CHAMBRE D’ ÉCOUTE
Le bruit bleu des branches dans le vent
bande l’arc de mes tympans.
J’arrache à l’écoute d’un passé
ces pavillons durcis de l’entente
sourds aux appels désordonnés
comme aux coups de massue de l’instant.
Barricade sonore du temps
où s’enroule le retentissant ruban du hasard.
À l’heure des crissements de plume,
des pépiements de pierre
dans le cours vide des ruisseaux,
quand la clarté tonne contre les ténèbres,
je confie la rectitude des pluies
au grondement insatisfait d’un silence.
La profondeur des mers gît dans le ciel.
Ordonnancement des lèvres rigoureuses
sur le visage pâle des flambées.
Les yeux verts attendent au soleil
la révélation d’une grande froidure.
Eric Allard
Protégée par l’armure de confiance, une ombre malfaisante cernait la vue, . Le cheval s’est soudainement dressé, débusquant le serpent dans le fauchage des hautes-herbes et l’arrachage du taillis. Le harnais devient de plomb et laisse un moment toute avance immobile. Son poids est accablant, quel vice peut-il être plus grand que celui d’avoir triché avec l’amour ?
Manipulation, sévit une bipolarité démoniaque au gré des jours.
Fuite lâche à chaque question. Réponse tue à chaque pression sur le mal-blanc.
Ma demeure est à la confirmation du réel, je n’habite pas un mensonge. Mes antennes bipent à mes oreilles de se tenir à l’écoute hors de rendez-vous arrangé.
Niala-Loisobleu – 12 Septembre 2017
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