La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Seras-tu jamais Lavé de tes doutes ? Seras-tu jamais Lavé de tes doutes ? En sueur à la banque L’au-delà aux trousses Tout nu dans les calanques L’au-delà aux trousses Seras-tu jamais Lavé de tes doutes ? Seras-tu jamais Lavé de tes doutes ?
Faire l’autruche Ça tu connais Le paon
Le paon Tu connais Les soirs de pluie Une heure de clavecin Le tour du quartier Quand tu te trouves perdu Perdu dans tes cheveux Perdu sur ta main Perdu amour grandiose Perdu petite chose Perdu au soleil Perdu dans une pièce Perdu l’amour grandiose Perdu petite chose
Seras-tu jamais Lavé de tes doutes ? Seras-tu jamais
Lavé de tes doutes ? Perdu dans tes cheveux Perdu sur ta main Perdu amour grandiose Perdu petite chose
Devant ton visage
Mortel pour moi
Devant ton visage
Mortel pour moi
Quelle voix avoir
Quel mot dire
Au bout de tant de temps
Car le temps existe
Comment quoi faire quoi comment quoi
Devant toi
Au coin de cette ure
Sous les lilas
Je tombe sur toi
Sur nous
J’avale
Je respire
Comment te dire
Et comment te cacher
Ca doit se voir
Tu dois le sentir
Ta bouche aussi
Mortelle pour moi
Ta bouche aussi
Mortelle pour moi
Au goût de lait, de bois
De terre et de lys
Sous ces lilas
Comment te cacher ?
Comment me cacher ?
Comment nous cacher ?
De terre et de lys
Dans mon souvenir
Au goût de bois
Au bout de tant de temps
Car le temps existe
Comment quoi faire quoi comment quoi
Devant toi
Au coin de cette rue
Sous ces lilas
Je tombe sur toi
Sur nous
Car c’est bien toi
C’est ton rire
Sous ces lilas
Comment te cacher
Ca doit se voir
Tu dois le sentir
Un point rouge
Dans la nuit
C’est une clope
Je te dis
Un point qui danse
Dans ces collines
On se balade ici
Ma main au feu
Un ours qui fume
Je n’en crois rien
Il faut que cela soit quelqu’une ou bien quelqu’un
Qui suit un sentier
Quelqu’un de transi
Quelqu’un qui fuit
Qui cherche un pays
Où vivre
Vivant
Clenche, cou, couteau, bijou
Bouteille, sous, bibelot de Lourdes
Marée haute, arithmétique
Noël, père Noël, tabac, obus
Un passant qui pue, la nuit
Cette fois derrière le stade où tu as fait ta danse d’Indien pour lui
Pour qu’il pleuve sur lui
Notre-Dame en feu qui rougeoie dans la nuit, la vache
Le poing d’un mec saoul écrasé sur une bouche
Carton, citron, étron, pinçon
Cotton, dindon, boulon, gazon
Avion, majesté, vitesse du son
Cette fois derrière le stade où tu as fait ta danse d’Indien pour lui
Pour qu’il pleuve sur lui
Tout s’efface lentement
Tout lentement
Tout finit comme un os
Blanc comme un os
Le temps est si doux
Grêle, toit, bruit, Barbara
La foutue manie qu’il a de traîner son passé d’art
Kadhafi campant dans les jardins de l’Élysée, moi
Dégustant mon sorbet cassis devant la télé
Nu, clope, rideaux, paradis
Cette fois derrière le stade où tu as fait ta danse d’Indien pour lui
Ça cueillait des mains
Le sexe pointu du chien des voisins qui nous faisait machin
L’arrivée magique des kiwis
Le mariage inattendu de Romola de Pulszky
Avec Nijinski
Le journal local, le journal familial
Le savon doux, tous tes commentaires hilarants sur la terre qui tourne
Entre taf et tout
Tout s’efface lentement
Tout lentement
Tout finit comme un os
Blanc comme un os
Tout s’efface lentement
Tout lentement
Donne-moi ta main
Allons, descendons sentir ce jasmin
En bas des marches
Le temps est si doux
Tout s’efface lentement
Tout lentement
Tout finit comme un os
Blanc comme un os
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