
LE TABLEAU DE BUEE
Dans l’aiguille le fil de voix s’enfile au bout des doigts
l’atmosphère s’embue durant l’installation des étals au marché couvert
Dehors c’est la remise des cageots à l’entrée des demains
hier s’est tétin nouveau-né
Du poil reste sur le passage des ras musqués
un chat efflanqué guette les miettes au banc du fromageL
L’espoir a toujours faim d’un passage surélevé pour visiter les étapes du Grand Magasin de la Samaritaine
pendant que la Seine a été déménagée des douves du Louvre, les antiquaires se sont abonnés au musée
Le moment bute sur sa confusion entre l’avant et l’après
difficile, voire inexplicable à justifier le retournement, à moins que ça ouvre une piste sur l’inconnu à l’heure du réallumage des feux
Sous l’arc un vol de grives remonte les chants élysées
Offenbach fanfare
D’un remous du bassin l’arlésienne cache son absence de maillot à l’avenue
Par une fenêtre en terrasse sur la cour, une radio nostalgique évade l’Appel du 18 Juin 40
remontée aux fortes-marées des carreaux-cassés pour ranimer le sel aux marais
La croix de Lorraine en résistance étreint la fenêtre de ses grands bras pugnaces.
Niala-Loisobleu – 14 Juin 2021
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