RUADES


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RUADES

Les toits décoiffés à contre-vent

mettent à la gîte l’aplomb des quilles

Au ber debout le prétentieux domino glisse son jeu de perroquet mécanique

On aurait cru l’anse sûre, le corps-mort fiable , l’ancre indélébile, l’anneau étranger à l’infidélité si le décor de carton-pâte n’avait pris la place du solide granit

Devant la lettre fausse des lises le piano brûle la partition de la musique et des doigts mutilés par la traîtresse lèpre la corne du sabot en révolte s’oppose

Le cheval refuse les mouvements paradoxaux qui drainent en frise aux écuries d’Augias et tire d’airain à la mollesse du oui-ouisme

On ne peut être et laisser paraître au gré d’une diplomatie marieuse

Les squatteurs contaminent plus que des acariens la blancheur du lit conjugal en son ciel

Bavardages diarrhéiques ont mauvaise haleine pour le tricot de la fragrance intime du Nous. Les valétudinaires épaves à la dérive sont perceuses de coques réputées insubmersibles.

Il faut aérer la mer.

Niala-Loisobleu – 10 Octobre 2019