Je te vis, rien qu’ouvert


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Je te vis, rien qu’ouvert

En dehors de la route, à quelque pas ta présence va-et-vient. Circulation continue qui n’observe qu’une seule conduite, je pense à toi en permanence, d’une soif qui ne tarit pas. Tu peux t’être posée à distance, enfermée dans une combinaison de chasteté d’une préservation particulière, sans clef ni boutons. Tu m’es constamment nue à te montrer à mes yeux. D’autres fois, vêtue de pied en cape, tu me mets tes toilettes en promenade. J’aime ton choix vestimentaire simple quand c’est juste de tes cheveux sans même une barrette sur toute ta peau que tu te vêts. Choix autrement mieux qu’élégant, il colle à toi, sans faire autre chose que t’aller sans te dépasser, tu restes devant et lui t’accompagne comme un gant.

Il y a dans tous ces endroits où nous nous rejoignons, le moment où ta résistance actuelle va s’arrêter. Les ondes qui passent dans nos regards font entrer en toi l’envie de céder à ton enfermement. L’intime fait craquer les vieilles planches, l’âme de l’instrument à cordes parle. Ta bouche n’a plus la même expression, ton buste suit le mouvement de tes seins qui font un saut hors de l’eau. Ouïes déjà ouvertes comme deux poissons. Je te sens parfumée de campagne, ton herbe s’échappe, ta branche vibre. On entend venir le tempo de cette émotion qui donne aux jambes des battements de hanches et des mouvements fessiers que les mains scandent. Rauque n’rôle attitude.

Je ne crois pas avoir oublier de te peindre en général par le moindre détail, chacun de tes grains de beauté, tes poils au bout du pinceau, dans le ton couleur du temps qui passe sans que l’on oublie de le retenir. Le mal qui m’a cassé le dos hier au soir est sans hasard, il a fallut que je réagisse au viol de la cabane, pour que les vandales y reviennent sitôt mon départ. Ma résistance je ne l’a croit pas faite d’orgueil, je la sens plus proche de l’abnégation. D’où la saloperie de mes yeux qui coulent leur acide dans l’interrogation de poursuivre ou de jeter l’éponge. Acte qui m’est étranger mais qui s’insinue.. Si je mourrai ce soir je crois que je n’aurais pas le temps d’en souffrir. Ce dont j’ai seulement la connaissance c’est qu’en dépit du désordre de mon être, je suis clair de l’amour que je te porte. Ne plus rien se poser de question, c’est sûr soulage et quitte de toute forme de peurs dans lesquelles la vie nous jette sans demander la permission.

Nul dieu en roue de secours pour remettre un pneu de pression, je crains qu’un mauvais sort m’est ranci la foi d’un fiel amer. Je ne prierai pourtant rien pour rester ancré à Toi l’oreille collé à la moindre de tes apparitions. Elles restent seules capables de me remettre la vigueur à l’énergie que la scoumoune et l’absence m’érodent.

Niala-Loisobleu – 26 Février 2017

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DES PAS DANS LA NEIGE


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DES PAS DANS LA NEIGE

 

Au loin des yeux cyprès du coeur

il neige sur le Sud où mon hors se fait proche

le soleil se fait plus bas

de n’avoir jamais compté

mes pas

fait que ce matin, je m’aperçois que ce qu’ils ont planté fond dans la cavité de mes élucubrations stériles. Plantes de couleurs amoureuses non comestibles dans ce monde-ci.

Je n’aurais…

voici le passé qui repointe…

Tout ce à quoi je n’ai fait que croire n’aura fait que des soubresauts dans l’intermittence convenant au besoin des autres. Il me reste des reliefs décharnés d’une femme que j’ai aimé et d’un avis de décès d’une Autre enveloppé dans un silence qui serait  devenu avilissant pendant que je ne le pensais que pouvant être noble.

Fondante trace

tout glisse

Et à la veille je suis au mur à me dire

au dernier tableau

que mon pinceau va devoir pleurer de s’être trompé

sommé

de ne plus pouvoir échapper à ce qu’il n’aurait pas voulu reconnaître

que rien ne tient

de folie comme de raison

Niala-Loisobleu – 15 Septembre 2016

 

Evitons le guère et Aimons-Nous !


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Evitons le guère et Aimons-Nous !

 

En marchant comme tu sentais si bon l’herbe

je m’ai allongé à t’étouffe en longs baisers

Entendant un papillon rosir à l’aréole du jour

Lundi

(je suis plus foutu de savoir lequel)

– Têtes-moi les deux

Comme tu as mordu la Vie

– Oui chat touille

m’as en corps dis-tu

L’Oiseau-Bleu

se nichant en fourche à tes branches

que le vent malin

avait ouvert au câlin-gaillard

sifflota un pont que ta rivière taille

« Loup-y-es-tu-je-mains-patiente-ya-des-limites-atout !!! »

Niala-Loisobleu – 12 Septembre 2016