La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Le vent tirait au faisan Un œil fermé l’autre en bonds clairs Bulle d’orage hors chemins Dépassait la pluie embourbée Un grand frisson ridait d’acier La poursuite au fil de son sang
La ville folle qui remet tous les jours ses souliers
N’ai-je pas appris à franchir D’un climat à l’autre les mois A la suite les années J’ai mesuré mon impatience Aux femmes que j’imaginais
On ne mesure pas le désordre
Pourtant
C’est par la femme que l’homme dure
La forge son vin sous la glace Au carrefour domptait la nuit Avide fascinée soumise
Comme aux pointes des seins la robe Comme la proie à son amant
Ailleurs au contraire
Une vague noire qui comble le cœur
Dans des souterrains infinis Sensible retour à tâtons Des serpents continuent leur course Vers le lait lisse d’un seul jour Vers la verdure du ciel fixe Qu’un enfant montrera du doigt
Une aile une seule aile rien qu’une aile Inutile pénible
J’avais des rêves que les femmes Éparpillaient de leurs caresses Pour me reprendre dans leur ombre Si j’ai commencé par les femmes Je ne finirai pas par moi.
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