La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Dans l’après-midi d’aujourd’hui de ce 12 Décembre, d’un temps devenu jaune est sorti le blanc qui enveloppe à avaler les méfaits
Ecarte la laideur par la libération des seins
Plus visible, le train en surgissant du tunnel transporte la Femme que Paul Delvaux promène de gare en gare, d’une étape sensuelle à l’autre sous couvert de silence à vue découverte
Transe orient
les fenêtres donnent sur le couloir érotique de la Muse surréaliste
sans que la neige couvre les herbes avec cette hypocrisie actuelle qui enlaidit la nature du tatouage mesquin
Je rentre dans le rêve profond que la Femme initie à l’Enfant pour parfaire son oeuvre de naissance
Une grande verrière enchevêtrée dans les escarbilles du métal
et voilà l’allaitement de la vapeur qui pssssitttt en gare
La parallèle des rails
entrant dans le tunnel pour dépasser son ombre
Prochain arrêt ma lumière
Assis par terre un grand bassin, un bout de ficelle, du liège en bouchon, un bout de carreau pour le tablier, du papier à pliage (un bateau peut demander l’entrée pour pouvoir en sortir) du trombone, de la craie et plein de petits cailloux. Le mouchoir peut rester au fond de la culotte courte, avec une ficelle on peut nouer sans crainte d’oublier. L’enfant n’oublie rien, il sépare.. Il sait par nature que les bobos c’est un truc à la con qui vient des grands. Lui il a deviné, avant d’être dévié par l’école qui oblige à faire un trait obligatoirement avec une règle, d’instinct que le dessin n’a de vérité qu’à main levée. Il s’en fout et contrefout de mettre un nez au milieu de la figure. Une tête pour lui c’est d’abord un gros ventre posé sur le fil des jambes. Lui il rit comme si pendant qu’il nageait dans sa mère, il avait tout compris en découvrant genre sous-marin comment ça peut tout compliquer un grand. Et pourquoi, se mordre la queue quand chat serre à rien ?
La merde c’est que pour jeter pas pour conserver.
Tiens j’entends siffler l’entrain. Viens mon Coeur on va aller dire bonjour à Jacques.Il a gardé un pas-de-porte au marché aux fleur, parce qu’il n’y a pas d’esclave. D’ailleurs il est pas tout seul à continuer à peindre les mots bien qu’officiellement pour l’état-civil y soit pu de ce monde. Tous les poètes sont immortels.Il peut s’appliquer à se démolir le monde. Les poète sont immortels. Et ils marchent en arrosant le temporel à visage ouvert. Voiles carguées sur la route, semelles de vents aux pieds.
Cours sans répit après ton ombre elle est le wagon de ton convoi.
Et demande-lui de montrer son billet.
Faut pas lui laisser loisir de te frauder le voyage…
Rien ne vaut l’amour qu’on se forge. Ce monde est fait que pour aimer sans s’arrêter au fait qu’il aime personne.
Où faut-il qu’on aille Pour changer de paille Si l’on est le feu
À moins qu’il ne faille Si l’on est la paille Fuir avec le feu
La paille est si tendre Mais vouloir l’étendre Étendra le feu Qu’on tente d’étreindre
Or il faut l’éteindre
Le long pour l’un pour l’autre est court II y a deux sortes de gens L’une est pour l’eau comme un barrage et l’autre fuit comme l’argent
Le mot-à-mot du mot amour à quoi bon courir à sa suite Il est resté dans la Dordogne avec le bruit prompt de la truite Au détour des arbres profonds devant une maison perchée Nous avions rêvé tout un jour d’une vie au bord d’un rocher
La barque à l’amarre Dort au mort des mares Dans l’ombre qui mue
Feuillards et ramures La fraîcheur murmure Et rien ne remue
Sauf qu’une main lasse Un instant déplace Un instant pas plus
La rame qui glisse
Sur les cailloux lisses Comme un roman lu
Si jamais plus tard tu reviens par ce pays jonché de pierres Si jamais tu revois un soir les îles que fait la rivière Si tu retrouves dans l’été les bras noirs qu’ont ici les nuits Et si tu n’es pas seule alors dis-lui de s’écarter dis-lui De s’é-car-ter le temps de renouer ce vieux songe illusoire Puis fais porter le mot amour et le reste au brisoir
On a beau changer d’horizon Le cœur garde ses désaccords Des gens des gens des gens encore De toute cette déraison Il n’est resté que les décors
Elle amenait à la maison Des paltoquets et des pécores Je feignais lire YInprekor Comme un jour fuit une saison Il n’est resté que les décors
On a beau changer de poison Tous les breuvages s’édulcorent Toutes les larmes s’évaporent Des fièvres et des guérisons Il n’est resté que les décors
On a beau changer de prison On traîne son âme et son corps Les mois passent marquant le score
De tant d’atroces trahisons II n’est resté que les décors
Le cœur ce pain que nous brisons Que les sansonnets le picorent J’aurais dû partir j’avais tort Aux lueurs des derniers tisons Il n’est resté que les décors
À chaque gare de poussière les buffles de cuir bouilli
Les gardes qui font un remuement d’armes et bottes noires
Devant les buffets de piments et d’orgeat
Des femmes sur leurs ballots sombres
Yeux d’olive visages d’huile
Quel est donc ce pays de soif et de bucrânes
Nous roulons sur la terre cuite. Où sommes-nous
Il n’y a sur la toile énorme qu’un âne et qu’un homme
Une cruche d’ombre un pain bis un oignon
Et le vallonnement uniforme où nous nous éloignons
Le train s’en va comme un caniche Sous le couchant drapeau de Catalogne
Primo de Rivera
En ce temps-là dans les hôtels les domestiques
Surveillaient les voyageurs par le trou de la serrure
Afin que tout fût bien selon l’Église
Dans les premiers froids de Madrid J’habitais la Puerta del Sol Cette place comme un grand vide Attendait quelque nouveau Cid Dont le manteau jonchât le sol Et recouvrît ces gueux sordides Qu’on jette aux mendiants l’obole Montrez-moi le peuple espagnol
Primo de Rivera
Il y avait au Prado ce qui ne se montrait pas dans J’ai reconnu le garçon d’hôtel espionnant à la porte Dans un dessin de Goya
Ce peintre apprend mieux que personne L’Espagne et son colin-maillard Mais par-dessus tout il m’étonne Me serre le cœur et lui donne Le secret de ce cauchemar Par cette épouvante d’automne
Dans un tableau fait sur le tard Le grand goudron de Gibraltar
Primo de Rivera
J’ai parcouru les sierras Où la procession des villes se lamente Tolède Ségovie Avila Salamanque Alcala de Henarès
Passant les bourgs de terre cuite Les labours perchés dans les airs Sur un chemin qui fait des huit Comme aux doigts maigres des jésuites Leur interminable rosaire Le vent qui met les rois en fuite Fouette un bourricot de misère Vers l’Escorial-au-Désert
Primo de Rivera
Une halte de chemin de fer à mi-route entre l’hiver et l’été
Entre la Castille et l’Andalousie
À l’échiné des monts à la charnière sarrasine
Un jeune aveugle a chanté
D’où se peut-il qu’un enfant tire Ce terrible et long crescendo C’est la plainte qu’on ne peut dire Qui des entrailles doit sortir La nuit arrachant son bandeau C’est le cri du peuple martyr Qui vous enfonce dans le dos Le poignard du cante jondo
Primo de Rivera Primo de Rivera Primo de Rivera
ô bruit des wagons dans la montagne bruit des roues Et tout à coup c’est le mois d’août Un souffle sort on ne sait d’où L’odeur douce des fleurs d’orange
Le grand soir maure de Cordoue
Qu’au son des guitares nomades La gitane mime l’amour Les cheveux bleuis de pommade L’œil fendu de Schéhérazade Et le pied de Boudroulboudour
Il se fait soudain dans Grenade Que saoule une nuit de vin lourd Un silence profond et sourd
Primo de Rivera
Le verre est par terre Un sang coule coule Dommage le vin Du bon vin Lorca Lorquito Lorca c’était du vin rouge Du bon vin gitan
Qui vivra verra le temps roule roule Qui vivra verra quel sang coulera Quand il sera temps Sans parler du verre Qui vivra verra
Il se fait soudain dans Grenade Que saoule une nuit de sang lourd Une terrible promenade
Il se fait soudain dans Grenade Un grand silence de tambours
Louis Aragon
EL MUNDO AMPLIO POR LOUIS ARAGON
A donde vamos Para cambiar la pajita Si somos fuego
A menos que haya una necesidad Si somos la paja Huye con fuego
La pajita es tan tierna Pero querer esparcirlo esparcirá el fuego Que intentamos abrazar
Pero debe estar apagado
El largo el uno para el otro es corto Hay dos tipos de personas Uno es para agua como una presa y el otro gotea como dinero
La palabra por palabra de la palabra amor, ¿de qué sirve correr tras ella? Se quedó en el Dordoña con el rápido sonido de la trucha Alrededor de los árboles profundos frente a una casa encaramada Habíamos soñado todo un día con una vida al borde de una roca
El barco en el amarre Duerme en la muerte de los estanques En la sombra que cambia
Correas y astas La frescura susurra Y nada se mueve
Excepto que una mano cansada Un momento se mueve Un momento no mas
El remo que se desliza
Sobre guijarros lisos Como una novela leída
Si alguna vez más tarde vuelves por esta tierra sembrada de piedras Si alguna vez vuelves a ver las islas que el río hace una noche Si encuentras en verano los brazos negros que aquí tienen las noches Y si no estás solo, dile que se haga a un lado, dile Para tomarse el tiempo para renovar este viejo sueño ilusorio Entonces lleva la palabra amor y el resto al breaker
Podemos cambiar nuestro horizonte El corazón guarda sus desacuerdos Gente, gente, gente, todavía De toda esta sinrazón Solo quedaron las decoraciones
Ella trajo a casa Paltoquets y pecores Fingí leer YInprekor Como un día huye de una estación Solo quedaron las decoraciones
Podemos cambiar el veneno Todas las bebidas están endulzadas. Todas las lagrimas se evaporan Fiebres y curas Solo quedaron las decoraciones
Podemos cambiar las cárceles Arrastramos nuestra alma y nuestro cuerpo Pasan los meses anotando el puntaje
De tantas traiciones atroces Solo quedaron las decoraciones
El corazón este pan que partimos Que le picoteen los estorninos Debí haberme ido, estaba equivocado A la luz de las últimas brasas Solo quedaron las decoraciones
Búfalos de cuero hervidos en cada estación de polvo
Los guardias que mueven brazos y botas negras
Frente a los bufés de chile y cebada
Mujeres en sus bultos oscuros
Rostros de aceite de ojos de oliva
¿Qué es este país de sed y bucrânes?
Estamos rodando sobre terracota. Dónde estamos
Solo hay un burro y un hombre en el enorme lienzo
Una jarra de sombra, un pan moreno y una cebolla.
Y el uniforme ondulando donde nos alejamos
El tren va como un caniche Bajo la bandera del atardecer de Cataluña
Primero de Rivera
A esa hora en los hoteles los criados
Viajeros observados a través del ojo de la cerradura
Para que todo salga bien según la Iglesia
En el primer resfriado de Madrid Yo viví ahí Puerta del Suelo Este lugar como un gran vacío Estaba esperando algo nuevo Cid Cuyo manto esparcido por el suelo Y cubrió a estos sórdidos mendigos Que arrojamos a los mendigos el obol Muéstrame a los españoles
Primero de Rivera
Había en Prado lo que no se mostró en Reconocí al chico del hotel espiando en la puerta En un dibujo de Goya
Este pintor aprende mejor que nadie España y su encuesta de ciegos Pero sobre todo me asombra Sostén mi corazón y dalo El secreto de esta pesadilla Por este terror de otoño
En una pintura hecha tarde El gran alquitrán de Gibraltar
Primero de Rivera
He recorrido las sierras Donde la procesión de las ciudades llora Toledo Segovia Ávila Salamanca Alcalá de Henares
Pasando los pueblos de terracota Arando encaramado en el aire En un camino que hace ocho Como los delgados dedos de los jesuitas Su rosario interminable El viento que hace volar a los reyes Batir un burro de la miseria Hacia Escorial-au-Désert
Primero de Rivera
Una parada de tren a medio camino entre el invierno y el verano.
Entre aquí Castilla y andalucía
En la parte posterior de las montañas en la bisagra sarracena
Un joven ciego cantó
¿De dónde puede sacar un niño? Este terrible y largo crescendo Esta es la denuncia que no se puede decir Quien de las entrañas debe salir La noche se arranca la venda de los ojos Es el grito del pueblo martirizado Que te empuja por la espalda La daga del cante jondo
Primero de Rivera Primero de Rivera Primero de Rivera
oh sonido de los carros en la montaña sonido de las ruedas Y de repente es agosto Un aliento sale de quien sabe de donde El dulce olor de los azahares
La gran velada morisca de Córdoba
Que al son de las guitarras nómadas La gitana imita el amor Cabello azulado con pomada El ojo de hendidura de Scheherazade Y el pie de Boudroulboudour
De repente sucede en Granada Que bebió una noche de vino pesado Un silencio profundo y amortiguado
Primero de Rivera
El vaso esta en el piso La sangre esta fluyendo Que mal el vino Buen vino Lorca Lorquito Lorca era vino tinto Buen vino gitano
Quién vivirá verá rollos de tiempo Quién vivirá verá qué sangre fluirá Cuando es el momento Sin mencionar el vaso El tiempo lo dirá
De repente sucede en Granada Ese borracho una noche
J’entends encore l’onde sensuelle De ta bouche sur la mienne
C’était si fort, c’était si beau La philosophie de ton souffle entre des mots
Les plumes volent encerclées par tes ondes Mes habits collent, faut que je m’inonde Mais je n’sais plus où donner du crâne Ça n’répond plus, j’attends la panne Comment t’atteindre?
Mais comment t’atteindre, onde sensuelle? Toi qui me donnes des ailes Pourrai-je te rendre, un jour, éternelle? Pour nous lier jusqu’au ciel
Oh-oh-oh Oh Oh-oh-oh Oh
Tes doubles sens si romantiques M’ont troublé, onde magique Y a-t-il un sens à ta venue? As-tu un nom? Moi non plus Mais comment t’atteindre? Ouais
Mais comment t’atteindre, onde sensuelle? Toi qui me donnes des ailes Pourrai-je te rendre, un jour, éternelle? Pour nous lier jusqu’au ciel
Oh-oh-oh Oh Oh-oh-oh Oh
Mais comment t’atteindre, onde sensuelle? Toi qui me donnes des ailes Comment t’atteindre, onde sensuelle? Toi qui me donnes des ailes
Les marches étirent la perspective ouverte des escaliers sur l’illimité du large
Calme est la mer au bord de sa volée principale
L’ombre dans sa diagonale montre le doigt qui ne précède pas
J’ai laissé mon mauvais côté pétrifié au sein du chant des mines désagréables pour le diapason
Quand je suis allé ouvrir l’atelier La Chaume en sortant du lit me tendait ses seins avec son ventre herbu tout découvert pour que je sache quelle Femme je devais peindre tout à l’heure. La vertu qui ne se met pas en devanture comme un produit. La fondation du puits
Le cintre porté par les colonnes en mettant la rue en arcades tient la plume à l’abri des coulures d’ancre.
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