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« Viens plus près.. » Georges Rouault

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J’abandonne ma casquette au vent mendier tout Messi

en passant mes doigts dans la mie du peint j’ai retrouvé ton genre

Georges Rouault venu à la barre a juré sur sa bible

j’ai craché non par besoin, t’étais pas sèche, tes gouttes étant à leur place

ta pâte à modeler alors a embauché mes mains à pétrir le plus fol espoir qui soit, ce qui t’a fait valser comme une viennoiserie quand t’as vu la veine du Danube Bleu gonfler comme un pélican se tapant le président sorti du Cabinet de Curiosités has been

On a crié en même tant que le cinéma fermait pour laisser courir la poésie comme une musique soul…

Niala-Loisobleu – 8 Avril 2022


Mort d’Aretha Franklin, infatigable « Lady Soul » jusqu’au bout

Par Culturebox @Culturebox

Mis à jour le 16/08/2018 à 16H48, publié le 16/08/2018 à 16H09

La reine de la soul music Aretha Franklin, le 1er janvier 1968.
La reine de la soul music Aretha Franklin, le 1er janvier 1968.

 © Michael Ochs Archives / Getty Image

La chanteuse américaine Aretha Franklin est morte le 16 août des suites d’un cancer à l’âge de 76 ans. Surnommée « Lady Soul », elle était l’une des voix les plus mythiques et reconnaissables du XXe siècle, mais aussi une icône du féminisme.

La voix de légende derrière « Respect » et « I Say a Little Prayer » s’est éteinte. Son cancer, diagnostiqué dès 2010, l’avait déjà forcée à annuler plusieurs dates de concerts en mars dernier. Il a fini par lui coûter la vie. Avec 18 Grammy Awards, la « reine de la soul » reste l’une des chanteuses ayant vendu le plus de disques au cours de ses plus de soixante ans de carrière.

Sujet : S. Gorny, M. Hauville

Aretha Franklin

Un premier disque à 14 ans

Aretha Louise Franklin naît le 25 mars 1942 à Memphis dans le Tennessee. Cette fille d’un pasteur militant des droits civiques et d’une chanteuses de gospel donne de la voix pour la première fois dans la chorale de son père. Lorsqu’elle a sept ans, la famille s’installe à Detroit, dans le Michigan. Elevée sur les bancs de l’église, elle enregistre son premier album à seulement quatorze ans. Jeune mère, elle abandonne le lycée et se consacre au rythm’n blues avec la maison de disque Columbia.

Dix disques plus tard, en 1968, sa carrière explose. Désormais produite par le label Atlantic Records, elle gagne son surnom de « reine de la soul ». « Natural Woman », « I say a little prayer », « Baby I love you », les chansons de légende s’enchaînent.

« Respect », hymne féministe

« Respect », son tube emprunté au non moins légendaire Otis Redding, devient un hymne féministe. En renversant le sens de cette chanson, où l’homme exige les égards de sa femme en rentrant chez lui, elle s’inscrit dans le mouvement pour les droits civiques, qui prend alors toute son ampleur.

Après une période de calme, Aretha Franklin revient sur le devant la scène avec son apparition dans le film « The Blues Brothers » en 1980. Elle se lance dans les collaborations et côtoie les étoiles de la pop : James Brown, Elton John, Whitney Houston. Se cantonnant aux bandes originales de films dans les années 90, elle effectue un retour au goût du jour en 1998 avec l’album hip-hop « A rose is still a rose », un nouveau succès.

Larmes et reconnaissance

Première femme à voir son nom inscrit au « Rock’n’roll Hall of Fame », Aretha Franklin reçoit des mains du président Georges W. Bush la médaille de la Liberté en 2005, la plus haute distinction pour un civil. Mais c’est un autre président, Barack Obama, qui l’invite à chanter pour son investiture en 2009. Le premier président afro-américain des Etats-Unis est un grand admirateur de Aretha Franklin, qui a été impliquée dans le mouvement progressiste américain. Elle l’émeut aux larmes en 2015 en interprétant sous ses yeux au Kennedy Center de Washington « (You Make Me Feel Like) A Natural Woman ».

Malgré sa carrière incroyablement longue, Aretha Franklin est toujours restée dans le coup. En témoignent des collaborations et des reprises avec les artistes les plus récents de la chanson américaine, cristallisées en un album de reprises, « Aretha Franklin Sings The Great Diva Classics ». Y figurent, précisément, de grands classiques, comme « I Will Survive », mais aussi des chansons plus récentes : « No One », d’Alicia Keys, « Nothing Compares 2 U » de Prince popularisé par Sinéad O’Connor ou encore le morceau qui ouvre l’album, « Rolling In The Deep » d’Adele.

Toujours actuelle, Aretha Franklin a donné son dernier concert en août 2017 à Philadelphie. « Un spectacle miraculeux étant donné qu’elle combattait déjà l’épuisement et la déshydratation », a écrit sur son site Showbiz 411 le journaliste Roger Friedman . Quelques mois plus tard, en novembre, la diva chantait une dernière fois au profit de la fondation d’Elton John contre le sida, avant de se concentrer sur sa santé. Son dernier album, « A Brand New Me », sorti en novembre 2017, fait figure d’adieu aux armes pour celle qui, toute sa vie, fut une infatigable battante.