
LANGUE DE TAIRE
Rugueuse cette bande de peine insulte se décroche du deuil des ongles de son épave
les derniers rouleaux en chant pognent à scalper la méchanceté pour n’en demeurer que la partie de sel au cuir tanné
qui fit mine d’opale à basse-côte
La barre du contre-courant en retenant le pont démâté dévoile l’espoir pour que le cri des oiseaux-marins lâche le frottement des élingues comme une corne de partance du noyé accroché au flottant salvateur
Les femmes raccrochent les remorques aux vélos pour venir au port saluer le retour de campagne de pêche des morutiers
On a rentré les étendards et bannières de procession dans les placards des enclos paroissiaux en taisant le blasphème pour qu’il n’entache plus la rime de voix communes. De la grève monte un rayon d’Est virevoltant comme plume
L’Isthme pointe à sa branche son oeil de printemps.
Niala-Loisobleu – 1er Mars 2021
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