
L’AVENTURE MARINE
PAR
RENE GUY CADOU
Sur la plage où naissent les mondes
Et l’hirondelle au vol marin
Il revenait chaque matin
Les yeux brûlés de sciure blonde
Son cœur épanoui dans ses mains
Il parlait seul son beau visage
Ruisselait d’algues l’horizon
Le roulait dans ses frondaisons
D’étoiles et d’œillets sauvages
Amour trop fort pour sa raison
«
Soleil disait-il que l’écume
Soit mon abeille au pesant d’or
Je prends la mer et je m’endors
Dans la corbeille de ses plumes
Loin des amis restés au port
Ah que m’importent ces auberges
Et leurs gouttières de sang noir
Les rendez-vous du désespoir
Dans les hôtels meublés des berges
Où les filles font peine à voir
J’ai préféré aux équipages
Le blanc cheval de la marée
Et les cadavres constellés
Qui s’acheminent vers le large
A tous ces sourires navrés
Sur la plage où naissent les mondes
Et l’hirondelle au vol marin
Il revenait chaque matin
Les yeux brûlés de sciure blonde
Son cœur épanoui dans ses mains
Il parlait seul son beau visage
Ruisselait d’algues l’horizon
Le roulait dans ses frondaisons
D’étoiles et d’œillets sauvages
Amour trop fort pour sa raison
«
Soleil disait-il que l’écume
Soit mon abeille au pesant d’or
Je prends la mer et je m’endors
Dans la corbeille de ses plumes
Loin des amis restés au port
Ah que m’importent ces auberges
Et leurs gouttières de sang noir
Les rendez-vous du désespoir
Dans les hôtels meublés des berges
Où les filles font peine à voir
J’ai préféré aux équipages
Le blanc cheval de la marée
Et les cadavres constellés
Qui s’acheminent vers le large
A tous ces sourires navré.
René Guy Cadou
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