DU SANG DES PIERRES


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DU SANG DES PIERRES

 

Des carrières de l’Univers un sang météorite bat son pouls

charroi de comètes aux cheveux longs draguant un fond d’abysses

mines de sel à fleur

Et mots filent

ton ventre par exemple

au diapason de la lune s’écrie

le regard panoramique en l’attitude du grenadier andalou dans sa guérite

gargouille à tête de chien gardien de cycle

Dans le choc volcanique vomissant sa sécrétion

les terres rouges que des ocres chevauchent en crépitant sont des fours à peint où les degrés deviennent escaliers. Rampes à gaz. Où tes yeux réverbères serpentent aux berges d’un fleuve épique. Loin de déserts stériles

Les temples enfouis tressaillent dans ta moelle épinière grande faiseuse de lumière pour la surface sourde

Si je me perdrai

et tu t’ouvres l’aven

pont transfuseur de soi et d’arbre, comme brassent les vallées des fourrages de menthe et de marguerite d’une autre existence au Centre du Mystère

Tu t’appelles Barbara.

 

Niala-Loisobleu – 31 Janvier 2020

 

PAR-DELA LA SEVE


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                      PAR-DELA LA SEVE

 

La fenêtre est sur la mer

Paris

du Fauve

qui parle du balcon

Ecoutons-le plus loin

par-delà la sève

qui traverse le plat fond

Matisse parle..

Niala-Loisobleu

31 Janvier 2020

 

 MATISSE  PARLE                           

Je défais dans mes mains toutes les chevelures
Le jour a les couleurs que lui donnent mes mains
Tout ce qu´enfle un soupir dans ma chambre est voilure
Et le rève durable est mon regard demain


Toute fleur d´être nue est semblables aux captives
Qui font trembler les doigts par leur seule beauté
J´attends je vois je songe et le ciel qui dérive
Est simple devant moi comme une robe otée

J´explique sans les mots le pas qui fait la ronde
J´explique le pied nu qu´a le vent effacé
J´explique sans mystère un moment de ce monde
J´explique le soleil sur l´épaule pensée

J´explique un dessin noir à la fenêtre ouverte
J´explique les oiseaux les arbres les saisons
J´explique le bonheur muet des plantes vertes
J´explique le silence étrange des maisons

J´explique infiniment l´ombre et la transparence
J´explique le toucher des femmes leur éclat
J´explique un firmament d´objets par différence
J´explique le rapport des choses que voilà

J´explique le parfum des formes passagères
J´explique ce qui fait chanter le papier blanc
J´explique ce qui fait qu´une feuille est légère
Et les branches qui sont des bras un peu plus lents

Je rends à la lumière un tribut de justice
Immobile au milieu des malheurs de ce temps
Je peins l´espoir des yeux afin qu´Henri Matisse
Témoigne à l´avenir ce que l´homme en attend

Louis Aragon

L’OISEAU-MOQUEUR


A L'ENCRE DE MA PALETTE - 2012 - NIALA - Acrylique sur toile 65x50

L’OISEAU-MOQUEUR

La chaleur est accablante

Balcon ombragé de jasmin de
Virginie et de chèvrefeuille pourpré
Dans le grand silence de la campagne sommeillante
On discerne

Le glou-glou des petits torrents

Le mugissement lointain des grands troupeaux de

bœufs dans les pâturages
Le chant du rossignol
Le sifflement cristallin des crapauds géants
Le hululement des rapaces nocturnes
Et le cri de l’oiseau-moqueur dans les cactus

Blaise Cendrars

LAURE LOGE DANS LE QUARTIER DE L’HORLOGE


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LAURE LOGE DANS LE QUARTIER DE L’HORLOGE

Laure loge dans le quartier de l’horloge

Grande , belle, blonde, lunettes en écaille
Sourire blanc émail, le cheveu en bataille
Couleur de paille mais l’air d’avoir de la maille
Laure était brillante, chaude, chatte, chatoyante

Rencontre d’un soir aux Bains dans un bain de foule
« j’te plais, c’est cool! tu m’plais, ça baigne, ça roule
Des pelles avec entrain, enlacés dans un coin
Des gros palots, des patins.Mains sur les seins
Montée de houle:main sur le boule
My lord!, Laure prend les choses en main
« tu sais j’habites pas loin! »trop cool
Ciao les bains! Ciao la foule
Arrivederccho faut que la suite se déroule

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Rencontre d’un soir qui dure des jours des nuits
joue contre joue , jouir, roucouler de plaisir à l’envi
On ne s’était pas vraiment mis à la colle
mais on se la jouait cool,
Laure se disait de la vieille école
« La vie comme elle s’écoule! »
Stock de capotes éclaté, d’un commun accord
plus ni condoms ni latex dans le duplex
juste le gros bout d’homme dans le corps
et dans la tête de la femme-sexe.

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Je ne doutais pas une seconde du côté glamour
de notre histoire
car temps minuté, elle était toujours à la bourre en retard ,
à nos rencarts
et quand je l’ai débarquer comme une fleur au Bazar
l’air très remontée,mais à l’heure
Je lui ai dit rigolard: »Laure , c’est rare,
t’es en avance , c’est pas l’heure! »
Elle a pris ses distances et m’a dit. »J’ai du retard! »
Je n’avais rien compris à son histoire d’heure,
mais c’est vrai qu’elle était d’une grande pâleur
quand elle s’est mise à me parler
de son cycle, de la lune, des marées pas arrivées,
de son véto d’avorter, de se priver
d’un soit-disant rayon de soleil
qu’on saurait tous les deux élever.
Moi j’avais du mal à tout avaler,
surtout la pilule oubliée

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Et son horloge biologique lui montre, lui indique en toute logique qu’il est l’heure.
Au cadran déjà 32 printemps et à peine une fois une fausse couche au compteur.
Côté coeur, trois maîtresses, une bonne douzaine d’amants, rien ne presse
mais il est l’heure pour Laure qui se sent mûre, parée, sereine pour être mère
sans même passer devant monsieur le Maire,et au pire sans même de père
car si je ne donne pas une réponse dite d’homme à son ultimatum
de femme seule mais ultra autonome
et bien fini le baisodrome
et pour le bébé, je chuterais du statut de père
à juste généreux géniteur.
Et ta soeur, Elle bat le beurre?
Tu veux le beurre et l’argent du beur,
Le noir et le rayon de soleil du noir:
mais va te faire voir!

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Finalement les marées de Laure sont arrivées
et on aurait pu facile, se retrouver
se reconcilier. Oui j’aurais pu faire mine d’oublier
mais maintenant que je l’avais démystifiée
je ne pouvais plus vraiment m’y fier !
Je la trouvais,pas folle à lier
mais limite un peu détraquée
comme parfois l’horloge du quartier.

Extrait de:

« LES PLEURS DU MÂLE  » d’Aimé NOUMA éditions UNIVERSLAM

Laure loge dans le quartier de l’horloge

Grande , belle, blonde, lunettes en écaille
Sourire blanc émail, le cheveu en bataille
Couleur de paille mais l’air d’avoir de la maille
Laure était brillante, chaude, chatte, chatoyante

Rencontre d’un soir aux Bains dans un bain de foule
« j’te plais, c’est cool! tu m’plais, ça baigne, ça roule
Des pelles avec entrain, enlacés dans un coin
Des gros palots, des patins.Mains sur les seins
Montée de houle:main sur le boule
My lord!, Laure prend les choses en main
« tu sais j’habites pas loin! »trop cool
Ciao les bains! Ciao la foule
Arrivederccho faut que la suite se déroule

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Rencontre d’un soir qui dure des jours des nuits
joue contre joue , jouir, roucouler de plaisir à l’envi
On ne s’était pas vraiment mis à la colle
mais on se la jouait cool,
Laure se disait de la vieille école
« La vie comme elle s’écoule! »
Stock de capotes éclaté, d’un commun accord
plus ni condoms ni latex dans le duplex
juste le gros bout d’homme dans le corps
et dans la tête de la femme-sexe.

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au décor digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Je ne doutais pas une seconde du côté glamour
de notre histoire
car temps minuté, elle était toujours à la bourre en retard ,
à nos rencarts
et quand je l’ai débarquer comme une fleur au Bazar
l’air très remontée,mais à l’heure
Je lui ai dit rigolard: »Laure , c’est rare,
t’es en avance , c’est pas l’heure! »
Elle a pris ses distances et m’a dit. »J’ai du retard! »
Je n’avais rien compris à son histoire d’heure,
mais c’est vrai qu’elle était d’une grande pâleur
quand elle s’est mise à me parler
de son cycle, de la lune, des marées pas arrivées,
de son véto d’avorter, de se priver
d’un soit-disant rayon de soleil
qu’on saurait tous les deux élever.
Moi j’avais du mal à tout avaler,
surtout la pilule oubliée

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Et son horloge biologique lui montre, lui indique en toute logique qu’il est l’heure.
Au cadran déjà 32 printemps et à peine une fois une fausse couche au compteur.
Côté coeur, trois maîtresses, une bonne douzaine d’amants, rien ne presse
mais il est l’heure pour Laure qui se sent mûre, parée, sereine pour être mère
sans même passer devant monsieur le Maire,et au pire sans même de père
car si je ne donne pas une réponse dite d’homme à son ultimatum
de femme seule mais ultra autonome
et bien fini le baisodrome
et pour le bébé, je chuterais du statut de père
à juste généreux géniteur.
Et ta soeur, Elle bat le beurre?
Tu veux le beurre et l’argent du beur,
Le noir et le rayon de soleil du noir:
mais va te faire voir!

A cheval entre le Marais et Les Halles
et aussi entre ses souhaits et la morale
dans un loft au confort digne d’éloges
Laure loge dans le quartier de l’horloge

Finalement les marées de Laure sont arrivées
et on aurait pu facile, se retrouver
se reconcilier. Oui j’aurais pu faire mine d’oublier
mais maintenant que je l’avais démystifiée
je ne pouvais plus vraiment m’y fier !
Je la trouvais,pas folle à lier
mais limite un peu détraquée
comme parfois l’horloge du quartier.

Aimé Nouma
Extrait de:

« LES PLEURS DU MÂLE  » d’Aimé NOUMA éditions UNIVERSLAM

 

 

REGULATION


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REGULATION

 

A verse rouge

son corps balance bleu à bleu

le sanguin soleil

Un oiseau blanc donne le sein à l’Arbre de Vie

Métronome rock in chair

Niala-Loisobleu

31 Janvier 2020

L’EPOQUE 2020/2: Rendu voyageable


Après les Époques 2018 et 2019, voici le second de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : « RENDU VOYAGEABLE » . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

rendu voyageable

L’EPOQUE 2020/2 « 

« Rendu voyageable »

Niala
Acrylique s/toile 55×38

 

 

Debout dans l’ordre du désir

Il y aura la chair audible

Au cygne du cou

Ensemencée rythmique

Et venus du plus loin que les seins

Des ponts sans garde-fous

Où le verbe éclate avant de fuir

Dans les bouches aquatiques

Il y aura un soleil gonflé de prunelles

Qui parfume déchire et se tait

Pour pousser plus loin sa lumière

Vers les portes dérobées de la nuit

Rendues voyageables

Il y aura des mains adorables

Fondant le grain

Comme une saison supplémentaire

Qui fidèle revient

À son fruit

Barbara Auzou.

OCRE CHAIR


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OCRE CHAIR

 

Du pas feutré du grand fauve

déjà dans l’élan court

ce qui dans l’oeil est parti de loin

Les herbes gardent l’imprégnation du corps

faisant en halo

monter un dessin tremblant du fruit des seins

A la trace des suées laissées l’Art dirige son né libéré…

Niala-Loisobleu -30 Janvier 2020

FŒTAL


Alors que la coque résonnait d’herminettes sur son chantier naval, les poils emplissaient l’ajout de racines ouvrières

Un fruitier que rien a priori vante

Au bal des deb’s vides de sens établi….

Niala-Loisobleu – 30/01/20

L’Etre

CENTRE DE GRAVITE TERRE-LUNE


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CENTRE DE GRAVITE TERRE-LUNE

Attrapé par le suceur de l’aspirateur, l’embarras du jour se voit contraint de prendre la file.

Comment faire autrement pour tenir parole ?

La merde se veut prépondérante. Tu finis tes courses et sur le parking vérifie que rien ne manque pour que la journée baigne. L’averse s’en donne à coeur joie. Il faut faire vite, chez toi un incident technique fait caca.

Bronzée,  tu regardes l’aspect positif de ta pensée

elle est sereinement assise avec le chien au bord de la vague

Les oiseaux blancs

tirent à eux le trouble d’un jour que rien ne doit empêcher d’être clair.

 

Niala-Loisobleu

30 Janvier 2020

ROSE DE D’OEIL


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ROSE DE D’OEIL

La main pelleteuse fouille à corps dans l’allée close

Epine en tête

 de corps beau

Le regard grave son épitaphe au poignard

Que s’éloigne par la terre la noire banderole de procession funeste

L’estran neuf est paré à l’embarcadère.

Niala-Loisobleu

30 Janvier 2020