L’HEURE DITE


L’HEURE DITE

Mouvements persans d’un cri retenu, le rideau brode la pensée assise à la porte du couloir

Les odeurs qui sortent de la cuisine suivent les traces d’un lapin chasseur courant dans les vignes d’un Poilly-Fuissé

Roger Limouse découpe une aile pour libérer l’envol de mon état d’esprit

Un peintre a le don de pouvoir sentir

Et dans la chambre le lit défait se penche sur le soleil par la fenêtre ouverte; sur le tapis la culotte et tes bas , un soutif sans bretelles

Un reste de brume remonte du fond du pré où un cheval parle tout seul au milieu des poules

J’ai sorti la chaise où tu t’étais assise et sous le figuier l’ai laissé converser

Je crois qu’on ne comprendrait pas si je disais ce qui me tape aux tempes jusqu’aux poignets.

Niala-Loisobleu – 28 Octobre 2022