QUI DE NOUS DEUX – MARC OGERET


QUI DE NOUS DEUX – MARC OGERET

Je suis là, près de toi,

Et j’ai le coeur serré,

Je fais semblant de lire un livre un peu fané,

Toi, tu rêves à demi,

Je t’entends respirer,

Je voudrais te parler,

Je voudrais oublier

Qui de nous deux,

Partira le premier,

Qui de nous deux,

Ira vers les cyprès,

Dormir près du soleil

Entre les oliviers

Qui de nous deux,

Restera le dernier

A regarder le ciel,

Tout au long des années,

Entre les oliviers

Les enfants, au jardin,

S’amusent avec l’été,

Il y a Frédéric,

Nicolas et Zoé,

On les entend courir

On les entend crier

Je voudrais les rejoindre,

Je voudrais oublier

Qui de nous deux,

Partira le premier,

Qui de nous deux,

Ira vers les cyprès,

Dormir près du soleil

Entre les oliviers

Qui de nous deux,

Restera le dernier

A regarder le ciel,

Tout au long des années,

Entre les oliviers

Chaque jour un peu plus,

Moi, j’apprends à t’aimer,

Chaque nuit, un peu plus,

Vient nous réinventer,

Le temps te fait si belle,

Si douce, les années,

Je voudrais te le dire,

Je voudrais oublier

Qui de nous deux,

Partira le premier,

Qui de nous deux,

Ira vers les cyprès,

Dormir près du soleil

Entre les oliviers,

Qui de nous deux,

Restera le dernier

A regarder le ciel,

Tout au long des années,

Entre les oliviers

Marc Ogeret

FRAÎCHEUR SECHE DU 31.07.22


FRAÎCHEUR SECHE DU 31.O7.22

Au caillou brûlant

qui écrase la franchise de l’eau

quelle contradiction

ô combien alambiquée

s’égare entre peu et rien

à se faire prendre

pour source…

NIALA

31 Juillet 2022

« BORD DE MER » – NIALA – ACRYLIQUE S/TOILE 46X33 – PRIX: 450,00 €


NIALA

« BORD DE MER »

NIALA

ACRYLIQUE S/TOILE 46X33

PRIX: 450,00 €

La tarte aux prunes dévale la descente au port

odeur d’un quatre-heures de Dimanche libre de droits

Les pirates prenaient mon assaut, sabre au clair, en ce tant de Vallières l

grande conche au grand-écart

Je me remémore mon accostage à St-Georges-de-Didonne au départ de Paris comme un pan de vie qui quitte sa chemise pour regagner sa peau

L’Atlantique traversé à partir de l’estuaire dans la lumière

Cordouan l’a fait tourner jusqu’au Cap Vers

De ce qu’il reste beaucoup sont définitivement partis, j’ai le roc qui demeure sous la table d’orientation

sans croire que l’on pourrait m’écrire si ce n’est par erreur comme un enfant ingrat pris de cafard

Un violon sur le sable pose Juillet aux pieds des arcades…

Niala-Loisobleu – 31 Juillet 2022

MOTS-PEINTS A DECOUVERT 1


NIALA – J’HABITE L’ARBRE- 2012 – ACRYLIQUE S/TOILE 61X50 – PRIX: 650,00 €

MOTS-PEINTS A DECOUVERT 1

D’un pas en arrière tirer du brouillard le bout solaire d’une confession de foi

les voix impénétrables demandent ailes à l’oiseau pour sortir courir les prés sans clôtures

Là, vibrant, est l’arbre ésotérique qui m’habite

feuillu comme une sève philosophique d’où sourd le noyau de la pierre à la flèche du transept

Ronds-de-bosses, tympans, que les chapiteaux en tête des colonnes ornent des bêtes en animale humanité

tenus par des lierres en moucharabiehs pour retenir les yeux dans l’expression charnelle

et la vue dans le silence de la langue qui jappe

Des chevaux attelés au sens second de l’existence, tirant l’équipage vers les luminaires…

Niala-Loisobleu.

30 Juillet 2022

J’ALLUME MA FENÊTRE


PAUL KLEE

J’ALLUME MA FENÊTRE

Je branche la petite fleur-bleue à mon horizon

à l’instant où la baleine lâche son ultra-son

qui rattache à la faune intacte et la flore totalement végétale

je capte

Les javelles tenues loin de la grande piscine maritime donnent la braise au barbecue

Ces feux criminels qui tournent ne font qu’activer le mensonge écologique sans écobuer les déclarations d’amour

Je peins sans ignorer l’indifférence que j’inspire

triste pas désespéré

d’être attaché à mon genre

Ma lanterne reste sourde aux addictions artificielles

sucer l’estuaire pour gagner le large assèche la source et tarit la graine.

Niala-Loisobleu – 30 Juillet 2022

JARDIN VESPERAL


PAUL KLEE

JARDIN VESPERAL

Volets triés les fenêtres descendent se retrouver, un banc par ci , un kiosque là

Bruit du fiacre sur le pavé conduisant les amants au coin du bois

Quelques réverbères se penchent à la sortie des arches pour profiter à quai du courant, tandis que des silhouettes pressées s’étirent avant le dernier métro

Sous les toits où mène l’escalier de service des bonnes rendent leur tablier et des étudiants révisent leur anatomie

Un disque-jokey bouchonne son cheval de bois, c’est du manège au repos que le rêve prend son boulot

Rappelle-toi

quand on descendait dans la cave se mettre à l’abri la guerre finie. Juliette sans aucun tabou montrant nue ses arguments pour l’élection de Miss Vices

Nous en duffel-coat et spartiates, existentialistes pour toujours.

Niala-Loisobleu – 29 Juillet 2022

AUX ROULIS DE MA FENÊTRE


AUX ROULIS DE MA FENÊTRE

Quittant les bords du lit de la rivière

j’arrive aux écluses de mes cataractes

et mange de ma mémoire ce que je n’arrive plus à penser ce que j’ai pu croire

Tu t’es renversée d’un arc de reins de walkyrie

au silence plus sonore qu’un passage de mur du son

Quand le bleu se déchaîne la libération part dans tous les sens

sans que ça trouble le moins du monde les moissons de regains qui en dépit des jambes tiennent ma main-gauche en soc

Ah labour…

Quelque part dans un coin du monde des grands fauves reviennent aux forêts du début, je ne partirai pas sans en avoir tailler ma pirogue

ni m’avoir versé des menthes dans un vert d’ô gazeuse

D’ocres surgissant le cheval aboie et le chien hennie, des tomates grosses comme un cul rougissent sans honte

l’abricotier colle tout autour de ma branche son écorce de velours humide

je vais jouir dans le capiton de ma cellule

Jamais comme depuis longtemps l’en vie de peindre ce besoin de vie ne m’avait coulé des pores, sans doute suis-je cerné par la mort. Ceux que je n’ai pas réussi à quitter bien que partis me rappellent ce type de stigmates qu’on peut sortir du fond de sa poche-restante

Dire que le feu me monte au moment où la canicule se repointe, c’est ma seule angoisse , je voudrai pas être interdit d’atelier sans pouvoir l’exprimer

Entasser mon oeuvre, toile lune contre l’autre, c’est briser la coque de l’indifférence.

NIALA-LOISOBLEU.

29 Juillet 2022

D’UNE LEVRE A L’AUTRE


D’UNE LEVRE A L’AUTRE

Les feuilles se prêtent à entendre dans ce jardin extraordinaire qui pousse dans mon imaginaire

Aux poils des pinceaux mon nez laisse pousser sa moustache en corniche

Je me sors la langue en promenade

elle musarde et finit par rentrer prendre le café chez toi en te disant:

– tire moi l’aventure de tes marcs

Oh quelle surprise de voir le chien sortir de ta boîte à couture en faisant des moulinets de son fouet

pour manifester une fébrilité bien particulière qui lui prend en lui ouvrant ta porte

Puis d’une seule couleur refaire le ciel en avançant réfection de la flèche de Notre-Dame

De la chaleur qui s’apprête à gagner Août, si on brûlait vif les pyromanes en tranchée pare-feu on s’épargnerait de l’arbre pour respirer

Avec l’oiseau perché en guetteur sur la Côte Sauvage les naturistes n’auraient pas d’obligation de porter de tenue ignifuge

Vient pic-niquer sous mon peint…

Niala-Loisobleu

29 Juillet 2022

A part ça ?


Je

A part ça ?

Pendant qu’en dehors on se fout du dedans , je vois plus loin en m’approchant de ma nature esthète

Le poète porte de sa voix son concept

Elle me pénètre sans besoin d’orchestration parallèle

Ce qui me dresse quand mes mains viennent sur toi c’est l’écoute de l’amble naturelle qui en marque le pas

On allie le bon métal aux fontes de Vulcain

Pour que vienne cette ferronnerie d’art en volutes façonnées du jeu des doigts de la bonne main.

Niala-Loisobleu – 29 Juillet 2022