JE NE DIRAI PLUS – GILLES VIGNEAULT / JULOS BEAUCARNE


JE NE DIRAI PLUS – GILLES VIGNEAULT / JULOS BEAUCARNE

je ne dirai plus Je vous aime
Je ne dirai plus Pour toujours
Je l’ai tant dit aux alentours
Je l’ai dit à l’Amour lui-même

Je ne dirai plus Je vous aime

je dirai que la mer est haute
Je dirai que le temps est doux
Je dirai que le temps nous ôte
Ce que l’espace aimait de nous
Je vous donnerai des nouvelles
De pays où je n’irai pas
Et ferai pousser sous vos pas
Des fleurs qui porteront des ailes

Je ne dirai plus Je vous aime
Je ne dirai plus Pour toujours
Je l’ai tant dit aux alentours
Je l’ai dit à l’Amour lui-même
Je ne dirai plus Je vous aime

Je dirai que le vent qui tombe
Nous a demandé à coucher
Je dirai comme la colombe
A de la peine à se nicher
Je réparerai des mots rares
Qui serviront à nous nommer
Et serviront à nous aimer
Et qui luiront comme des phares

Je ne dirai plus Je vous aime
Je ne dirai plus Pour toujours
Je l’ai tant dit aux alentours
Je l’ai dit à l’Amour lui-même
Je ne dirai plus Je vous aime

Laisserai parole à l’automne
À son cuivre, à ses oiseaux d’or
L’hiver venu, si je fredonne
Ne mettrai point mes mots dehors
On reconnaîtra des romances
Que j’écrivais en mil neuf cent
Les mots s’en allaient vieillissant
Que la musique recommence

Je ne dirai plus Je vous aime

Gilles Vigneault

PENDANT QUE (Préambule)


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PENDANT QUE (Préambule)

La coque d’une valise autour de l’haleine

il fait un peu plus frais

mais garde du vent

le jointoiement de l’épaule à la coudée du majeur

abolissant toutes distances

par la course souterraine de la plante nourrie à éclore

Ainsi soit-îles

Niala-Loisobleu – 07/05/19

Pendant que

Gilles Vigneault

Pendant que les bateaux
Font l’amour et la guerre
Avec l’eau qui les broie
Pendant que les ruisseaux
Dans le secret des bois
Deviennent des rivières
Moi, moi, je t’aime
Moi, moi, je t’aime
Pendant que le soleil
Plus haut que les nuages
Fait ses nuits et ses jours
Pendant que ses pareils
Continuent des voyages
Chargés d’autant d’amours
Moi, moi, je t’aime
Moi, moi, je t’aime
Pendant que les grands vents
Imaginent des ailes
Aux coins secrets de l’air
Pendant qu’un soleil blanc
Au sable des déserts
Dessine des margelles
Moi, moi, je t’aime
Moi, moi, je t’aime
Pendant que les châteaux
En toutes nos Espagnes
Se font et ne sont plus
Pendant que

GILLES D’UN CHÊNE


 

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GILLES D’UN CHÊNE

Plus rare qu’un jardin des plantes

c’jardinier là

m’fait la bonne soupe

Ses yeux me chantent les pattes de l’alphabet

comme la pluche qui retient la vie t’à mine

j’aime le rugueux du coeur

au poil

d’art t’y show

Pas la douceur du sirop

de la main qui flagorne dans l’dos

A faire  qu’mentir l’art de l’humain

Dédicace à Gilles Vigneault

Niala-Loisobleu

14 Décembre 2015

Quand Vous Mourrez De Nos Amours


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Quand Vous Mourrez De Nos Amours

Quand vous mourrez de nos amours

j’irai planter dans le jardin
Fleur à fleurir de beau matin

Moitié métal moitié papier
Pour me blesser un peu le pied
Mourez de mort très douce
Qu’une fleur pousseQuand vous mourrez de nos amours
J’enverrai sur l’air de ce temps
Chanson chanteuse pour sept ans
Vous l’entendrez, vous l’apprendrez
Et vos lèvres m’en sauront gré
Mourez de mort très lasse
Que je la fasse

Quand vous mourrez de nos amours
J’écrirai deux livres très beaux
Qui nous serviront de tombeaux
Et m’y coucherai à mon tour
Car je mourrai le même jour
Mourez de mort très tendre
À les attendre

Quand vous mourrez de nos amours
J’irai me pendre avec la clef
Au crochet des bonheurs bâclés
Et les chemins par nous conquis
Nul ne saura jamais par qui
Mourez de mort exquise
Que je les dise

Quand vous mourrez de nos amours
Si trop peu vous reste de moi
Ne vous demandez pas pourquoi
Dans les mensonges qui suivraient
Nous ne serions ni beaux ni vrais
Mourez de mort très vive
Que je vous suive

Gilles Vigneault