A taire, la parole relève l’en-tête du papier à lettre…


176596

A taire, la parole relève l’en-tête

du papier à lettre…

 

Quand tout s’éteint
que les ombres glissent des murs et s’aplatissent le long des plinthes
il y a ces feuilles mortes qui marchent sur les vitres
leurs paumes tournées vers l’intérieur

la fillette qui a troué la nuit de son doigt translucide
les prend pour des mariés et leur jette des poignées de riz
qui retombent du côté opposé à la pluie
tricotant un habit chaud pour le jardin si pauvre.

Vénus Khoury-Ghata (Quelle est la nuit parmi les nuits, Mercure de France, 2004, p. 85)

La porte dérobée surgit des caches du receleur. Gonds en avant, les clefs dix pas en arrière. Le fabuleux dont se pare habituellement le mystère commun est bien sûr un fac-simili chargé de semer le trouble alors que tout est limpide.

Je que coi. Couac qu’on en dise ça dénote un défaut dans le kiosque à musique. Quand un dur d’ô raye refuse de s’appareiller, et que l’autre lobe en touche, sortir le carton tout rouge de son coeur fait plus des faits qu’un relanceur de balles en rôle en Garros.

L’Amour n’a pas la tête de l’emploi pour jouer les soubrettes. Aux mots lierres il tend le cou pour parler la m’aime langue, un point c’est tout.

Parle-moi de Nous, Toi que j’Aime.

Niala-Loisobleu – 21 Septembre 2016

 

 

 

 

 

DES PAS DANS LA NEIGE


img_0856

 

DES PAS DANS LA NEIGE

 

Au loin des yeux cyprès du coeur

il neige sur le Sud où mon hors se fait proche

le soleil se fait plus bas

de n’avoir jamais compté

mes pas

fait que ce matin, je m’aperçois que ce qu’ils ont planté fond dans la cavité de mes élucubrations stériles. Plantes de couleurs amoureuses non comestibles dans ce monde-ci.

Je n’aurais…

voici le passé qui repointe…

Tout ce à quoi je n’ai fait que croire n’aura fait que des soubresauts dans l’intermittence convenant au besoin des autres. Il me reste des reliefs décharnés d’une femme que j’ai aimé et d’un avis de décès d’une Autre enveloppé dans un silence qui serait  devenu avilissant pendant que je ne le pensais que pouvant être noble.

Fondante trace

tout glisse

Et à la veille je suis au mur à me dire

au dernier tableau

que mon pinceau va devoir pleurer de s’être trompé

sommé

de ne plus pouvoir échapper à ce qu’il n’aurait pas voulu reconnaître

que rien ne tient

de folie comme de raison

Niala-Loisobleu – 15 Septembre 2016

 

L’Oeil à perte de Vue


10731144_1506976152903157_4075416900873039269_n

L’Oeil à perte de Vue

Au sommeil naturel, pris entre nuit et jour, se joint ce nouvel endormissement qui croît à vue d’oeil au fil des mois. J’ouvre grand la porte sur le jardin. Mis à part les fleurs bleues en lisière, rien ne m’apparaît net. Les impressions qui ne font que s’installer grandissent dans toutes les directions. Egarées comme un point d’interrogation en proie à une perte de conscience. Si j’ôte mes illusions que reste-t-il de cet amour monologue ? Je sais Nil. Et ça n’a rien à voir avec je sénile. Au départ du Soudan, la source ne baisse pas les bras. Les crocodiles des cataractes s’y cassent les dents depuis la nuit des temps. Pharaon garde le soleil sur l’assise de ses vallées où Reines et Rois se tiennent par la main d’un hiéroglyphe qui ne se dément pas. Dans le monde d’en bas on a bien raison de soutenir que l’amour ne tient pas plus loin que le bout de son né.
J’ouvre la poitrine pour laisser ton l’oeil entrer. Horus colle-toi s’il-te-plait au milieu du front de mon torse, suffisamment décalé rive-gauche. Je réglerai mon coeur au tien à la m’aime alluvion.

Tu sais
je n’avais pas été
en corps
séparé de ma mer
que je bus la première tasse
d’une comédie humaine

accrochée au  cordon de détresse

Sur les tapis-volants où partent les fumées indiennes ?

Niala-Loisobleu – 20/07/16

3e8c0e206f09b5650040bf69298faeb8

 

 

N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.


N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.

En séparant les choses usuelles des listes de courses à faire on peut faire la grasse matinée. Dans la resserre les paumes flétriront dans leurs cagettes sans que le frigidaire déborde de produits à jeter. Les poubelles n’en peuvent plus. Manuel fera bac +5 avant d’avoir l’épaule en proie aux doux leurres. Mieux vaut un plumeau cul, une époussette modèle et quelques ballets roses dans le savoir-vivre que le projet que ça changera si on s’y colle. Le bon ménage est fait d’un con promis non tenu de venir à terme. Toute maison respire grâce à la bouteille d’oxygène de sa télé. On a mis les mauvaises odeurs sous scellés sans attendre l’heure fatale. Pour la couche d’ozone le poêle à ma zoute a été remplacé par une centrale nue clef air. T’appuie sur le bouton et le petit rossignol se tord le coucou. Vive les p’tites en glaise, dans le fond de la cuvette de l’évéché les vilaines pensées mises en cage dans les z’eaux bleues « absoutent » (celui-là le premier qui me dit que cette conjugaison ça n’existe pas aura une tapette) toute idée ringarde sur l’abstinence. Nôtre Père est dresseur au cirque Amarre-et-tais-toi-ta-gueule.

N’ouvrez pas la fenêtre si elle n’est pas en trompe-l’oeil.

Le risque de voir un Président vous dire que le risque zéro ça n’existe pas serait un comble.

En l’ayant aux manettes on le savait déjà.

Mon coeur tais-toi

Ce matin sur les galets

de Nice

j’ai du sable plein les yeux

J’ai trop mal à l’Amour

quand un enfant

devient le jouet d’un méchant camion blanc

Qu’un adulte soit immature ça s’explique

mais un gosse

ça croit vraiment à la lumière de joie

de vivre libre

des feux d’artifices

Niala-Loisobleu – 16 Juillet 2016

thought_earth_was_flat_version_3_by_oneoftheclan-da9rk91

CAMBALACHE


82997890024e033b77f3e34ff8e5b3b3

 

CAMBALACHE

 

L’où y es-tu ?

Au vide creux nié

les vitrines zonent

l’amer roule ses gars laids, entre aide et générosité  quel est le plus déductible d’un pot ?

Je ratisse l’écume pour bourrer ma pipe

sans vouloir venir aux rives dans l’amer t’hume

Il ne manque pourtant pas de fanes à la carotte du sentiment

Si tu te fais une rencontre avec tes hiers, vois si c’est lavable en machine ou mieux à deux mains d’masseur dans la culotte d’un zouave en période de crue. Un foutoir à caresser dans dans le sens de la peluche.

Mystère Lapin a son chat peau bien en main mon Canard

Mais moi

qui suis-je autre chose que le con que je façonne

 au grand brique-à-braque de fausses églises ?

Les quat’-saisons sont sorties de leur réserve, il pleut été comme hiver et fait froid dans l’do, printemps comme automne. Bordel de la tendresse, qu’on nous remette un tango dans le brasero des cuisses de la chanson des rues. Marrons chauds – non c’est la frite qu’je préfère, avec la moule à nue sans moucharabieh pour le dispositif de ventile action

Beurque ah

Le jour ça se met à la voile sans cacher le  visage pour laisser appareiller l’air et les paroles du sentiment prononcés des yeux. C’est quoi la foi: un île était ? Je refuse de croire que c’est à la va peur des deux mains qui déchantent qu’on avance

La cause d’un coup tôt en planque à l’entrée du jardin ou l’arrivée brutale de violentes rafales un soir qui se voulait gay n’est pas recevable

Rock-attitude

troc Madoura

le rêve s’effrite à Vallauris

Rien à vendre en corps à donner

j’aime les seins oints et leurs Puces

 l’absence d’indifférence suréquipée en arrivée massive pour promo

Les beaux yeux des promesses politiques qu’une campagne pousse en vils, ça fait pantalon Garance un triste matin de sortie de tranchée d’assaut à Verdun

le canal St-Martin où c’est y qu’il a foutu l’hôte, tel du Nord du berger qui guide ?

Niala-Loisobleu – 15/06/16

Titre d’un des plus célèbres tangos des années 40, dont l’auteur est Enrique Santos Discépolo, le mot Cambalache désigne aussi en espagnol l’échange, le troc, la boutique du brocanteur, le méli-mélo et le bric-à-brac….

 

MALENA


 187

MALENA

Malena chante le tango comme personne
et dans chaque vers elle met tout son coeur
sa voix se parfume d’herbes de banlieue
Malena ressent la peine du bandonéon.
Peut-être autrefois dans son enfance sa voix d’alouette
prit ce timbre obscur de ruelle
ou peut-être cette romance rappelle seulement
quand elle devient triste avec l’alcool…
Malena chante le tango d’une voix obscure,
Malena ressent la peine du bandonéon.
Ta chanson
a la froideur d’une dernière rencontre,
ta chanson
devient amère dans la grâce du souvenir.
J’ignore
si ta voix est l’éclosion d’un chagrin,
la seule chose que je sache
c’est qu’au murmure de tes tangos
Malena,
je te sens meilleure,
meilleure que moi.
Tes tangos sont des enfants abandonnés
qui traversent la fange des ruelles
quand toutes les portes sont fermées
et quand aboient les fantômes de la chanson.
Malena chante le tango d’une voix cassée
Malena ressent la peine du bandonéon.
Ecrit en 1941 par le grand poète  du tango Homero Manzi on ignore qui peut se cacher derrière cette Malena. Plusieurs chanteuses argentines célèbres ayant approchées d’on ne peut plus près Homero ont été citées par la légende, l’une d’elles déclara publiquement être la Malena. Mais la véritable identité de celle qui fut ce grand amour et inspira ce tango fut gardée secrète par son auteur jusqu’à sa mort. Le secret d’amour le garde vivant pour l’éternité.
Niala-Loisobleu –  12/06/16

Une vision de cage s’interpose à mon regard libertaire


0c2fd949-9478-408a-b47d-27ea833d3401

Une vision de cage s’interpose à mon regard libertaire

Scotché par un doute dans cette traverse journalière où j’aère mes neurones en ouvrant la  fenêtre sur la baie de mon âme, je pause , revoit, analyse, ausculte.Nous avons une nature qui a sa tendance perso – dont la principale intention est de régler la lorgnette sans toujours recadrer selon – la mollette bloquée au cran définit.. Les vues courtes n’étant pas de mes focales, ceci concerne donc l’idée plus  élaborée qui pourrait malgré tout s’être prise une escarbille en tunnel. C’est quand le bateau file son erre que la vigie prend sa pause.

Au mouvement du grand arbre bordant la maison je fus mis en arrêt. Vieux chien qui reçoit les stimuli avant l’image. Il a sa tête à lui, rien dans la mise qui pourrait surprendre, non c’est son souffle sa respiration qui télépathisent. Je m’approche. A peu de distance le ciel a brusquement noirci. Les moineaux sont en planque, pas de crissements dans le gravier, seule l’herbe a un port différent. Il se prépare quelque chose.

Une vision de cage s’interpose à mon regard libertaire.

Pas de doute ça étouffe dans mon atmosphère. Il y a un oreiller qui est appuyé sur le visage de mon quotidien. Quelqu’un fait pression de tout son poids sur la lévitation pour la clouer au sol. Un amarrage tortionnaire destiné à bloquer l’envol entre les barreaux d’une cage. Prison de l’âme. Insupportable, j’ai déjà les couteaux qui me viennent aux cordes

Largue et appareille ! me crie mon instinct

J’étouffe du corset serré sur la nudité.

Derrière le paysage d’un inhabité pèlerinage des chevaux attelés ont des nervosités dans les antérieures. On a mis des fleurs dans les traînes des robes gitanes, une pivoine en papier sur le dessus de leur tête sert de point de rencontre avec le cavalier au chapeau à larges bords. Ces calèches rassemblent une vieille dévotion que la première peur de l’homme traditionne de siècle en siècle. Pourquoi depuis le jour où tout débuta rien de ce qui avait été mis sous surveillance n’a jamais été éradiqué., état de siège ou pas. Ii y a eu des Lumières aux jours les plus sombres. Des moments de surhumanité tels qu’on voyait déjà les femmes libérés du joug des hommes, les enfants plus jamais torturés, les animaux n’ayant plus de terreur de l’homme…Le rêve devenu réalité. L’Amour ne s’écrivant plus qu’en grand A.

Il se trouve, je l’ai vécu hier à ces orages d’une violence terrifiante qui ont suivis l’instant d’après que le grand arbre avait pressenti le danger.

Les dieux sont des êtres-de-paille que l’homme a inventé de toutes pièces. Machiavel abouti, pour faire passer ses tares, son ignominie, ses perversions, ses aliénations sadiques, ses mégalomanies en tous genres. Sa seule erreur aura été d’avoir ressenti l’Amour. Il ne pourra jamais changer sa méchanceté, ses propensions à la haine tellement l’Amour le cloue à terre.

Toujours rebelle au captif.

On peut le tenir enfermé selon tous les procédés de domination possibles. Jamais on pourra retenir l’Amour en cage, il s’évadera pour vivre tel qu’il se sera révélé en prenant le mimétisme qui lui permet d’échapper au prédateur.

Niala-Loisobleu – 22/05/16

christian-schloe-kwiat-pc3b3c582nocy

Il n’était jamais une fois qui eurent…


Ariel Brearly.

Il n’était jamais une fois qui eurent…

La photo a les traits tirés

à quoi tu vois ça ?

Ben c’est facile

elle ressemble à rien de plus vrai qu’une rencontre en plein désert

Jusque que dans les mots qu’elle dit

où rien à part l’acte est caché

Tu sais comme

T’as d’beaux yeux

Ah oui le mensonge instantané

qui souhaite la bonne santé au mourant

Ben voilà

t’as tout compris

J’te r’mets un dernier Léotard pour la route ?

Niala-Loisobleu – 17/04/16

 

 

 

Gelem, Gelem…Je l’Aime, Je l’Aime !


Gelem, Gelem…Je l’Aime, Je l’Aime !

 

Des nues âge

que la poussière

retombe

sur les roues

voici venir le tant des pans

L’orgueil inconvenant d’une ingratitude de bon aloi faut que ça purule un jour à venir, comment sinon qu’on aurait pu faire des gens de rien pour sauver un monde de gaspillage de son sac en plastique indestructible ? Les maux des mais si, mais si faut les passer au tri.

On aime que rien d’autre que son égo noir de trouille en brandissant la bannière en procession du TOUT POUR UN.

Je trépasserai et j’aboirai mon mets pris jusqu’à l’hallali chante la voie de la conscience en surligné sur les gémissements et autres lamentations d’un mal être chronique, en jetant ses confettis et serpents teints à la poignée d’un mal à rab.

Où mes chevaux hennissent la fleur de nos chemises fait prairie

J’ai jamais dit je t’aime comme un jeu à la roulette

Les dents noires de mes enfants carrient boue la corne de vos plantes

D’un bleu que vous n’avez pu imaginé dans vos trips

Quand je t’ai ouvert ma cabane

Toi

qui pleure un désamour qu’on te donne

c’était le feu vif de la yourte

sans dérivés pétroliers

que tout entier t’avais

Faux pas à présent

sortir une guitare quand on chante playback

Gelem

je l’aime la vie

j’peins que soleil depuis le début jusqu’à le bout de mon chemin !

 

Niala-Loisobleu – 13/04/16