« POUR UN BON DIMANCHE » – NIALA 2023 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


NIALA

« POUR UN BON DIMANCHE »

NIALA 2023

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

D’un printemps qu’Avril

élève comme du saumon d’élevage

mon soleil ne s’égoutte pas parler pour mentir

Et qu’est-ce qu’un hippocampe aurait à voir avec une histoire de Troyes

restons-en là

Sur la toile de lin bleu

un petit-peintre, une femme de couleurs + une mère qui met au monde

des voyages dans la lune

Comme un jour de marché sur la place de mon enfance

quand mon père allait cueillir son bouquet d’anémones

Le citron lui se balade toujours dans un coin du bonheur

comme l’oiseau est sur la fenêtre de l’horizon

« POUR UN BON DIMANCHE »

où on ne pense qu’à faire l’amour sans tricher.

.

Niala-Loisobleu.

2 Avril 2023

ROUE A AUBE


PIERRE BONNARD

ROUE A AUBE

La campagne traversée d’un vol, l’oeuf fait ni une ni deux et ovalise la table du couvert de l’aile

les rides des vieilles chaises se retendent au souvenir des fesses qui s’y sont assises

comme les herbes quand le pas est allé remplir plus loin son saut

la vigueur de l’appétit suit le fumet de la cuisine

Au troisième bouton tu laissais voir un sillon assez profond pour lancer l’élan au papillon

le chien dresse la tête, les oreilles jusqu’au groin dans le sillage de ce qui répond à l’attente

entre la couleur des fruits de l’amour mûr et les fleurs qui viendront poursuivre de leurs fossettes

cette fenêtre reste ouverte sur le côté jardin

chapeau de paille et bretelles aux ailes du moulin bord à bord aux meules.

Niala-Loisobleu.

22 Janvier 2023

PASSE-PARTOUT


PASSE-PARTOUT

Cerner du fond l’instant qui sort

La rue épicière sent le chou-pourri de l’usine à papier

Quand l’auvergnat laissait reposer le cheval devant l’échoppe du bougnat

un peu de bois brûlait dans l’âtre des bras ouverts de l’accordéon populaire

Sous les toits d’une fenêtre pend le petit-linge tiré des draps sans qu’on le nettoie de reins

J’irais m’atteler à sa charrette pendant qu’il reste du crottin pour tenir le lierre du géranium à la Belle-Jardinière.

Niala-Loisobleu – 9 Novembre 2021

AU COEUR DE L’ÂTRE (REPRISE)


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Au Coeur de l’Âtre (Reprise)

Dans la chambre des enfants tout est simple, et poignant. La fenêtre est ouverte. Elle bat, elle respire. L’eau de la pluie ruisselle sur les marches. Il faudrait d’autres paroles pour éponger une eau-mère si amère. D’autres musiques pour danser. Devant la fenêtre ouverte, transportée.

Jacques Dupin (Ecart)

Nous avons fatigué l’orée des bois au point de tarir le brin de sève,

les cheminées refoulent de ragots et la suie nitre le devant-soi d’efflorescences sépia

Le fruit percé sanguine entre les dents du râteau

pourtant il reste dans les reins des vertèbres qui s’opposent à l’abandon.

L’amour n’apparaît que dans de multiples contrefaçons, coeur étouffé au sein de la prothèse mammaire.

J’ai cru et bien que ne croissant plus à mon âge, je rêve toujours du m’aime bleu apparent. Stupide au milieu des petits-hommes, vaillant chevalier au chemin de la croisade enfantine. Le sac de billes au moyeu du vélo, la craie au bâton de marche, des moulins à la sortie du remous des castors. La vague humaine phosphoriphore en gilets obligatoires sur ses routes pour s’inventer un reste de présence. Pauvreté en tous domaines, le drame du bulbe pour lequel le bio n’a plus de recours.

l’imbécillité avance à grand pas vers un néo-no-bel.

Hourra les réseaux sociaux essaiment la solitude en grand-format.

Mes amours pochés  saignent sous les arcades. Le frisson se cherche au long des rues vides d’un centre-ville désaffecté. Vitrines à vendre, parcomètres volubiles et silence coupe-gorge.Refusant de mourir con, je tiens à le rester de tout mon vivant. Ainsi la bile qui ronge l’estomac ne viendra pas pisser dans mon encre. Le monde est décadent. Pas une raison pour sauter du train dans le précipice

Que la flamme vive !

Niala-Loisobleu – 6 Octobre 2017

TAPIE VOLANTE


TAPIE VOLANTE

Le ciel démêle ses odeurs en dénouant les étoiles d’un bout de chant fleuri

Le chat court après l’oiseau en grimpant

Moustaches accrochées aux queues des cerises de la grande balançoire

Les embruns touchant aux pores genre noeuds marins maniant ce qui voile

Anémone en fourche d’estuaire traçant l’orientation de sa rose épanouie

Demeure un regard propre à l’expression quand le cri arrive à taire ce qu’il faut dire du pied orienté.

Niala-Loisobleu 14 Juillet 2021

ACCROCHE-COEUR


ACCROCHE-COEUR

La Chaume et l’Atelier préparent les valises de l’Expo qui occupe toute la place

Entre le temps alternatif, ses humeurs, fatigues et caprices

ce vent des pauvres qui ne trouvent qu’à se plaindre pour vivre à tous propos

Ma vieillesses se porte tellement bien qu’elle accepte les douleurs d’un corps prêt à vivre

pourquoi ma peinture laisse les commentaires froids te demandes-tu Ma ?

C’est simple parce qu’elle loue l’amour sans concession de vie

L’enfant et le vieux font un seul qui s’émerveille au sein de la plus vaste horreur qui puisse exister

Et ce point de vue est hors de règle parce qu’il n’affleure pas l’existence, il faut creuser pour s’en approcher

L’oiseau lutte pour sauver l’arbre

Le cheval tire pour quitter l’ornière

J’expose ma jouissance d’aimer.

Niala-Loisobleu – 7 Juillet 2021

DE L’ARBRE QUI CONTE COMME ON AIME


DE L’ARBRE QUI CONTE COMME ON AIME

Au centre le patio

Et le chant de la fontaine

A l’origine du monde

Les jarres en savent plus long que le journal du matin

Juste dans l’axe, à la sécante, le cadran solaire

Bras tendu vers le dernier rang de tomettes

Récupère le magistral figuier

Palanquin des envols bien assis

De tous côtés du fruit violacé les larges feuilles crénelées soulagent

La dilatation d’une pulpe au bord de l’éclat

Lourde chair franchissant déjà sans compter la rambarde de la façade-arrière avant que le coq ait bombé la crête d’une suffisance altière le rapprochant des alentours de Tarascon

A deux pas l’âne braie en allongeant ses deux oreilles dans le sens du vent.

Niala-Loisobleu – 1er Juin 2021

GABRIELLE ALTHEN – CORPS A CORPS



GABRIELLE ALTHEN – CORPS A CORPS

« 

CORPS À CORPS



Souffre de ton angoisse comme d’une fable
Et sois tendre avec le superbe ennui

Ossip Mandelstam


S’est posé sur le tapis au milieu de la chambre
Le temps rond comme une pomme
L’étoile avait perdu son fard
Et nous très nus au moment du baiser
Malgré notre désir d’applaudir
Nous étions immobiles tous deux
Ce temps de craie nous faisant face
La grosse pomme posée sur le tapis
Sans entrelacs le temps
La porte torse
Présent sans bras
Et craie à remuer
― L’évasement de la personne !


Source: Terre de Femmes

Gabrielle Althen, « Trouver manque » in Soleil patient, Arfuyen, Collection Les Cahiers d’Arfuyen n° 225, 2015, page 31.
Daria Petrilli http://www.tuttartpitturasculturapoesiamusica.com

« IDEES BLEUES » – NIALA 2021 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


« IDEES BLEUES »

NIALA 2021

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Le ciel l’arque en flèche

ELLE

Fleur des fleurs la voici verticale

Tige souple méandre du vent à tresser

La forêt l’entoure d’un coté la mer parle centre

Profondes fouilles où un silence chevelu tient l’ancre

Est venue une autre musique de l’oiseau

Toute de lumière au charroi des fruits juteux qu’un verger s’applique à suspendre aux oreilles des yeux pour qu’ils voient le suc et non l’appeau

Cette onde salée et rien que ses Idées Bleues

Niala-Loisobleu – 7 Mai 2021