SOLEIL PATIENT – GABRIELLE ALTHEN


SOLEIL PATIENT – GABRIELLE ALTHEN

La souffrance et la joie pèsent tout à fait le même poids

Tomas Tranströmer

Mozart sourit un peu à la maison

Le piano ce matin m’écoute et veut bien me répondre

Rire serait de trop pour ce bureau

Mozart ne juge rien et ne fait pas non plus la moue

Mais il taquine l’air de rien les émois qui se faufilent

Puis les console d’un câlin

Et à nouveau compréhensive la musique sourit

La grande sœur nôtre qui sait tout

Et la maison s’adoucit qui accepte en visite le soleil et

  ses lampes

Un pas plus loin nous savons bien que c’est le drame

Avec le sol qui craque au-dessus de la mort

Et moi qui comprends si peu comment va la lumière

En tremblant je m’en vais avec elle jusqu’au dernier accord

Qui déjà m’avait tout pardon

Gabrielle Althen