FLUX DE PAN
Ce trou de fenêtre par lequel tu entres, nue de tout rideau, ruisselante comme ce que l’on fait de soie à soi pour le doux de l’aspect sauvage. Comme tu coules ! Pas le temps de t’écoper, nous sommes en voie de large. J’avais il me semble sans rien manquer, l’armement gréé, alors qu’à penne tu volais bord à bord, Capitaine en main. Ce canot-tapis, surfe comme une oie sauvage en bande, t’esclaffais-tu en dandinant des hanches comme un serpent que la musique désenvenime du pépin pour le plaisir de la paume. Faut-dire que côté fruit tu manques pas de pulpe d’un côté comme de l’autre. Le bâton de verger c’est zeppelin pour les transhumances avant que les estives courent les plages dans la cohue destructive du brin d’herbe téméraire. Souviens-toi, il y avait une clairière au milieu d’un bois alors que le monde touffu se cherchait en pleine dérive. On a rapproché les arbres à les greffer, si bien que la forêt devint vite enceinte. L’abri fait pas le moi no, rions-nous sans tissu à culpabiliser. Le naturiste le plus libéré a toujours un problème de rangement avec son porte-monnaie, pas nous, on range pas de ce pin là en suivant le tracé des aiguilles sur la côte sans péages. Le pigeon bleu, la tourterelle grise, la belette fauve, le lapin agile et le chat noir savent que du loup les grandes oreilles ça se vante d’avoir le beurre et les intérêts sans le frisson harmonique de l’instrument à cordes libéré d’esprit comme de corps. A tendre que des idées, un jour où l’autre, ça fond que le sel quotidien pour le goût de vivre. Ah que j’aime te lyre !
Niala-Loisobleu – 11 Mai 2017
(Vita sine literis morts est – Peinture d’Alexandre de Riquer)
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