LA BOÎTE A L’ÊTRE 45


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 45

MON JARDIN D’ECRITURE 1

Perdu dans un fourbi hétéroclite parfaitement ordonné, où des ficelles, des bouts de bois, quelques morceaux de craie de plusieurs couleurs adaptables aux saisons des humeurs humanoïdes de prétendus êtres de chair, le plus souvent particulièrement chers, j’existe plutôt bien que mal au coeur d’un univers recréé pour sortir de l’ornière du Monde.

Humaniste dans l’âme, j’ai commencé de bonne heure à militer pour un monde meilleur. La politique , c’est par là qu’on fait ses premières armes, m’a retenu un furieux moment, avant de me faire toucher du doigt son sens unilatéral d’ambition de pouvoir. Et puis il y a eu tous les chemins par lesquels on s’élève, enfin c’est plus souvent ce que l’on en dit, que ce qu’y en découle. La tromperie est omniprésente. Elle vit en tout. Dans l’intention, l’exécution, le déroulement de chaque acte mis en scène.Elle doit sa réussite à l’espoir permanent qui règle le rythme de la vie. Qu’importe la situation, anodine ou très grave, légère ou lourde de conséquences, rocambolesque ment hasardeuse ou stratégique ment organisée, sans effet ou cruelle,individuelle ou enjôleuse de régiment, utile ou absurde, moche ou prétendument jolie, de confession marquée ou d’athéisme déclaré, le fabulateur a toujours sa place pour lancer l’imposture à la une.

Bonjour les dégâts, tout le monde en parle, personne ne fait en sorte de ne pas en être. Le mensonge a le plus souvent la tête de l’espoir.

Dramatique.

Ours patenté, j’ai choisi mon espace illimité dans mon ailleurs.

Je vis qu’en mon Jardin, ignorant tous les mirages vantés par les boutiques de mode. Non asocial, mais absolument pas clubiste de cette société qui pratique la lâcheté à tous les étages en hurlant au charron après elle. Quelle déchéance que cette option de l’abus en tout genre.

Je t’aime pour te tromper, voilà le programme.

J’écris la vie d’un pinceau plongé dans l’encrier des amarres rompues.

J’suis un vieux clochard vivant de ponts toujours ouverts, voilà ce que j’aurais été avant de partir sous un arc-en-ciel, qui n’aura fait que me prêter son landau garni de tous les biens spirituels, et d’un fabuleux trésor d’amour :le sésame donnant accès à l’entrée à ce jardin.

Des odeurs indéfinissables provenant d’assemblages de spartiates et de godillots, un soupçon d’espadrilles, et du râpé de plantes de pieds, en composent l’étrange attraction nasale qui saisit dès l’entrée. Le tout mêlé à des vapeurs de transpirations diverses, que les chevauchées à cru dans les immensités de la déraison, ont marqué d’indélébiles envoûtements.

Qu’il s’agisse de minéral ou de végétal, rien de ce que vous connaissez n’existe ici. Et c’est tout pareil pour l’animal. Une fourmi dans mon coin n’est pas pingre, elle partage le tour de champ avec la cigale.

Si les arbres causent ce n’est pas pour échanger des mots affligeants au bord d’un chemin de commentaires creux, ou pour s’inscrire à un quiz débile où l’animateur à un souffleur dans les oreilles pour avoir la réponse à toutes les questions.

L’eau se lave plusieurs fois par jour, la mer regardant les dents de ses petits rus qu’elle veut nacrées, pour y mettre son corail. Evidemment il faut un potager, l’esprit a besoin de se nourrir. Alors à côté des carrés de poésie, quelques plates-bandes de musique, sourient aux raves de sel de ris pas râpés Que de fruits pulpeux pendent à la poitrine des cabanes. Les oiseaux déplacent les graines avec l’aide du vent. La complicité étant de mise, chaque partie, même la plus infime, en est vêtue.

C’est ainsi que ce jardin cultive le rêve sans le moindre égard pour l’obsession qui s’acharne, au dehors, à développer ses mauvaises herbes. Entre deux pans damassés, le tant est maintenu ouvert par une embrasse. Fenêtre sur l’infini, le soleil entre la lune au bras. Les étoiles sont amphibies, elles voyagent d’un continent de ciel à une voûte souterraine sur le réseau des vibrations. Verticalement dressée la pyramide de l’amour monte dans le cosmos. Le tôt t’aime ouvre ses yeux vers tous les possibles, ses lèvres envoient leurs baisers en continu.

Le peintre et l’oiseau sont au lit du long fleuve de la vie. En paix ils naviguent. Des cathédrales en proue.

Dans le rien qui s’attache aux promesses, je perçois mieux certaines choses, Tout change autour de moi, je reste attaché à mes valeurs profondes. La vie se fait son film, en épisodes continus, les acteurs s’enfonçant petit à petit dans leur propre comédie. Jusqu’à ne plus s’apercevoir qu’ils ne trompent que leur égo à force de se mordre la queue, dans des enchaînements de projets n’aboutissant à rien, sinon à en trouver un prochain..

Le mal de vivre repose sur l’incapacité à changer de cesser de tricher avec soi-même . C’est un vaste jeu de dupes, où l’infidélité se prépare à toutes les sauces du plat du jour. Se plaindre de son sort en en étant le seul artisan voilà tout le secret de l’histoire des bides.

Demain change tout, me disait encore des années dernières, avant-hier, et hier, une victime de cette société d’aujourd’hui…et avec l’appui du bond dieu…ma foi, tant qu’on y est pourquoi se limiter à un crédo pur et sans tâche.

C’est quand deux mains disait le zèbre dans le canot de sauvetage perdu au milieu du naufrage (L’odyssée de Py) ?

Niala-Loisobleu – 23 Janvier 2013

 

Ayant vertement protesté et combattu l’élection du roi qui nous gouverne au moment où il s’est mis en avant, ce soir, je ne peux que ressortir cet article eu égard à la peur qui m’étreint à la pensée de ce que va être demain durant la manifestation des Gilets-Jaunes auxquels se mêleront des parasites dangereux.

Un massacre fratricide où l’échec d’une revendication noble on ne peut plus juste., où peut-être les deux à la fois ?

Qu’on puisse rester indifférent ou hostile au nom d’intérêts de tous ordres est  pour ma part indécent, mais qu’on dise ou fasse n’importe quoi à l’égard du mouvement des Gilets-Jaunes me paraît indigne. L’Homme a ce qu’il mérite, il est libre de sa pensée, mais qu’il se taise sans mettre son égocentrisme en avant, montrant ainsi le mérite de son choix.

Niala-Loisobleu – 7 Décembre 2018

De Maintenant


De Maintenant

par Edouard Glissant
 

Les murs ont de la peine à se tenir debout
Au long de cette rue
Qui monte et tourne.

On dirait qu’ils sont tous venus, ceux du quartier,
Essuyer leurs mains grasses au rebord des fenêtres
Avant de pénétrer ensemble dans la fête
Où croyait s’accomplir leur destin.

On voit un train peiner au-dessus de la rue,
On voit des lampes qui s’allument,
On voit des chambres sans espace.

Parfois un enfant pleure
Vers l’avenir.

ÉTÉ

La femme enceinte attendait sur le seuil
Dans l’air de la récolte.

Tant de bonté mûrissait

Dans les pommes et tant de force

Dans le bois de la porte et dans l’eau de la mare

Abandonnait la lutte.

La petite fille avait déjà
Ses beaux yeux pour plus tard,
Au pied du lit où furent les morts
Dans des draps blancs.

Cependant, l’épervier
N’interrogeait pas son destin.

Les étoiles d’un feu d’artifice de passage vont rentrer dans l’armoire. Voilà le défilé, les cérémonies, la comédie – tout au moins celle des commémorations,  est terminée pour un temps, va falloir remplir avec autre chose – l’orgueilleux Petit-Chef va finir par devoir se mettre vraiment à l’ouvrage et quitter cette scène de théâtre. On ne peut pas avoir indéfiniment cette veine de circonstances favorables. Les élections bidonnées par l’épouvantail de la Marine, le Panthéon, le Ricain, les partis en débandade, jusqu’au Vel-d’Hiv….vraiment ça fait qui déborde (en Général). La République va finir par regarder du côté des comptes à rendre. Petite-fille ton premier bal, coûte cher. C’est pas un jeu. La trêve des grandes vacances a toujours un amour d’été sur la plage qui perd sa culotte à la rentrée. Place Cigale, un p’tit jet d’ô…comme dit la chanson…
Niala-Loisobleu – 17 Juillet 2017
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MES SPIRALES DE CRIS DURS 1


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MES SPIRALES DE CRIS DURS 1

Il est un moment qui désunit plus loin que le plaisir de la table, instant de convivialité où l’on pense la vie par le né du coeur, toute argenterie, éclats de cristal, sueurs de bougeoirs, faïences limogées, fumées du chef et de tous les pores de pêche.

Il était une foi perdue

Le gendre absent pour choix de rallye 4×4 en Corrèze, sa femme (aussi notre fille) et ses deux enfants (nos petits nôtres) allant d’une coulisse à l’autre sur la table, les chaises et une partie des lits des couverts, que l’accessoiriste avait posé au centre du plateau juste avant de partir sur la pointe des pieds pour ne rien déranger de ces frénésies abusives.

Ce fût d’ailleurs le seul à fournir des excuses…

Qu’est-ce que ce monde où l’amour écrié par tous, et pire encore par ceux que l’on aime, est volatilisé dans un éparpillement plus ressemblant à une remise où se retrouvent pèle-mêle des morceaux de vie en partie brisés, perdus dans des pièges d’araignées, ne toussant même plus pour cause de poussières.

Bof, voilà le maitre-mot.

Il est plus bref que bref, d’une lettre. Englobant à lui tout seul sans qu’on puisse les démêler, le vrai du faux, la comédie, la paresse, le dégoût, la lâcheté, la tromperie, dans une couardise in.

Cette lourdeur dont je ressens les faits, n’est pas qu’une frustration localisée, c’est un profond malaise que sans nul doute, cette circonstance révèle en son entier, comme la bombe à ondes de chocs qui propage sa destruction bien après son explosion.

S’emparer de la libre-pensée

violer le suffrage universel

dans une partouze monstrueuse où les pères s’tapent les maires et les mères le monstre marre hein, les loques naissent , le pet d’Ophile au centre du nouveau nez de la star let, la main d’ma soeur se goinfrant le zouave, la meute de Diane en chasse se broutant le gazon avant de sauts dos miser sur la haie, la rivière qu’w’aïe, d’une charge héros hic au sabre.

Non mais on est pas que de la viande à con sommer.

Un peu d’humanité ne serait que rien de plus normal.

Niala-Loisobleu – 12 Février 2017

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Ilarie Voronca Rien n’obscurcira la beauté du monde


Ilarie Voronca

Rien n’obscurcira la beauté du monde

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Cette proclamation d’espoir est celle d’un recueil d’Ilarie Voronca, immense poète roumain écrivant en français.

Mais au soir du 4 avril 1946, Ilarie Voronca rentre chez lui, enfin dans sa demeure terrestre; il s’enferme dans la cuisine, prend du temps pour méticuleusement calfeutrer porte et fenêtre, en vérifie l’étanchéité. Puis posément il avale tout un tube de somnifères, lui qui ne prenait jamais ces faux amis du sommeil, boit de l’alcool par-dessus, lui qui ne buvait pas du tout, et arrache le tuyau de gaz. Sans un mot derrière lui, sans le moindre signe.

Et il attend comme il a tant attendu les clignotements de la vie. Et lui qui savait donner aux hommes les rêves d’un arbre ou d’une rivière s’en va. Ce « frère des bêtes et des choses, des livres et des villes, de l’espoir et du malheur » était par trop une conscience aux aguets, un homme de la déchirure.

Il avait 43 ans et c’était sa deuxième tentative de suicide. Être dans son corps réel ne lui suffisait plus. Il lui fallait briser la solitude, « célébrer la fin du règne de la soif ». Il le fit à sa manière désespéré de n’avoir en fait « qu’entrer dans la vie d’un autre » et non dans la sienne.

Il me faudra te quitter ombre, frère

je laisserai ces mots, ces chants inachevés (Permis de séjour, 1935)

Il avait écrit « Ulysse dans la cité » en roumain, il avait 23 ans, et Roger Vailland ébloui l’avait traduit. Maintenant son Ithaque était les fleuves de la mort auquel il avait tenu tête lors de l’occupation nazie.

Il avait tenu tête à la cage d‘écureuil de la vie de tous les jours, celle où se brisent toutes les barques de l’amour.

Sa vie, il l’avait enfermée dans ses livres comme un commentaire, comme les traces d’un autre. Ses hallucinations simples ou profondes il en avait fait de la poésie. Mais là la corde était trop tendue, le désespoir trop vivace.

Et lui qui au-dessus des toits voulait bâtir un autre ciel de chair s‘est enfermé dans lui-même. Il s’était tellement penché sur « le passage à niveau du cœur », qu’il n’aura pas voulu voir passer le train de la vie. La cage des mots se refermera sur lui et sa voix aura fait naufrage, images et biens.

(Source Esprits Nomades)

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Parce que le plus humblement qui soit, je suis de ces êtres là,

ce soir j’ai envie de dire le dégoût que ce monde mérite, tout en sachant que ceci passera au-dessus des têtes et surtout au-dessus de celles qui m’ont abusé en rigolant sans doute dans leur for intérieur. Sûres d’avoir pensé que je n’étais qu’une poire qui gobait leur imposture et en particulier leur infâme trahison.

Désolé de vous décevoir, ce que vous êtes je le tiens de vous seuls. Vous m’avez apporté vous-mêmes de quoi le savoir.

Nous voici au bord de la chute. Mentir est devenu un devoir, plus, une religion. La politique avec ses stars, va le démontrer dans toute sa démesure, tel un Polnareff débris.

Je ne crois pas en votre rédemption tricheurs de tous bords, je crois tant que

Rien n’obscurcira la beauté du monde

et qu’elle se chargera de vous présenter la facture.

Point de nécessité au suicide en ce qui me concerne, juste un ménage relationnel indispensable…

Niala-Loisobleu – 11 Décembre 2016

 

Sous la lumière rouge de la lune

 

L’enfant dépossédé erre nu et seul dans la rue.

Ce n’est plus un enfant maintenant. Il ne se rappelle plus

ce qu’il est venu faire dans ce quartier de la ville qui lui semble

soudain inconnu sous la lumière rouge de la lune.

Perdu entre des millions d’hommes

Leur ressemblant de plus en plus jusqu’à ne plus me reconnaître

Pouvant aussi bien vivre leur destinée qu’eux pourraient vivre la mienne

Avec la faim, le froid inscrits sur le visage

Et quelquefois l’extase hébétée d’un désir satisfait

Ce n’est pas moi qui ai su faire un outil de mon corps

Pour dresser dans la mémoire du monde ma statue

Une montagne, une mer ont suffi pour remplir mes poches

Dans les villes mon ombre a fui craintive dans les égouts

Et quand les promeneurs disaient avec respect :

Cette bâtisse est à un tel et ce carrosse

Est à un tel et ce jardin et cette vallée sont à un tel

Ce n’est pas mon nom que prononçaient leurs lèvres.

Mais moi qui n’ai jamais rien eu

Comment pourrait-on se souvenir de moi ?

 

Car pour s’en souvenir il faut palper, voir ou entendre

Et que pourrait-on voir, entendre ou palper

Sur quelqu’un qui n’a que son regard

Comme une feuille de nénuphar sur l’eau de son âme paisible.

Il y en a certes qui font des actions méritoires

Des capitaines qui conduisent des hommes au combat

Et si un seul parmi ceux-ci échappe à la mort

Il porte témoignage pour la vaillance du chef

Il y en a qui demandent des sacrifices aux foules

“Que chacun, disent-ils, fasse son devoir

Et qu’il se contente d’un salaire minime”

Ceux-là on les nomme bâtisseurs d’avenir.

Leur pouvoir est grandi non seulement des bêtes, des machines et des pierres

Mais des hommes aussi qui font partie de leur avoir.

Pour avoir une identité, il ne suffit pas

De posséder deux bras, deux jambes, deux yeux, un nez, une bouche

Il faut que quelque chose qui est en dehors de vous, vous appartienne

Une terre, une maison, une forêt, une usine

Ne serait-ce qu’une petite échoppe de cordonnier

Une écurie de courses, ce serait parfait mais il ne faut pas viser trop haut

Un troupeau de brebis ou même quelques volailles

Feraient très bien l’affaire

 

Car l’homme avec ses angoisses et ses soifs d’infini est si peu de choses

Que pour qu’il puisse susciter l’estime

Il doit s’adjoindre quelque bête ou quelque pierre inerte

S’entourer de l’autorité d’une grange ou d’une carrière de sable

Alors ceux qui le croisent voient autour de lui

Les murs de sa demeure, le souffle de ses buffles

Alors sa figure s’augmente de tout ce qu’il possède

Et les hommes s’en souviennent

Mais moi pour la gloire de qui

Ni bêtes, ni gens n’ont travaillé

Je suis passé sans laisser de traces

Nulle empreinte ne ressemble à celle de mon pas

Mes initiales ne sont gravées ni sur l’écorce des arbres

Ni sur les croupes du bétail.

 

Ah ! j’ai peut-être été entraîné dans ce passage terrestre

Comme un qui se trouve involontairement mêlé

À quelque histoire honteuse

Il valait mieux que je fusse méconnu

Que personne ne puisse dire :

“Il était comme cela !”

Non rien de particulier dans le visage

Je n’ai été ni champion de force ni chanteur, ni meneur d’hommes

Quelle chance d’être passé inaperçu

Et quand les juges chercheront les noms

Ils ne trouveront le mien ni dans les cadastres des mairies

Ni parmi les titulaires de chèques, ni parmi les porteurs de titres

Non, pas même sur une croix ou sur un morceau de pierre

Quelque part se mêlant aux blancheurs d’un ciel bas

Mes os seront pareils aux herbes arrachées.

Ilarie Voronca

 

 

Mon Héros Scope de ce 13 d’Août que j’suis ce jour


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Mon Héros Scope

de ce 13 d’Août que j’suis ce jour

Vous êtes spontanément généreuse, mais du coup, vous avez parfois l’impression de vous faire avoir. Il est vrai que certaines personnes n’hésitent pas à abuser de vos largesses et ne savent pas doser leur demande. Vous avez pourtant un atout majeur dont vous ne vous servez pas assez, c’est votre flair. Vos intuitions et vos instincts sont d’excellents guides si vous savez y être attentive. N’hésitez donc pas à suivre votre première impression, qui est souvent la bonne !

Merde serais-tu passé cage aux folles ?

Te v’là au féminin

Non, Bouffi, comme dab t’as rien compris.

Moi j’ai toujours été Androgyne et je m’en flatte

pour mieux comprendre les deux genres. Pour le flair ça me l’affûte.

Pas superstitieux non plus le fait que la prédiction citée en haut soit pour un 13 me fout pas le traczir. Je passe sous les échelles sans tourner la tête.

Mon grand-père a été chui là qui m’a mis en garde contre les abus naturels des hommes. Tout petit, il m’a dit, tu auras des problèmes, tu donnes d’abord, sans te faire de réserves. Surtout ne change pas. Ouvres ton nez en grand pour repérer le profiteur qui va t’abuser. Pour repérer le fond de la nature humaine t’es super doué mon P’tit-Gars !

Je l’ai toujours dans mon présent mon René. Avec Marthe. Tous les deux ils m’ont donné l’innocence qui n’a pas pris une ride après un sacré bout de route. Je roulotte toujours, le coeur sur la main, passant au milieu d’une pourriture qui ne départira jamais. Oh des je t’aime j’en trouve plus qu’il n’y a de pétales à une marguerite. Les coups dans la gueule que les menteries me donnent ça me fait si mal que je le tairais. Je tiens à ne pas ternir mon bleu.

La vie monte ses murs, moi je fais des trous dans le plafond pour m’envoler. Que l’haleine des fleurs me tricote des arias si le choeur couac de sécheresse. J’tiens debout comme je suis et suis pas une béquille à paumés, encore moins un jouet..

Niala-Loisobleu – 13 Août 2016

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Les vidanges du Diable


Les vidanges du Diable

Parti tôt plantés

les cris reviennent de loin

semelles qui chuintent dans la fange

sur l’immensité des non-dits

Voici que s’avance le re-culons d’un fantasme horloger

Ah du sable dans l’oeil ça vaut poutre.

Pas le moindre fétu où s’emmancher à califourchon, fouette cocher sur la paille au coeur de la meule

Relais de poste, remettez-moi aux brancards des chevaux frais

Le petit scout bi doux  licorne-t-il  au lit ?

De l’amour ça ?

Un blues me trempe Mississipi John Hurt, secousse, faisant reins coton, grande maison coloniale toute blanche en colonne de non de diou maudit soit-il.

Des enfants invités à aller faire leurs devoirs, à chacun son sien errant

l’animal en soutane demeure à ébranler l’alcôve

où la ménagère lui empèse son col de lubricités mouchetées

Dieu est grand, merde manquait plus que chelui-ci, lancine la voix off du péri en mère.

Au loin un glas décalotté luit de son mauve de deuil

Bang, bang, bang

ça cogne lugubre au judas du confessionnal, mon saigneur de Lyon, toujours prêt,  se taille une autre rondelle.

Qui veut se faire bénir la rosette, approche en toute innocence.

On plaide non-coupable.

Niala-Loisobleu

16/03/16

Si on sortait la tête nue des porteurs de chapeau ?


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Si on sortait la tête nue des porteurs de chapeau ?

Plus d’attitudes que d’heures au fil d’un désarroi permanent harassent le cheval tirant le sillon droit.Où semer ? Quand le vent éparpille le geste créatif. Quoi récolter ? Quand le bon grain tombe au coeur de la gangrène. Les arbres ne meurent que du geste létal des avorteurs traceurs de routes, êtres sans parole qui ne vont qu’en leur dérive déforester l’ozone . Paraître n’est en somme qu’un sempiternel vouloir se tromper soi-même en abusant les autres. Les mal-aimés ne voient que la mauvaise image d’un coupable tout trouvé pour tisser la calomnie perfide qui devrait, dans leur dessein fielleux, les rendre beaux par l’attribution du rôle de la victime. Pitoyable imposture. Un jour l’abus perce l’abcès, tout seul. Par la justice immanente, sélection du tri naturel.. Le trompeur devient trompé. Celui, « le coupable’ à qui on fait porter le chapeau, sans qu’il le sache ni l’apprenne, apparaît tête nue « innocent ». Plus blanc de vérité que jamais on ne l’aurait cru, si…

Si  on ne l’avait pas pris pour bouc émissaire…

Niala-Loisobleu – 15/03/16

Words Fisherman

 

 

 

Comment pourrait-on en douter encore ?


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Comment pourrait-on en douter encore ?

Aucun doute cher Jean

Il n’y a pas d’autre préoccupation pour notre roi faits néant et son bouffon, il faut faire diversion. Tous les moyens sont bons pour anesthésier la situation.

Tenir jusqu’aux élections c’est l’ordre du jour.

Moralité noyer le poisson.

Non sans avoir, avant la probable défaite, placé les amis aux postes de stratégie il en restera toujours un certain profit. Tant pis si ça fait un peu plus de dégâts. Notre bon roué n’a jamais rien voulu d’autre qu’entrer dans l’Histoire. En cela il reste fidèle à la tradition, donner du pouvoir aux favorites. Ségolène aux Affaires Etranges erre connue comme le loup de plus dans ce domaine…

Niala-Loisobleu

6 Février 2016

http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/reforme-de-l-orthographe-je-me-demande-si-on-ne-se-fout-pas-de-nous-regrette-jean-d-ormesson-7781708326

ETRANGES SONT LES VOIES NOCTURNES DE L’HOMME


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ETRANGES SONT LES VOIES NOCTURNES DE L’HOMME

Ce matin me voici à écrire à la mélancolie qui habille un quotidien de tant de circonstances atténuantes, que je la montre pour qu’on sache sa part de vérité. Son juste lamento, sans que je n’ai perdu mes ongles à lacérer le mauvais sort, au nom de ce qui en nous doit vivre au premier rang sans céder à une souffrance indiscutable.

Toi qui a mal je ne t’en aime que davantage. Et moi l’ara-qui-rit, je choisis un des plus noirs oisos qui soient :

Georg Trakl

Poète des lacs sombres, des décadences et des transgressions, Trakl est le poète contemporain le plus dérangeant. Étranges sont ses voies nocturnes, et il reste un étranger pour tous. Maléfique sa poésie, éclatante et perverse son écriture.

« Qui pouvait-il bien être ? » demandera Rilke juste après la mort de Trakl. « Je suis à moitié né, je suis complètement mort », disait lucide Trakl.

Trop de réponses vont tuer la réponse, on peut juste s’approcher un peu de ce poète en éludant sa complexité et son sens du religieux très personnel, Pain et vin, ceux de la religion mais aussi ceux qu’il apportait aux prostituées les soirs d’hiver passent dans son œuvre.

Mais plus encore la neigeuse nuit, est dans ses mots qui sont « une croix de sang dans l’éclat des astres ». Il se voyait comme un pauvre Kaspar Hauser, l’homme sans identité, l’étranger total.

Une poésie noire et glacée

Issue des débris pourrissants de l’Europe austro-hongroise, de la joyeuse apocalypse viennoise, du nihilisme féroce berlinois, une poésie noire et glacée a vu le jour : la poésie expressionniste de langue allemande. Pressentant les bruits terrifiants de la grande « guerre-boucherie » qui s’avance dans les tranchées des têtes, toute une génération de peintres, d’écrivains hurlera avant de disparaître, broyée devant la bêtise coagulée en haine répandue. Il aura retransmis le crépuscule métaphysique de l’Occident.

D’ailleurs « Occident » est l’un de ses plus beaux textes. Il est profondément l’homme du déclin et il n’aura de cesse de décliner.

Trakl est né à Salzbourg le 3 février 1887, il est mort le 3 novembre 1914 à 27 ans.

Il était pharmacien militaire, pour mieux se rapprocher de ses drogues. Sa vision de la boucherie de Grodek, entre le 6 et le 11 septembre 1914, le marqua au tréfonds. Il fera une tentative de suicide pour ne plus voir au fond de lui tous ses corps déchiquetés, ces dormeurs sombres au front fracassé.

Trakl est mort autant d’overdose de cocaïne une nuit de 3 novembre 1914 à l’hôpital psychiatrique de Cracovie que d’overdose du monde en sang. Il demeure, sans doute le plus grand de ces sacrifiés, comme Franz Marc, August Macke, qui surent jusqu’aux bouts des « champs d’horreur » parler de beauté. Nul n’aurait connu sa poésie et son théâtre sans le dévouement de son éditeur Ficker. Et depuis il est le soleil noir de la poésie allemande. En 1925 ses restes sont ramenés en Autriche près d’Innsbruck, pas si loin de vienne qu’il détestait. Une seconde vie commence dans la conscience littéraire européenne. Il devient la voix du malheur dans l’écrin du lyrisme proche de Novalis, avec des formes qui semblent rassurantes, – sonnets, quatrains -, mais qui pervertissent le genre.(Source Esprits Nomades)

Mélancolie

L’âme bleue s’est refermée muette

Dans la fenêtre ouverte tombe la forêt brune

Le silence des bêtes sombres ; dans la profondeur meule le moulin

sur le chemin,, les nuages dévalent,

Ces étrangers dorés. une cohorte de coursiers

jaillit rouge dans le village. Le jardin brun et froid

L’aster tremble de froid, sur la clôture peinte tendrement

l’or des tournesols est déjà presque enfui.

La voix des jeunes filles, la rosée a débordé

dans l’herbe dure et l’étoile blanche et froide.

Au milieu des ombres chères vois la mort peinte

chaque face pleine de larmes et fermée sur elle-même.

Georg Trakl

Je n’ai de mal que d’aimer tant le bonheur passe par la souffrance combattue .

Niala-Loisobleu

13 Novembre 2015

The%20Workshop[1]

https://www.youtube.com/watch?v=qzOmPUu-F_M