Pauvre Baby Doll – Eddy Mitchell


Pauvre Baby Doll

Eddy Mitchell

Allongée sur son lit face au mur
Où Brando jouait encore les beaux
Elle se promet de ne plus jamais rever
Fin de l’adolescence elle est devenue grande
Juste un peu mais assez
Pour faire une valise
Sa decision est prise
Meme si c’est bien loin l’Amérique
Partir c’est l’approcher
Il y a bien une Californie
Quelque part où aller
Et tant pis s’il n’y a pas d’Amérique
Tout mais ne pas rester
Mais elle est trop fière pour mentir
Meme à elle, à elle seule
Oui, elle est trop jeune pour partir
Pauvre Baby doll.
Elle profite d’une pub qui passe à la télé
Pour débarrasser les couverts,
Le dessert qu’ils n’ont pas touché
Ses parents n’sont plus rien que deux étrangers

Ils ont oublié
Qu’ils se sont tant aimés
La vie les a doublés
C’était pourtant pas loin l’Amérique
Quand ils en ont parlé
Elle n’est plus là la Californie
Il ne faut pas rever
C’était pourtant pas loin l’Amérique
Ils n’ont pas su trouver
Elle, elle est trop fière pour mentir
Meme à elle, à elle seule
Oui, elle est trop jeune pour partir
Pauvre Baby doll
Meme si c’est bien loin l’Amérique
Partir c’est l’approcher
Elle n’est pas là la Californie
Il ne faut pas rever
Et tant pis s’il n’y a pas d’Amérique
Tout mais ne pas rester
Il y a bien une Californie
Quelque part où aller

ME R’TROUVER


ME R’TROUVER

Comme quand j’étais resté môme

une robe d’innocence sur la peau

prêtant pas à interprétation

ni sur le genre

ni sur le fond

du caractère et de la personnalité

franche et honnête

sur tout en sentiments

Veux pas m’faire grandir

c’est trop menteur de paraître autre

Niala-Loisobleu – 14 Octobre 2020

LA DERNIERE SEANCE


LA DERNIERE SEANCE

Rio Grande par Eddy Mitchell 

Ça commence comme dans un film noir
Un jeune couple embarqué dans une sale histoire
Petit voleurs fichés et recherchés
La vie les a changés en marginaux blessés

En cavale, changeant chaque soir
D’hôtel, d’identité, évitant les bars
Bêtes traqués, une seule lueur d’espoir
Ça sera la fin du blues
Dans l’port de Vera Cruz

Rio, Rio Grande
Dès la frontière passée
Nous serons blanchis, sauvés
Rio, Rio Grande
Le temps va s’arrêter
Pour mieux nous oublier
On s’promet une vie, sans blues
Tout commence à Vera Cruz

Vrais mensonges, rêveurs éveillés
Le Mexique est bien loin du supermarché
Les vigiles nous ont vite repérés
Ça sera toujours le blues
Dans la banlieue d’Mulhouse

Rio, Rio Grande
Dès la frontière passée
Nous serons blanchis, sauvés
Rio, Rio Grande
Le temps va s’arrêter
Pour mieux nous oublier

Rio, Rio Grande
Dès la frontière passée
Nous serons blanchis, sauvés
Rio, Rio Grande
Le temps va s’arrêter
Pour mieux nous oublier

Rio, Rio Grande

Eddy et sa femme

Et juste avant

THE END

Eddy tire sa femme du drame

en noir et blanc

Le temps a passé sur le Récamier mon ciné d’quartier

mais on naît toujours là à aimer

dans un Paradiso qu’on reconstruit

Ma

écoute le bruit de la bobine qui ronronne comme chat

qu’à l’entr’acte on se fait la traction animale en grandes pompes..

.

Niala-Loisoleu

La Même Tribu par Eddy Mitchell et +



La Même Tribu par Eddy Mitchell et +

On est tous issus d’la même tribu
Mais on n’a surement pas le même totem
On a tous craqués un jour sur Je t’aime
Dans l’micro, c’est bien connu

On est tous issus d’la même tribuPUBLICITÉOn a nos manitous, nos grands sachems
Pour le grand public, on est l’star système
Des héros vus et connus

Toi tu viens des beaux quartiers,
Moi d’la rue où je suis né
Mais nos sangs sont métissés
Pacifiques ou bien guerriers

On n’a pas le même totem
Mais on est de la même veine
Différents individus
Issus de la même tribu

On a quelque chose de Tennessee

De Belle île en mer

Ou de Lucie
C’est la vie, oh chérie

On a nos Mistrals gagnants

Aline sur le sable blanc

Mais y’a des embouteillages

Dans nos coeurs à tous les âges
Mercenaires sans foi ou ingénus
Tous issus de la même tribu

Nous on est né quelque part

Peut être dans une boite de jazz

Putain tous européens

Est-ce un mal ou un bien ?
Nous on veut que le bonheur

Peut être en apesanteur

Battez vous vivez d’espoir

Comme un manouche sans guitare

On est tous issus d’la même tribu
Mais on n’a surement pas le même totem
Pour le grand public, on est l’star système
Des héros vus et connus

Moi je suis un homme heureux

J’vous imite tous quand je veux

Différents individus

Oui mais moi j’fais « Crack, Boum, Hu »

Différents individus issus de la même tribu
Différents individus issus de la même tribu
Différents individus issus de la même tribu
Différents individus issus de la même tribu

M’MAN, TIR AUX PIGEONS


M’MAN, TIR AUX PIGEONS

Jeannot, le premier qui m’a eu

j’croyais tellement qu’à donner ça rendait grand

j’ai pas suivi Marthe qui savait que la confiance c’est seulement en soi qui faut en avoir

et pas la donner d’abord aux autres

M’Man j’ai grandi

c’est moi qui ai choisi

tu en as ris de moi

dans l’fond c’est pas facile à dire

mais t »avais raison, l’égocentrisme ta culture,

m’apprend aujourd’hui

que j’suis le roi des pigeons

M’MAN

J’ai pas d’passion pour les oiseaux,
Mais comme eux j’aimerais voir ça d’en haut.
M’man,
J’comprends mieux le regard des passants.
J’vois pas commme eux, j’pense tout en grand,
En couleur et sur un écran blanc.
Y a pas qu’les mères qui font les enfants :
La zone, la rue coulent dans mon sang.
Tu sais, j’sais pas grand chose sur les choses de l’amour
Mais j’me doute toujours…
C’est pas moi, c’est pas moi qui choisis.
M’man,
J’viens tout juste d’avoir mes quatorze ans.
J’veux plus d’école, j’suis dev’nu grand.
J’suis dev’nu grand.
M’man
J’te promets j’te gagn’rai plein d’argent, m’man.

J’suis dev’nu grand, m’man.
J’suis dev’nu grand…
M’man !

Eddy Mitchell