
La Rumeur du Néant
Gabrielle Althen
Rien, rien, rien, la litanie du rien, mais le néant ne veut pas commencer et l’air brille.
Je n’étais pas concernée, bien que je sache que je manque de chic, puisque je manque de néant. Du reste, ma terreur, qui n’est pas du néant, s’assortissait d’épines.
On se parlait. C’est toujours la vie qui parle à la vie. Les oiseaux et le vent le savent, qui lui bredouillent en leur langue un amen.
Et l’on cajolait l’ennui et trouvait intelligent de le porter sur soi. Je répondais parfois, mais c’était sans avoir beaucoup à dire, parce que je m’appliquais surtout à continuer de marcher en collectant des miettes, dans les faubourgs qu’il me fallait traverser.
Gabrielle Althen
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