L’ADDUCTION S.V.P.


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L’ADDUCTION S.V.P.

D’un morceau d’eau

pétri

j’ai tiré une pierre

pour une campagne en grande partie

baignée de sueur rénale

Les gens s’enfuyaient en criant il est fou – moment idéal pour construire tranquille – sans obligation de commencer par mettre une frontière. Juste un caniveau pour l’adduction.

Maculée conception, l’opinion fit un tub qui s’avéra impropre à vouloir étendre mon réseau. Je suis bon à rien dans ce cloaque.

– C’est quoi votre statut me demanda un attardé ?

Lui dire que je suis peintre eut paru pédant, ajouter et poète aurait fait pire que le refroidissement du gulf-stream. On ne peut vouloir refaire le monde que si on projette de faire carrière en politique. Le plus menteur est adulé un court moment et élu pour tous pouvoirs sauf un tant.

Et je m’abstiens de dire mon attachement à l’Absolu.

C’est ainsi qu’avec mes doigts de faits je polis les mots crus sans rien châtrer de nos fonctions organiques. C’est pur et pas bio.

La virginité n’a pas encore été comprise…

Illustration: Peinture de Fernando Botero

N-L – 25/06/18

 

Il me vient un chemin ouvert


 

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Il me vient un chemin ouvert

 

Ecoutant le Directeur de Conscience, rapporter ce fait qu’un printemps qui se fout de la gueule du monde, rend ni plus ni moins la face d’hiverse des choses, je dardais plus profondément mon regard sur la séparation manifeste qu’il y avait entre ses paroles et son attitude, pour me retenir d’entrer dans le mouvant de sa pensée. Je précise que le torve ne venait que de lui, Monsieur le Juge.

Dépassant son fil d’une accélération subite, j’allais me garer un peu plus loin que l’église, à cet endroit où les absides n’ont plus tort, et où les croix ne parviennent pas à s’inscrire dans le moindre geste de la vie courante.

Les croix me dis-je en aparté, ça ne fait que des crosses au score des fusils, c’est sempiternellement partial. On retrouve toujours le mort d’un côté, et de l’autre le faux-vivant. Jamais l’égalité ne montre le bout de son né.

Avisant une toute petite touffe d’herbe blessée, je me penchais pour l’aider à se relever, quand elle me dit, non laisse-moi, j’ai pu envie qu’on me marche dessus. Et si tu me relèves, c’est ce qui va se reproduire. J’aime mieux finir dans la panse d’une vache, étant donné qu’il y a de fortes chances pour que son restaurant soit à côté d’une gare. De ce fait, la bouse où elle m’abandonnera sera à deux pas d’un train.. Alors commencera une nouvelle vie, j’irai comme un extrait de merde, prendre un simple aller pour fumer les pâturages du ciel.

Bien sûr nu comme le vers qui promet, en se montrant sexe tendu…

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2018

 

Gueule de Bois


 

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Gueule de Bois

Une touffe de serpentin avachie

descend le caniveau

dans les mains d’un lanceur de javelot

Le stade l’oeil bas sur l’ola

ronfle emporté par sa précédente clameur

Quelques traces de fesses disséminées

charrient des restes de pom-pom girl

C’est Noël aux gradins vides de son symbole

Niala-Loisobleu – 25 Décembre 2017

Ma Boule au Plafond


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Ma Boule au Plafond

 

Entre le jour qui s’allume et la nuit pas éteinte

la lumière glissée dans ton regard voulu proche

vient de libérer la chaleur particulière qui gîte en ta pierre retenue de dire

Je sens son pouls battant sa cadence à la cuisse de ma poche

pendant que ta rousseur aurorale libère le souffle du parfum de ta rivière

Elle montre mieux les secrets de la géographie de ton corps que la nuisette ne les cache

cette odeur qui femelle ses sels pour premier bain

laissant pressentir la ligne de vie en continu de mes mains

A la manière dont nos langues en se fondant serrent leur noeud coulant

que je sois pendu si je mens

 

Niala-Loisobleu – 23 Décembre 2017

 

Illustration: Les danseurs – Fernando Botero