RAMBLAS


ALBIN BRUNOVSKY

RAMBLAS

La guitare pavée au trottoir de mon rêve

saute le caniveau d’une pluie battante en pleine canicule

nous brûlons sans avoir vu d’apparition virginale

des mains claquent

un cheval calèche

la grange a rouvert le grenier à sel

D’une mosaïque que les bancs bleuissent autour de la Sagrada

la ferronnerie des balcons des façades me retient sur le devant de la mer

Hier j’étais sur le point de vieillir

la peau épluchée

quand ce matin tu t’es garée quatre-saisons

djelem-djelem

au coin de ma porte cochère

la blancheur du mime renouant son mouvement à la statue

des pigeons pour piedestal dans l’odeur d’huile qui chauffe

j »ai peint demains nus

bain de palmes

l’art qu’à la rue s’étale à même le sol

brut de coeur.

Niala-Loisobleu – 13 Juillet 2022