ce qui se trouve, mais en discernant comme le sauvage la plante utile de la plante nuisible
La résurgence des croisades carnassières étale sa scélératesse en une vague à faire peur au premier bruit du coeur
On ne sait plus ce que l’arraisonnement du plus fort pourrait encore avoir en considération, l’épargne a du naître durant la préhistoire vu comme elle rapporte que dalle au bout du compte
Les soucis d’héritage à part une occase électorale n’étant pas le souci majeur émergeant de cette gabegie on voit tout ce qui pourrait relever du sentiment disparaître au point qu’on continue d’éjaculer avec l’utérus sans connecter aux conséquences du bébé. C’est si désespérant mais en voie d’expansion que ça me fait penser que ça explique l’horreur du tatouage. Il fut retenu pour la plus sinistre des mémoires par Adolf, montrant comme il est diabolique
Aussi, bien que fort peu je le sais en verrons le rapport, ai-je décidé de fortifier mon jardin avec les derniers signes en corps en vie
Réputé innocent dans le mauvais sens, je saurais trouver ceux qui n’ont pas d’attaches venimeuses
J’ai commencé par drainer du galet pour rendre le coin non carrossable et placé les premiers bacs anti-chars avec de l’herboristerie à oignon pour la magie et du blanc à bouquets en signe de ralliement.
JASMIN, LUPINS ET L’AUTRE ROSE-BLEU D’UNE FENÊTRE SUR LE NOIR
Pauvre cul roide que le froid bâillonne à l’entrée de la sortie
le chat tuile les visiteurs, ce maux de passe, fait rougir la lanterne de l’apporte pute
Clandé de richards
Marthe, toi, parle-moi
tes fleurs sur le grand-pavois du jardin avec ta main dans mes cheveux et ton cerfeuil dans mes tomettes
je monterai le courrier aux locataires tout à l’heure avant que le 51 soit mis en co-propriété
Puis j’irai voir les dames des Tuileries qui font un piedestal aux moineaux , une opérette au Jardin de Verdure en croisant les cuisses pour nourrir les pigeons
Le grand-bassin de parturiente tient à flot les enfants
tant qui reste de l’aube pour la communion
L’âne les promènera dans sa petite-charrette jusqu’à Guignol
C’est transparent dedans de lait qui croque son goûter de rire sous les marronniers chauves du moment qui retiennent les feuilles de leurs marrons-dinde à picots
L’atelier répond aux questions qui ne se posent plus depuis l’indifférence
Ma sur le tapis-volant dans ma tenue préférée d’herbe aromatique, comme tapant du point soulevé au départ de construire affinité
J’allume le brasero pour la châtaigne en prenant la main de la chanson de rue d’un parolier venu de la lune par la marée
La mer est à portée, son sel dans mon sac d’utopie, que le fade ne s’en prenne pas à mes couleurs
Chante que ça gêne les sécheresses utérines.de l’abstinence.
Cette parole Que j’attendais sans te connaître Que j’accrochais à ma fenêtre Qui traînait pas dans les affaires Des gens qui me faisaient la guerre Cette parole Qui met dans mon vocabulaire De quoi t’apprendre les manières Cette parole
Love… Love… Love… Love
Cette parole Qui traîne au nez des catastrophes Qui vaut bien cent dix mille strophes Qui te suffit quand je la chante Qui coule en toi quand je t’enchante Cette parole Qui fait du vice la vertu Qui met le pouvoir dans la rue Cette parole
Love… Love… Love… Love
Cette parole Que tu syllabes après la fête Qui met la fête dans ta tête Et puis ta tête dans la mienne Et puis ma tête dans la tienne Cette parole Qui s’est barrée du dictionnaire Où elle n’avait plus rien à faire Cette parole
Love… Love… Love
{Parlé :} Cette parole Qui peuple notre solitude Qui meurt au seuil de l’habitude Qui se fait avant de se dire Qu’on dit quand y a plus rien à dire Cette parole Qui fait les hommes fraternels Qui sort les filles du bordel Cette parole
Love… Love… Love… Love… Love… Love
Cette parole Comme une arme contre l’offense Comme un sourire du silence Comme un passeur de l’autre monde Comme un destin qui fait sa ronde Cette parole Comme la raison qui pâlit Comme le prix de la folie Cette parole
Love… Love… Love… Love… Love… Love
Cette parole Comme une porte sur le large Comme mon texte dans ta marge Comme tes yeux dans mon ramage Comme moi dans ton fuselage Cette parole Comme le salaire du rêve Et comme le pavé qui lève Cette parole
Tu es là. Tu es toujours là. Je regarde par la fenêtre, et l’eau me raconte toi. Comment tu glisses sur ma peau, les nuits d’étoiles, comment tu rêves et tu oublies, comment le ciel te rend si belle quand il fait nuit.
Tu coules dans mes veines. Tu berces mes nuits. Tu es la maman, caressante au petit matin, et la putain magnifique que je piétine en tous sens, quand je glisse dans tes plis, marquant ton corps de la pointe du talon, insatiable et violente.
Et de s’étreindre sous tes yeux, indécents amants qui provoquent terre entière, entre tes artères mes soubresauts. Et tu regardes, humide, écartelée, silencieuse, ces corps enchevêtrés sous tes violons enflammés, ces élans de passion, ces jouissances écarlates sous la lune indécise. Claquent les peaux nues, entends-tu ? Claquent et rougissent, les joues, les lèvres, les sexes, parfumés de baisers volés. Lorsque le violon de l’amant court entre mes cuisses, l’archet de chair, la note ultime, quand frappe le marteau sur le do fragile, que mes reins s’échauffent du manque, tu frissonnes aussi. Quand le plaisir approche, gronde au ras du sol, quand la louve souffle et gémit, tu trembles toi aussi. Et que l’homme approche, et que son sexe velours rampe entre mes cuisses moites, quand la vieille maison soudain fricote avec l’envie, tu respires plus vite, tu exhales la terre et mille vies.
Pourtant, tu, sais, je t’aime. Laisse-moi couler dans tes rivières, être l’oiseau de la fontaine, le bateau infidèle, la femme qui revient toujours dans ton lit. J’aime tes reflets gris et tes gazons maudits. Ma ville, ce soir, vit l’épilepsie des soirs d’ivresse, de doigts humides en sexe d’eau.
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