La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Rêver un impossible rêve Porter le chagrin des départs Brûler d’une possible fièvre Partir où personne ne part
Aimer jusqu’à la déchirure Aimer, même trop, même mal Tenter, sans force et sans armure D’atteindre l’inaccessible étoile
Telle est ma quête Suivre l’étoile Peu m’importent mes chances Peu m’importe le temps Ou ma désespérance Et puis lutter toujours Sans questions ni repos Se damner Pour l’or d’un mot d’amour
Je ne sais si je serai ce héros Mais mon cœur serait tranquille Et les villes s’éclabousseraient de bleu Parce qu’un malheureux
Brûle encore, bien qu’ayant tout brûlé Brûle encore, même trop, même mal Pour atteindre à s’en écarteler Pour atteindre l’inaccessible étoile
s’annonce comme ce qu’il faut savoir et surtout distinguer entre le fond et l’apparence
Me voici visible à l’Ecluse
mis à niveau pour le passage
Ce monde à plusieurs faces est un épouvantail redoutant l’oiseau par-dessus tout
aussi il affute son hypocrisie pour le tromper
Par la voie du silence les jours sont baladés en émettant leurs fumées
ruses d’indiens égarant de la seule destination
La poussée du volet libérant la lumière individuelle
Celle d’un Grindel, m’est parvenue au début de l’adolescence
Le matin en quittant la ruche Verneuil, mes pas allaient à sa poésie sans retenue
Visionnaire il m’initia au Surréalisme
Seule ouverture sans limite sur la Muse
Découverte de l’Absolu
De quoi ôter au voeu son machiavélique usage
Et ouvrir sans rien vouloir dénaturer, au mystique dans toute la force de la vérité
L’amour intègre passe par l’inévitable corruption du quotidien
Je peins pour dire autrement
Elle m’entend
Barbara a toujours su la racine
le dernier tableau lui est entièrement dédié
Je lui donne en bonne année comme pour lui dire, je suis là, je tiens sans me retenir autrement qu’au chevalet, La Chaume fertile, la couleur poétique, cet enfant silencieux là, ce sein de sel, plus loin que l’infinité du chien noir, l’Autre-Monde bien réel à la plume de ses vers.
Journal replié je t’ai assise de manière à ce que tu entendes mes genoux te dire tout ce qu’ils ne plient pas au premier signe
Ta gueule de fond d’atelier contient une si longue histoire que je ne passe plus par l’Observatoire pour avoir les nouvelles. La tienne du bout des pieds à la poignée des hanches c’est mes fortifs, cet endroit où je jouais au ballon en tapant dans une gamelle. La roue à aubes y tient prête son fil d’eau. J’ai toujours appris dehors ce qui manque à l’école en matière d’humanité. Alors que j’étais au bord de la Seine, les Tuileries cuisaient cette sorte d’argile dont on commence par voir du sauvage sortir du Cabinet de Curiosités des coins non habités Très précoce j’ai atteint l’orée par où on sort. J’ai jamais refusé d’être instruit par l’odeur que le mystère propose à ceux qui ne posent pas de questions à côté. Le premier nichon qui m’ait sauté dessus , loin de me faire peur, m’a rassuré. Ce qui fait que j’ai la certitude d’avoir jamais été sevré. La musique porte plus loin que la voix, tais-toi et lève un bras après l’autre que je colle mon oreille aux conques d’aisselles. Je trouve que les hordes qui en dévalent emmènent autrement plus haut que la promesse d’une vente au Diable. Je garde pour preuve de passage tout ce que je ne laisserai pas à mes enfants faute d’avoir donné sans attendre de retour aux vents bien aspectés. Les autres c’est le pourboire obligé. J’ai commencé à peindre ce fond de cour qui garde en lisière son fond d’avant le feu quand l’eau a tenté de mettre en place la vérité sans y parvenir. C’est sensuel plus qu’un bout de corne de rhinocéros, mais ça tient du fauve.
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