
LA MAIN RETOURNANTE
Tenant le pinceau comme la clef des armoires, la main tire de quoi vivre du fond des tiroirs
comme au moment où au cinéma un filet d’air chaud s’engouffre sous la jupe de Marylin
Couleurs du temps accrochées au temps qui rit, qui pleure
du râteau le bruit du cheval fouille (si on trouve c’est déjà ça de gagné pour la hauteur de l’herbe)
au rappel des tiges pendant qu’on change l’eau du vase, fouiller sous la mousse, jusqu’aux doigts dans la terre
Passe un train de péniches tiré par un remorqueur amarré à un vol d’oies sauvages
l’endroit aussi difficile à reconnaître qu’il soit, vole vers les îles lointaines où seul le troc est permis
Les femmes la poitrine à l’étal, des enfants dans les paniers et des chiens-fous suivant la prophétie traversent en dehors des clous
Cette main-gauche qu’un matin sortit du 51 pour Les Tuileries est grimpée dans toutes sortes d’arbres toujours en compagnie de l’Oiseau Bleu
ferroviaire
amphibie
à écailles
la plume ailleurs que dans le cul
à la recherche de l’Homme sans autre histoire que la sienne
Les cités disparaissent des civilisations les plus anciennes en s’amenuisant au fil du temps tout en laissant croire qu’elles avancent.
Niala-Loisobleu.
11 Janvier 2023
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