A LA JOUE DU VENT
Comment séparer la courbure de l’herbe de la couleur du grillon ?
Quand l’un chante l’autre peint à jets d’encre sur les traits de mes rêves, au gré de la feuille que l’arbre libére de sa sève
– alors que dans la chambre je peux être sorti sans l’avoir prémédité – i
l faut dire que j’aime m’habiller en fenêtre.
Un jour me disais-je enfant, tu ne tiendras pas compte de tes culottes courtes,
tu demeuras le cœur dans la main de l’enfant de ton âge qui a grandi sans ôter ses rubans,
les pommes aux joues,
espoir devenu dans la lueur de ses yeux.
Dire qu’Elle a des couleurs qui ont sues résister au désaveu du faux-éclat, n’a que vocabulaire intraduisible.
Comment et pourquoi je peins ?
En voilà une question à laquelle je ne peux répondre.
Il y a longtemps j’ai franchi la barrière de l’ailleurs,seulement conscient que si j’avais dû donner des papiers je serais resté en arrière. Je me souviens seulement avoir remarqué ce signe avant-coureur chez mon père. Sans doute certainement de l’atavisme.
Tout comme cette façon d’aimer que je tiens de lui.
Toute à part d’une logique terrienne. Il m’a induit la manière d’apprendre.
Le savoir du coeur.
Entre la distance planétaire qu’il peut y avoir entre deux regards,
nous avons mis le raccourci de nos doigts, semblables aux branches d’arbres séparés,
qui ne font jamais tomber l’oiseau alors qu’il se pose sans se préoccuper du changement d’essence.
Dans le fond je pense que c’est l’entité relevant de l’alchimie naturelle de l’amour.
Tiens me vient l’odeur sortie du terrier, portée à dos de fourmis.
Ça s’imprègne aux pailles de son fenil,
comme dans la psyché où le derrière de son miroir est toujours à la surface de l’eau.
Bleu cils l’arcade ouvre une perspective surmontant l’impossible.
On est pas destiné, on naît à se modifier…
Niala-Loisobleu
31 Juillet 2015
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