ENFANCE RENOUVELEE DETE


ENFANCE RENOUVELEE DETE

Grimpant le mur l’épine aborde le temps comme il vient

laissant dans un indéfectible retour le tendre de sa couleur

Du flacon ouvert de son parfum tu te déshabilles

Chemin nuptial de l’herbe au campanile

sur char-à-banc de rires

que l’accordéon tire à quatre violons

Le riz remplaçant la grêle ouvre sa rizière aux reins du buffle à la Cabane-Bambou

et d’une jonque sur le fleuve ma mémoire monte au delta

Le chant est rempli de Marguerite et de Tante-Jeanne….

Niala-Loisobleu – 23 Juillet 2022

Jeanne Moreau – La Peau Léon


PABLO PICASSO

Jeanne Moreau – La Peau Léon

J’aime ton odeur, ta saveur Léon
T’es pas beau Léon
T’as les cheveux longs
Mais je t’ai dans la peau
Mais je t’ai dans la peau
Mais je t’ai dans la peau, Léon

Je ne suis pas jolie, jolie
Nous ne sommes pas beaux, beaux, beaux
Mais contre toi, moi je grille
Tu me fous le feu à la peau
T’as p’t-êt’ pas des bras d’athlète
T’as p’t-êt’ pas l’torse velu
Mais j’adore tes mirettes, qui se brouillent
Quand tu m’dis
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Qu’tu m’as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Mais voilà, mais voilà
Qu’un soir au cinérama
Au ciné en longueur
Sur l’écran exhibiteur
Une femme un serpent
Une chatte mollement
Etendue plus que nue
T’a ému
Cette femme plus que nature

En couleurs plus que pures
Cette roulure sans pelure
Qui roulait en voiture
Cette glue, ce serpent
Cette chatte mollement
S’est glissée, s’est lovée
Au creux de ta peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Tu l’as dans la peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Depuis tu prends des airs rêveurs, Léon
Pourquoi mon Léon ?
T’es plus mon Léon
Pour une étoile dont la peau
N’est qu’un rayon, un halo
Nébuleuse vapeur sans chaleur
J’aurai ta peau Léon
J’aurai ta peau Léon
J’aurai ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon

Ce fut voluptueusement,
Sans cri, ni geste, ni adieu
Tu basculas dans le néant
Tu n’auras pas vécu bien vieux
C’n’était qu’une p’tite écorchure
Sur la peau de ta figure
Que tu te fis au rasoir,
J’l’avais mouillée de curare
J’ai eu ta peau Léon
J’ai eu ta peau Léon
J’ai eu ta peau Léon
Léon, Léon, Léon, Léon.

WIEN


Que de de raisons de pleurer cette merveille prémonitoire me donne

A Marguerite te voilà jointe à Jeanne

Quand j’y suis allé la première fois dans les années 50, Vienne était encore occupée par les Alliés, la grande-roue au Prater me tourna en zone russe alors interdite

Oui cette chanson est un des signes les plus anciens qui explique…

Niala-Loisobleu – 5 Janvier 2021

Wien

5 JANVIER 2021tags: BarbaraVienne (Autriche)Vienne (chanson)Wien (Österreich)

Affiches à Vienne (Autriche), 24 avril 2014
Affiches à Vienne (Autriche), 24 avril 2014

………

Aller à Vienne, plus possible. De Shanghai à Bangkok sur une coque de noix, encore moins. À Nantes oui, peut-être — et encore. Il y faut une raison impérieuse.

Quelque chose s’est abattu sur nous. C’est tout.

………

Barbara (1930-1997) • Vienne. Barbara, paroles ; Barbara & Roland Romanelli, musique.
Barbara, chant, piano.
Extrait de l’émission de télévision Le grand échiquier. Jacques Chancel, producteur ; André Flédérick, réalisateur. Première diffusion : mercredi 9 mai 1973. Production : France, ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française), 1973.

………

AUTOUR DES 19 HEURES


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AUTOUR DES 19 HEURES

J’ai fait le mur pour écrire de l’autre côté

là où se tourne notre épopée

Les chevaux sur la plage avalent les nuages

reste à l’endroit de l’accostage

simplement vêtue de toi

L’oiseau crie terre

en plantant l’arbre  où loger sa cabane

bientôt 19 heures, le train dans la nuisette entre au room-service se remplir les yeux du tempo des traverses…

Niala-Loisobleu – 18 Mai 2020

HOMMENIBUS


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HOMMENIBUS

 

Inversement à la suite d’un côté à l’autre

sautillement des yeux

saute-mouton au devant des horizons de fenêtre

je te suis au pied du lit

lirette et tapis-volant

flairant ton chien de fusil personnel

à la trace

aussi bien quand tu fais des nouilles

que discutant en pas rangs d’élèves

Tes seins, le chevalet, ta main qui tape dans ma main

les toiles du Gardeur de troupeaux, des maisons dans l’espace, l’élevage du toro, le chien-assis, le chien debout, le chien courant, le chien aboyant, un coq aussi, des volées de cloches, rappelles-toi Barbara, enfin Brest il pleuvait ce jour-là et pour mémoire des meuhs et des trains à quai dans la gare

Hommenibus je m’arrête à toutes tes stations sans porter la croix

Le cheval fait son tour à vélo, il a toujours ton caillou dans la poche…

 

Niala-Loisobleu – 25 Mars 2020

 

 

 

HELAS OUI…


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HELAS OUI…

Du lit froissé

qui mâche son chewing-gum

hausse le silence

et écoute

Suis là

rien que pour toi

Ma…

Toujours enfant…

Niala-Loisobleu – 1er Mai 2019

AUJOURD’HUI APRES L’ACCIDENT


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AUJOURD’HUI APRES L’ACCIDENT

Par l’obscénité du cadre bouché d’un réseau d’adduction en panne, on est là au ventre sec d’un jour qui s’empêche de donner. Cela tien à un rien, le pied de lampe qui se tord, écroulant le soleil sur le trottoir. Ou bien dans l’ivresse d’un baiser qui agite en corps son mouchoir sur le quai qui s’éloigne on s’assied sur ses lunettes. Crac c’est le noir. A deux pas, en contrebas coule la Seine, rien n’a changé. j’entends le courant circuler sans le voir. Quelque chose tient sans besoin d’expliquer. Pas plus de quelques marches pour monter à ton bord, la barque est là, tu m’attends sans avoir bougé, ô mon amour. emporte-moi. Alors Je pousse l’accident. Plouf il est à l’eau, des curieux, il y en a toujours, accourent; il faut appeler du secours, crient-ils en brandissant leurs appareils photos. Circulez leur criai-je, circulez, laissez-nous au lit de notre après-midi. J’enlève la cravate du quotidien, elle est à fleurs plus bêtes qu’un bouton d’acné, jetez-moi ça,  Je sens ta peau fraîche, me voici presque arrivé. Je me frotte les yeux d’un peu d’eau de cette rivière qui coule de toi. Un endroit que j’appelle mes thermes quand des plans d’aqueduc viennent dessécher la toile.  En haut des marches sous la grande véranda de ses seins la porte du perron est ouverte, je suis à l’abri du vent qui déplace la musique en blacboulant le kiosque et en retournant les poubelles et les parapluies. Le soleil accroché au plafond au-dessus du grand lit me dit :

-Entre, n’aies pas peur auprès d’elle tu verras sans lunettes…

Niala-Loisobleu – 15/03/19

 

SUR LA VOIE


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SUR LA VOIE

Au bout des paroles la chanson continue, le fleuve met au large

tant d’oiseaux blancs le bordent comme on lit à l’enfant pour qu’il s’endorme

la voile avalera les bruits de moteur

Glissent les gares des mariages de la voie secondaire

train de campagne qu’une guerre du rail surveille de son poste d’aiguillage

Les jardins publics au bord du grand-bassin culottés petit-bateau pour la première croisière, le cheval a gagné la queue du Mickey

Trop de valises perdues en consignes de sales attentes

On prend femme ou mari

mais qu’en est-il pas même le reste d’un enfant

juste un mouchoir au bout du quai

Le tant faute

te voici

en vie

qui coules de cette couleur du temps

Les orgues laissées derrière l’église, tu parvis un oui pour mon nom.

 

Niala-Loisobleu – 7 Mars 2019

 

INDIA SONG


INDE DU NORD - Rajasthan - Janvier 2008 136.jpg COPIE

India Song 

Chanson,
Toi qui ne veux rien dire
Toi qui me parles d’elle
Et toi qui me dis tout
Ô, toi,
Que nous dansions ensemble
Toi qui me parlais d’elle
D’elle qui te chantait
Toi qui me parlais d’elle
De son nom oublié
De son corps, de mon corps
De cet amour là
De cet amour mort
Chanson,
De ma terre lointaine
Toi qui parleras d’elle
Maintenant disparue
Toi qui me parles d’elle
De son corps effacé
De ses nuits, de nos nuits
De ce désir là
De ce désir mort
Chanson,
Toi qui ne veux rien dire
Toi qui me parles d’elle
Et toi qui me dit tout
Et toi qui me dit tout
Marguerite Duras