LE FAUVE DE MON SOMMEIL


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LE FAUVE DE MON SOMMEIL

 

Ouvrant les volets dans un ciel de merde, quand la pluie s’en ira-t-elle ?

Je me remis dans mon rêve de la nuit

entendis le feulement fauve que font ses fleurs en me grimpant selon le principe d’Archimède

chaudes et humides, des organes lacustres

Ah j’ai tardé au levé tant tu me tenais dans la partie de toi qui ne parle qu’émoi

C’est pas un soleil anémique

t’as les reins et l’argument du reste en airain

je me lèverai si je veux, laissez-moi choisir dans mon heur

Tu peux rester toi Henri

t’es ma grande fenêtre sauvage…

 

Niala-Loisobleu – 03/03/20

LA RAMBARDE CONTRE MON ACIDE


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LA RAMBARDE CONTRE MON ACIDE

 

Soudain sorti du vomissement d’un volcan en exercice, la coulée d’acide n’eut aucune compassion pour le regard en jardinage qui vivait en cocagne

Papillon aussi bien que carré de fraise furent ravagés

Le vert bocage roussit sous l’attaque lance-flamme du démon

Voyant venir l’instant fatidique

je te pris toute entière en travers pour me retenir et continuer mon métier de chercheur de bouquets

C’est même au flux de l’anémone pleureuse que je trouvai le moyen d’espérer

Henri m’a en corps sauvé

 

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2020

 

 

PAR ECHAPPEES DES FORTIFS


 

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PAR ECHAPPEES DES FORTIFS

 

Paris n’est pas en corps clos par sa ceinture verte

Les Maréchaux en revanche la tourne en boulevards comme une fille à soldats

C’est la faute de la grosse Bertha qui en cette année la canonne

Le bon Rousseau en rage derrière son octroi, obligé de contrôler le passage quand on est habité par un fabuleux voyage de concert avec un facteur Cheval, ça pue le côté étriqué d’un administratif concept

Et l’Epoque s’évade avant l’Exposition Coloniale aux goûts un tantinet esclavagistes. il faut glisser de l’exotisme dans les corsets et les faux-culs pour laisser l’authenticité des somptueuses touffes préservées lâcher le pouvoir de leur voyage

Aujourd’hui le tour opérator démolit le monde et le rasoir saccage les savanes fauves des grandes lionnes, quel sacrilège, je remonte ton grand fleuve cher Douanier au moment où il se pourrait que l’espace Shengen cadenasse

J’ai ton ombre dans la poche, avec le caillou, qui me taquine le vélo, ô Henri, et le reptile de mon calecif soulève le couvercle en se disant flûte, sortons-en…

Niala-Loisobleu – 1er Mars 2020

PLOMB


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PLOMB

 

Sous la moiteur du temps lourd qui couve

la main en visière l’air se cherche à voir le loin

c’est autour dans la valise, bien bas,  que ce qui étouffe ne vient plus du quai mais de l’à-marre

N-L – 09/06/18

 

LE BRUISSEMENT DES ARBRES, DANS LES PAGES DE GILLES BAUDRY


LE BRUISSEMENT DES ARBRES, DANS LES PAGES DE GILLES BAUDRY – 1

Seul avec le silence bourdonnant d’abeilles
et la fenêtre en croix
sur l’absence habitée
 

le coquelicot de la lampe dans la nuit
 

seul  à traduire ce qu’on gagne
à vivre dans un lieu perdu
au bout du monde
où tout commence
 

où se penchent les ombres tutélaires
de Sérusier   de Max Jacob   de Ségalen
de Saint-Pol-Roux le Magnifique
 

seul avec tous
frère des choses
à écouter sans fin venir
les pas de Dieu
 

la plume à la fine pointe de l’âme
à mains nues
 

j’écris

 

Et cela se passe donc « où tout commence ».
Chaque poète crée chacun des mondes à chaque instant.
Quoi d’autre ?

Ceci :

l’envers du monde je le vois   j’entends
des pas de brume qui s’approchent

Gilles Baudry

Je ne suis pas de la même croyance,

pourtant

de l’absence habitée

nous sommes frères…

Nos pas vibrent au coeur des dalles d’un déambulatoire posé dans le ciel qu’un arbre caresse au gré du vent. Bateau du silence qui transporte nulle part et partout le sens des cris de l’origine humaine. Symbolique manifestation réglée sur le mouvement pendulaire des deux luminaires. Une femme au ventre ouvert me donnant l’amour à boire, pendant par l’ogive d’un vitrail sa lumière le pénètre. L’approche à l’infini. Les Maudits devenus radieux à l’intérieur du Cercle où le rayon de la couleur s’ajoute à la Roue. Monde naturel défait d’ambitieux. Le ver nettoie la tâche de vain. L’oiseau sème le noyau et les pépins. Que les doigts des racines propagent en médecine à l’écart des laboratoires de la chimie du fric. C’est quoi faire l’amour si ce n’est avant tout la fusion platonique de qui l’orgasme charnel pourra naître après que les âmes se seront mises à nu. Couleur d’une eau dont la source est ailleurs que dans les packs du commerce. Cette ornière, empreinte que nous suivons et répétons, à son point de départ dans les gènes de la première caverne. Rupestre BD qui créa la Poésie dans la sauvage proximité des monstres qui devait séparer et confondre à jamais l’Homme et la Bête. Lucide, je laisse aux regards perdus la cohorte des banderoles partisanes. Nous avons choisis d’aimer, dans le pire pour le meilleur.

Niala-Loisobleu – 27 Avril 2017

henri rousseau soir de carnaval via connaissancedesarts.com

(Soir de carnaval – Peinture d’Henri Rousseau)

Mot à Mot 6


Mot à Mot 6

De l’hermétisme des données

A l’abri de toutes arguties
seul à loisir le génie se transcende

Albert Ayguesparse

Encore fumant le jus de chic concocté dans l’ombre par le déchu, en fin de mandat, miroite de lui m’aime, l’égo bandé à l’extrême par maman qu’il se brosse à reluire faute d’avoir au programme inventé la poudre de riz,  c’te vieille gagneuse des trottoirs de la pénombre. Vise le fauteuil comme une Emmanuelle du tant passé, cherchant l’orgasme à bans coqs, prêt atout rater comme dab. On change plus une équipe qui perd dans l’esprit libéral.

Au moins pour une fois, on aura  jamais eu moins peur de perdre la foi, la réussite est  assurée pour cinq ans

Niala-Loisobleu – 25 Avril 2017.

Henri Julien F_lix Rousseau - Mauvaise surprise

(Mauvaise surprise – Le Douanier  Rousseau)