
Confession troublante
de
Jean d’Ormesson
Invité de l’émission « Salut les terriens » le 11 octobre 2008, Jean d’Ormesson se souvenait le silence de la disparition de Jean Cocteau, écrasée par celle d’Édith Piaf. Un demi-siècle plus tard, l’histoire, si troublante de prémonition soit-elle, se répète.
Dans l’ombre de la lumière. Ce mardi 5 décembre, un monument de la littérature française s’en est allé. Jean d’Ormesson est mort à l’âge de 92 ans, succombant à une crise cardiaque quelques mois avant la parution de son dernier roman, posthume, étonnamment baptisé Et moi, je vis toujours…
La médiatisation de la mort de Jean d’Ormesson a rapidement été écrasée par celle de Johnny Hallyday ce mercredi 6 décembre. Les deux hommes sont morts à quelques heures d’intervalle. Coïncidence troublante, Jean d’Ormesson était né un 15 juin pour mourir un 5 décembre ; Johnny Hallyday, lui, était né un 16 juin, et est mort un 6 décembre. Sur le plateau de Thierry Ardisson sur Canal+, Jean d’Ormesson s’était laissé aller à une confession aujourd’hui pleine de prémonition.
« Un écrivain doit faire attention à la façon dont il meurt » avait expliqué Jean d’Ormesson sur le plateau de Salut les terriens, évoquant la triste mort de Jean Cocteau, écrasée par celle d’Édith Piaf quelques heures auparavant : « C’est très mauvais pour un écrivain de mourir en même temps que Piaf par exemple. Piaf a pris toute la lumière pour elle, et on n’a pas beaucoup parlé de Cocteau » s’est-il souvenu. Un demi-siècle plus tard, l’histoire se répète, et elle le concerne, puisque la mort de Johnny Hallyday a pris toute la place. Ce vendredi, un hommage national est rendu à l’écrivain élu de l’Académie Française depuis les Invalides.
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