DEPLACEMENT ORGANIQUE


DEPLACEMENT ORGANIQUE

Le tain lui-même absent, pas facile de se voir les yeux, trop de mots éloignent le doigt de la ligne

Parvenir à laisser quatre mains au clavier et deux coeurs à la hanche de clarinette sans faiblesse de bananes larguées en peaux de chemins

Rien de ce ce qui oxygène ne doit partir

La pression vérifiée le cheval est bien gonflé et le wifi guide la bonne route

c’est un oiseau qui détient le code

Niala-Loisobleu – 3 Novembre 2020

UN SOIR COURBÉ


UN SOIR COURBÉ

Le vent tirait au faisan
Un œil fermé l’autre en bonds clairs
Bulle d’orage hors chemins
Dépassait la pluie embourbée
Un grand frisson ridait d’acier
La poursuite au fil de son sang

La ville folle qui remet tous les jours ses souliers

N’ai-je pas appris à franchir
D’un climat à l’autre les mois
A la suite les années
J’ai mesuré mon impatience
Aux femmes que j’imaginais

On ne mesure pas le désordre

Pourtant

C’est par la femme que l’homme dure

La forge son vin sous la glace
Au carrefour domptait la nuit
Avide fascinée soumise

Comme aux pointes des seins la robe
Comme la proie à son amant

Ailleurs au contraire

Une vague noire qui comble le cœur

Dans des souterrains infinis
Sensible retour à tâtons
Des serpents continuent leur course
Vers le lait lisse d’un seul jour
Vers la verdure du ciel fixe
Qu’un enfant montrera du doigt

Une aile une seule aile rien qu’une aile
Inutile pénible

J’avais des rêves que les femmes Éparpillaient de leurs caresses
Pour me reprendre dans leur ombre
Si j’ai commencé par les femmes
Je ne finirai pas par moi.

Paul Eluard

FUMEES SUR LES BRANCHES


FUMEES SUR LES BRANCHES

Des marches où la rampe au jour s’avance

comme du trou d’où l’arbre va sortir l’oiseau

après les bouches molles des jalousies

du plus loin approchent les voiles

un navire n’en cache jamais un autre

la mer est un même ouvrage de château poursuivi

d’une enfance au mouillage

le jour peut-être coiffé de nuages pour l’image externe, dedans le cheval bascule hors du manège

il ira au goémon et au varech remplir l’idée claire de sa propre nourriture

Gaspard de la nuit

Niala-Loisobleu – 11 Octobre 2020

TOI Debout en bouts Bleu et Rouge


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TOI

Debout en bouts

Bleu et Rouge

 

Montante comme un estran
de fort-coefficient

tenant son bas entre les récifs

 tu relies sans cesse avec moi

le titre du livre aux pages des deux rives

sans modifier les berges côté cour et côté jardin

Depuis les coulisses de ta loge à la scène

d’un solo-trombone des reins de l’exploit

d’une paire

de quarantièmes rugissants jaillissants de leurs bretelles

 

Niala-Loisobleu – 9 Janvier 2018

Illustration: Le passage Bleu (Cette intime vision) Niala