GEOGRAPHIE DE TES ODEURS


GEOGRAPHIE DE TES ODEURS

Ce qui passe de toi entre le dossier de la chaise et la paille de son assise tient plus d’un embrasement sidéral que des crues des rivières d’aujourd’hui, tant ça me fout un feu des sens. Atteint par la morsure protectrice du saut de tes seins en dépassement d’altitude donnée comme raisonnable, moi qui n’ai pas franchi la limite des Buttes-Chaumont, je m’encorde en solitaire à ce fraisier d’Everest comme un fou du saut à l’élastique, grisé par l’a-pic et son influence sur la teneur en oxygène au point de risquer un confinement décrété par mesure de morale bien pensante de la part du Conseil de Vigilance des Feumelles en Insécurité. Sans le moindre rougissement de vertu déplacée. Bien au contraire avec un sentiment de ne plus avoir d’autre envie que de vivre selon les régles d’un ancien bordel faisant pour seule exception, le rejet de la soumission. Ce monde, pute borgne, m’aurait désespéré s’il n’avait pas trouvé en toi, Ô Femme, l’Aptitude à ennoblir le sexe et m’ouvrir à la sérénité autrement plus proche d’un paradis VENDU en chantage dans la voie religieuse qui interdit (exception faite de l’usage de l’innocence catéchumène). Que les tringles à rideaux tombent des chambres, c’est autrement plus vertueux que la démolition des villes par des missiles. A genoux, les perspectives que tu présentes sont fières et pleines de volonté d’aboutir sans travers d’otages, anéantissement de l’âme, perversion sans limite, qu’il m’est absolument impossible de dire que tu n’es propre à rien. Le sexophone dont tu joues, comme la saudade, est un blues qui nous garde la SEULE promesse de l’espoir.

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Niala-Loisobleu.

30 Novembre 2023

DESCENTE DANS LA RUE


NU SUR FOND DE JARDIN – AMEDEO MODIGLIANI

DESCENTE DANS LA RUE

Par la porte cochère de mon envie d’aimer en corps, je quitte l’arrière-cour du local à poubelles du temps présent et sors à la rue mettre mon idée solaire au service de mon quartier résident

Un cheval pour monture, des soupirs sous les ponts, des mouettes pour le ressort des envols, à la porte des vitrines « Le bonheur des dames »aux étals, un écrivain-public pour les bancs à publier, un orgue de Barbarie en stationnement à l’entrée du jardin où Amédéo allume son droit de réparation à la mort de sa Jeanne

Ma folie pour domicile éloignant l’interdit de marcher sur les pelouses du Jardin des Plantes d’Anaïs Nin pour cause de pudibonderie

Ce grand bassin de plaisance, centre de formation des prochains loups de mère, escadre de la Côte Sauvage où le sable à la peau ne crisse pas entre les dents, vertiges débarrassés des Méduses, là où le ras d’ô ne se nourrit plus à la courte-paille mais au libre-échange

Plus de baïnes aux relais Mickey

Justice est fête, les naïades des chantiers navals ont la peau mate des amoureuses débarquées des chars-à voiles !

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Niala-Loisobleu.

30 Novembre 2023

ORIENTATION


ORIENTATION

En ouvrant l’oeil, le noir s’éclaire au pied du lit

l’image se rassemble pour redevenir nette

si ce n’était qu’un rêve

poursuis-en le moindre détail

pour t’y reconnaître avant que l’averse ne le reprenne.

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Niala-Loisobleu.

30 Novembre 2023

« JACQUELINE, ROSEUR PASSANTE » – NIALA 29/11/23 – ACRYLIQUE S/TOILE 65X54


« JACQUELINE, ROSEUR PASSANTE »

NIALA 29/11/23

ACRYLIQUE S/TOILE 65X54

Dans la broussaille qui a succédé à ses tailles régulières

la pluie et sa grisaille en développant leur domination ont tenté de lui manger sa roseur en vain

Sorti de teinture le cheveu blanc, lui aussi, a allié sa nature pour maintenir une présence réelle mise au service d’échanges spirituels tenant au-delà des liens du corps dans le creuset ésotérique de l’esprit collé au soufflet des forges éternelles

De la fleur mise en extraction des puits du sol, des anémones sont venues rejoindre les plages d’un microsillon pour garder l’harmonie

Une page de livre ouverte tient la ligne de l’histoire dans l’Esprit à la seconde près

Fidèle au-delà des bruits malfaisants vantant une tromperie ignoble pour tenter de détruire l’indéfectible à l’aide de calomnies

Jacqueline

tu te souviens

comme dans le delta du Mékong

laissons-nous naviguer par tous les ibis écartés des conflits

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Niala-Loisobleu.

29 Novembre 2023

EN SELLE


EN SELLE

Traverser pour aborder le trottoir d’en face change le côté au soleil

On ne vit que sur la pointe du souffle et le pistil où l’abeille navigue

Le lézard qui se faufile pour gâcher l’histoire est de la race à proscrire

Il reste assez de bois pour construire une canopée dans la chute des feuilles d’un avenir déconcertant

Plus les seins tombent, plus le creux du ventre s’ouvre aux semailles sans promotion de rabais…

Niala -Loisobleu.

29 Novembre 2023

COMME IL ME SENT


COMME IL ME SENT

Juste en passant pour dire comme du mauvais du bon peut sortir

viennent peut-être à reculons les ajustements nécessaires mais il faut laisser à l’eau la force de pouvoir pousser ses encombrants

Ce tableau porte la part de force qui franchit la haine que me porte la mère de mes fils à qui je souhaite de guérir de sa chute. Je lui ferai une toilette demain matin pour sortir de cette fracture du fémur

Je retourne aux jardins de la maison où j’ai gagné de pouvoir mourir. Ils demandent à être remis au propre, c’est programmé

Chacun peut choisir le Bien ou le Mal

Moi j’ai choisi d’aimer pour vivre, les pauvres d’esprit qui m’ont dénigré je les laisse à leur choix. Les nymphéas poussent dans la vase. Le marais les développe sans rechigner. Que le rose demeure voilà mon souhait libre de toute influence native

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Niala-Loisobleu.

28 Novembre 2023

A CHAQUE VIE D’ÊTRE VECUE – GUY CADOU (1951)


René Guy Cadou – A chaque vie d’être vécue (1951)

Devant cet arbre immense et calme
Tellement sûr de son amour
Devant cet homme qui regarde
Ses mains voltiger tout autour
De sa maison et de sa femme

Devant la mer et ses calèches
Devant le ciel épaule nue
Devant le mur devant l’affiche
Devant cette tombe encor fraîche

Devant tous ceux qui se réveillent
Devant tous ceux qui vont mourir
Devant la porte grande ouverte
A la lumière et à la peur

Devant Dieu et devant les hommes
A chaque vie d’être vécue.

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René Guy Cadou (1920-1951) – Hélène ou le règne végétal (1951)

ROSEUR PASSANTE


ROSEUR PASSANTE

Du jardin en bordure sur le creux du ventre, les traits d’un visage viennent boire la lumière à la source

Calme intime dans l’agitation météorologique

Sur l’accalmie qui se pose, les seins sortent prendre une goulée d’air sans modération

Au niveau du sol, de l’herbe la plus haute, sort un jeune oiseau curieux de vivre la suite

Toute crainte mise à l’écart du chemin on voit le pinceau s’approcher de signer.

Niala-Loisobleu.

8 Novembre 2023

VOIR VENIR DE CHAQUE CÔTE


VOIR VENIR DE CHAQUE CÔTE

Dans le contre-jour se tapit la partie cachée dont l’embuscade raffole

raison pour laquelle, j’aime voir clair dans les autres

Le phare n’enlève pas le gros caillou, il le positionne

Je vais passer la pluie pour marquer le rôle véritable de l’éponge sur le tableau noir

comme la différence entre l’accès aux parties floutées et la nudité…

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Niala-Loisobleu.

28 Novembre 2023

tour de guet


En tirant ma brouette du coin pluvieux, j’ai le sentiment d’avoir tenu au sec les pensées qui cherchaient de quoi connaître un sort non résigné

La voix d’ô de mon port en s’écartant des sirènes, bouche d’un liège le cru de garde à faire vieillir

Quelque part sous la robe de la rade des enfants passent sans blanchir

Et c’est dans le coeur de la pierre que vibre je pense le transbordeur d’idées autres

Ce que le bout des doigts rapproche du coeur de la paume entre sans tricher dans la ligne profonde de vie sans rien réclamer

C’est en saudade que je traverse ce passage désert pour me sentir entouré, allant vers l’île solaire de plein gré.

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Niala-Loisobleu.

27 Novembre 2023