AU TOURNANT DE LA GORGE


NIALA

AU TOURNANT DE LA GORGE

Bretelle à mi-bras, plus près du coeur

l’oiseau traverse ce qui demeure

une barque suit ses rames au devant du poisson qui sortira prendre l’air

Sur la corniche des nuages et du soleil sous les pieds , l’arbre s’accroche dans le vide à la paroi

et au faîte le jardin est en promontoire, bruyères devant les conifères

la palette au milieu des tubes et des pinceaux qui couvent le fond et la forme du voyage.

Niala-Loisobleu – 10 Septembre 2022

Pour Elle par Georges Moustaki


PABLO PICASSO

 Pour Elle par Georges Moustaki

Elle ne fait pas l’amour elle aime
Elle ne marche pas elle danse
Elle ne parle pas elle chante
Elle ne fait pas l’amour elle aime

Elle ne fait pas l’amour elle aime
Elle ne se prête pas elle s’offre
Elle ne pleure pas elle souffre
Elle ne fait pas l’amour elle aime

Elle ne fait pas l’amour elle aime
Elle ne rêve pas elle plane
Elle ne fait pas semblant de vivre
Elle ne demande pas elle prend

Georges Moustaki – Les Enfants d’Hier


Georges Moustaki – Les Enfants d’Hier

Nous sommes des enfants d’hier
Qui n’ont pas encore grandi
Nous tirons encore la langue


Et nous faisons beaucoup de bruit
Nous jouons avec des guitares
Et nous écrivons des chansons
Nous fumons des herbes bizarres
Qui poussent autour de la maison

Parfois la vie nous illumine
Quand le soleil est de retour
Sur le sommet de ces collines
Où nous allons faire l’amour
C’est nous que les voisins détestent
C’est à nous qu’on offre des fleurs
On surveille nos moindres gestes
On reprend nos chansons en choeur

Notre berceuse était amère
Quand nous étions petits soldats
Lorsque dehors il faisait guerre
Lorsque dedans il faisait froid

Nous sommes des enfants d’hier
Qui n’ont pas encore grandi
Nous tirons encore la langue
Et nous faisons beaucoup de bruit

Georges Moustaki

LICHEN A LA REMONTE


LICHEN A LA REMONTE

Par la mer à fleur de sel

Tirer le bois

A la lumière de l’oeil

Archet porté à ce fruit où le champignon a mûri

Premier mot du cri que les lèvres ont sucé au sein

Glissant à l’abri

Je suis revenu au dessin du cerne que la vérité tient par la pulpe

Pour entendre le vent avant qu’il ne se perde au loin

Ce parfum atteint à l’étiage de la rivière

Pourra guider la main en dehors de la raison du plus fort

Niala-Loisobleu – 4 Janvier 2022

DE VENT DES FAIRE


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DE VENT DES FAIRE

Les mots qui arrivent à rien qu’à faire qu’un pas causeux tel je suis, se tombe les bras par taire. Taire comme un mauvais jour, taire comme une paralysie du vocal empêtrée dans les cordes du ring en fin de reprise de vie. Ne pas savoir tricher du bagoût, genre camelot de trottoir qui putasse, vendeur de promesses qui jamais ne se réaliseront

Puis au moment où tu raccroches le naturel revient et galope à presque se croire Icare, le feu non maîtrisé en moins

Alors la carne, la salope, la sans-foi-ni loi l’attrape par le bandé du ressort et le remonte sans prévenir

Que suis-je d’autre que pas une machine, je ne serai pas le robot d’une défaillance de l’espoir, juste le dysfonctionnement d’un code que je refuse

Pas étaler

pas dire

Faire

Mon concept du bonheur cherche et trouve à partager avec l’Autre. Une histoire d’amour peu souvent comprise. Méprise sur l’intention. J’en mords pas moins pour autant, c’est ma vie de vivre les jours de merde en détartrant ma cuvette

Sale type…

Niala-Loisobleu – 30 Juillet 2019