DERRIERE LA PORTE VERTE (Réédition)


P1050877

DERRIERE LA PORTE VERTE

(Réédition)

 

 

J’ai remonté à ça voir

alors que tu avais l’orteil à tremper dans la traversée par le gué.

Parvenu à la fosse poplitée ton sursaut m’éclaira.

Je voulais mieux que souvenir, initier. Trouver derrière pour devant

en te découvrant au premier âge avant que disparaisse l’estran d’avant marée-haute.

 

 

Entre les stèles à la diagonale du clocher où l’aïeule à la corde sonnait, j’ai reconnu la respiration de ton derme nu, rien d’herbe pour le ralentir, rien de caillou pour le bloquer,  tout était à ouvrir.

 

 

Quand je marche au coeur de la forêt des mystères, un arbre est toujours au Centre, pour marquer de sa colonne la destinée du premier pas. Le juvénile d’une tes mèches fait étendard., pendant qu’un orchestre barbare se remet à la chanson douce.

 

 

Au bout de la flèche vibre le ruban de l’arc de ton balancement.

 

 

Niala-Loisobleu – 6 Novembre 2018

PARCE QUE

En ce Dimanche

12 gambas et 8 nectarines

dansant sur la plancha ont révélé le contenu de cette attente

la sorcière jetée dans ses vipères et ses maléfices

LA PORTE S’EST OUVERTE

pour marquer le rite ce poème symbolique ressort

Niala-Loisobleu – 30 Juin 2019

LE MARTEAU SANS MAÎTRE


Paul-Delvaux-The-couple

LE MARTEAU SANS MAÎTRE

Je tire le matin

il m’a semblé entendre un soupir

venu de la toile prise encore endormie

Cette fraîcheur passe en courant d’air

de la Chaume au jardin par la blancheur d’un Titane

 

La vase sur la peau des reins, le gravier sur le nerf optique, tolérance et contenance. Absolue aridité, tu as absorbé toute la mémoire individuelle en la traversant. Tu t’es établie dans le voisinage des fontaines, autour de la couque, ce guêpier. Tu rumines. Tu t’orientes. Souveraine et mère d’un grand muet, l’homme te voit dans son rasoir, la compensation de sa disgrâce, d’une dynastie essentielle. 

René Char (Le marteau sans Mâitre)

La peau de lin sous ma main parle du soir interrompu, elle va au retour de l’histoire à suivre,  ce que j’entend au bout de mes doigts gauches est le pouls du tambour néandertal inscrit vivant dans la pierre. Il me parle, s’insinue, glisse, tout ondule, la raideur de la pensée s’assouplit, dis-moi ce que j’ignore. Appel, appel,  appel…D’où veniez-vous, où êtes-vous partis ?

Niala-Loisobleu – 30 Juin 2019

 

 

 

SAMEDI SOIR 20H37


5d7b4185234938487dacb9e31690b036

SAMEDI SOIR 20H37

 

La main chaude frôle en spirale les carreaux de la page

majuscule entrée pour un titre débordant en marge

Il faut reconnaître que nos moeurs attirent au bûcher malgré cette chaleur qui ne décourage pas les pisse-froid

Quand l’enfant fait homme vînt au-devant

la joie lisible qu’il portait  en boutonnière n’a pas fait pas d’acné dans le frais rasé

Tirant à la pompe j’ai bu cette pure sève à même la tige

 

Niala-Loisobleu – 29 Juin 2019

L’EPOQUE 2019/31 – « LA CLAVICULE DE SALOMON »


Voici « LA CLAVICULE DE SALOMON » le trente-et unième de cette nouvelle Epoque 2019 avec Barbara Auzou.

C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires.

P1050879

L’EPOQUE 32 /  LA CLAVICULE DE SALOMON
Acrylique s/toile 46×38

Entre tes lèvres et les miennes

il y avait des villes de bois fouettées d’intempéries

et les arcanes anciennes de primitives cosmogonies

Il est vrai que tu avais aussi

des seins à raconter les nuances du monde

et à redresser tous les sables altérés de nos erreurs

autour des vents et des années

et il me fut facile de devenir le maître de cérémonie

de leur magie évocatoire et de leur ronde tribale

J’ai mâché ta chair vertement résolu à mettre mon âme à l’abri

vertement résolu à inscrire mon histoire au ciel primaire d’un vivre nu

J’ai fêté le retour du symbole à ton épaule tendue comme une clef

et j’ai conçu cette idée un peu folle de peindre à tout jamais

la pureté solaire de ta nuit animale

 

 

 

Barbara Auzou

TOPE LAISSE


P1050390

TOPE LAISSE

 

Par le trou d’une lourdeur céleste

je tire l’aiguille du fil à broder l’air

pour enhardir l’hypnose à avancer l’heur de la balade du pendule

en lançant la baballe aux asphyxiés…

 

Niala-Loisobleu – 28/06/19

 

BARBARA, TA POESIE


P1050873

BARBARA, TA POESIE

 

J’ai dit tes pores en mes escales rapprochées

tendant la toile de tous mes ressentis

à leurs pigments rares

j’ai tu mon admiration pour que tu l’entendes au-delà des mots vides

est-il plus d’intelligence où tu les tiens

dans l’image que tes yeux choisissent pour les écrire

pourtant il s’avère que je ne sais pas bien les monter à leur degré indiscutable

quand viendra le jour

demande un dernier clou pour accrocher mon silence sans le sortir de sa chair-de-poule

Niala-Loisobleu – 28 Juin 2019

FACE A MAIN


  FACE A MAIN   Ce jour comme hier et les demains dans lequel je me regarde, apparaît-t-il du bon côté du miroir ? Approche le face-à-main L’amour en besoin tend à détourner la main du côté qui donne ce que l’on en attend Aimer c’est vivre alors ne te tue pas avec un amour qui […]

BRUT DE SENS


94544b99a15210e1f1542f7071664dd8

BRUT DE SENS

A bord de ma pierre de voyage

le chapiteau gratté des ongles

je renverse la charpente marine

ne nous laissez pas succomber au mirage climatique

ce qui dense sur le sable n’est qu’effet d’optique

je franchis le paravent pour attraper ton corps  en vérité et l’immerger au fond de mes paumes, puits à genoux lâche la colombe aux soubresauts de l’olivier, vois la fontaine du patio comme elle chante, le bougainvillier grimpe la blancheur du mur de son érection rose

Quand les veuves prendront le chemin de la prière, nous borderons le lit de la rivière de coeurs à prendre, guitares allumées.

Niala-Loisobleu – 27/06/19

L’HORLOGE DU CANIVEAU 2


normal_horloge-gare-orsay

L’HORLOGE DU CANIVEAU 2

 

Trois roues

le béret pèlerine

sur l’écho des dernières voix

d’un train pour Chevreuse à la vallée

Clair-obscur

la vie qui commence

met un terme aux jeux interdits

Demain

derrière l’orage d’une atrocité humaine

dont certains cris venus des Tuileries

sont resté fichés dans la chair de la pierre

l’Art sortira du cimetière

Les culbutes du tant cherchent la ouate de l’herbe

fasse que j’en roule en échappées, elles seraient un peu d’air sous la fonte du bitume

pour la cadence du mouvement de l’horloge.

Niala-Loisobleu – 27 Juin 2019