Catégorie : Astor Piazzolla
EL GORDO TRISTE – (ASTOR PIAZZOLA) ROBERTO GOYENECHE

EL GORDO TRISTE – (ASTOR PIAZZOLA) ROBERTO GOYENECHE
Pour son regard poétique de moineau avec du gel,
Por su pinta poeta de gorrión con gomina,
Pour sa voix qui est un chat sur des soucoupes cachées,
Por su voz que es un gato sobre ocultos platillos,
Les énigmes du vin caressent tes yeux
Los enigmas del vino le acarician los ojos
Et une douleur parfume son revers et les étoiles.
Y un dolor le perfuma la solapa y los astros.
Crie l’aigle taura qui se perche sur ses doigts
Grita el águila taura que se posa en sus dedos
Invoquant les enfants sur la crête du sommeil,
Convocando a los hijos en la cresta del sueño,
Pour pleurer comme le vent, avec de grandes larmes
A llorar como el viento, con las lágrimas altas
Chanter comme le peuple, pour la milonga et pour pleurer.
A cantar como el pueblo, por milonga y por llanto.Au bras d’un archange et d’un scélérat,
Del brazo de un arcángel y un malandra,
Il part avec ses lunettes de deux flaques d’eau
Se va con sus anteojos de dos charcos
Voyons pour qui les glycines pleurent.
A ver por quién se afligen las glicinas.
Pichuco des ponts en silence.
Pichuco de los puentes en silencio.
Pour la grâce de mourir chaque nuit
Por gracia de morir todas las noches,
Aucune mort ne lui vient jamais.
Jamás le viene justa muerte alguna.
Les étoiles ne sont jamais lâches …
Jamás le quedan flojas las estrellas…
Pichuco de la masse sur les marchés.
Pichuco de la misa en los mercados.De quel lunfardo de Shakespeare cet homme s’est-il échappé,
De qué Shakespeare lunfardo se ha escapado este hombre,
Que dans un match a vu la tempête grandir,
Que en un fósforo ha visto la tormenta crecida,
Qui marche debout sur des lutrins tordus,
Que camina derecho por atriles torcidos,
Qui organise des kiosques pour chiens sans lune
Que organiza glorietas para perros sin luna
Il n’y aura jamais de Buenos Aires aussi baqueano de l’aube,
No habrá nunca un porteño tan baqueano del alba,
Avec ses arbres tristes qui arrêtent de tomber.
Con sus árboles tristes que se caen de parado.
Qui répète cette course, cette course d’un …
Quién repite esta raza, esta raza de uno…
Mais qui le répète avec des jobs et tout
Pero quién la repite con trabajos y todoPour une aristocratie de banlieue,
Por una aristocracia arrabalera,
Il n’a été maigre que sur lui-même,
Tan sólo ha sido flaco con él mismo,
Le temps est aussi gros, et il ne semble pas …
También el tiempo es gordo, y no parece…
Pichuco des mains comme patios.
Pichuco de las manos como patios.
Et maintenant que les eaux sont plus calmes
Y ahora que las aguas van más calmas
Et à l’intérieur des cages, les enfants chantent
Y adentro de las jaulas cantan pibes,
Souviens-toi, rêve et vis, joli gros homme,
Recuerde, sueñe y viva, Gordo lindo,
Aimé par nous, par nous …
Amado por nosotros, por nosotros…
L’EPOQUE LOUVE DESHABILLEE D’HIVER

L’EPOQUE LOUVE DESHABILLEE D’HIVER
De la terre mangée d’abstinence sort une écharpe d’amélanchier rentré d’amer hic pour étoiler ton buste
que le loup déneige jusqu’à terre sans tailler à hauteur du cri
Avril s’approche de la rambarde et se penche à la coupée prêt à tirer la sirène au grand dam des hivernages
Vois-tu comme la cheminée fume ? J’ai chargé la vapeur au sauna de 2019, fouaillé par la lumière tombée sur les propos demeurés obscurs. Mon problème de vue excuse rien
Les phoques pourront se chercher un banc dans un jardin public, le sable est en passe
Du haut du frisson à la cuisse le chemin se fait lé pour hâler à la Foire au Peint d’Epices, on cassera le cochon pour tirer la lyre, j’ai le tempérament musical aède
L’idée de te découvrir fait trembler le marché flottant au point de garder les bonzes à l’abri des tentations
Ton brûle-encens m’en voit ravi , le jasmin en grimpe à la place des quêtes de bols de riz
Et dans tout ça le 7 a lâché ses ballons à la mode Ô ffenbach, au point que j’en ai relevé sa sensualité, ce qui a soulevé ton étonnement comme si ma peinture ne sentait pas toujours le chien quelque part.
Niala-Loisobleu – 12 Mars 2021
ADIOS NONINO (Astor Piazzolla) FUGATA QUINTET
INITIATION
INITIATION
Se faufile
entre deux issues
et là
par devant soi
la lumière
ravie à ses vulgaires ténèbres
Niala-Loisobleu – 23 Août 2020
ROUSSEUR DES ECOBUAGES
ROUSSEUR DES ECOBUAGES
Dans l’encoignure du cactus quelques rares gouttes humectent
le sol oxydé de faire
que l’ancre remontée de la traversée retient
Sur la table de toilette la cuvette faïence le bouquet où le bleu de l’anémone respire sur le broc
l’eau courante passe au fond du couloir
et la lampe à pétrole fait office de puits de lumière
Les rêves sont sur le matelas posé sur les vieilles tomettes déchaussées
un couteau émascule l’avenir du regard qui s’aventure au coin de la rue
sans que le saxo soit empêché d’étirer l’imagination du bandonéon remplissant l’automatique écriture picturale
Niala-Loisobleu – 21 Août 2020
CHOIX CORNEE UN
CHOIX CORNEE UN
Entre ce qu’il te reste de lumière
et dans ce que tu peux risquer de noir
l’instrument s’étire
poignant et arrachant
du rein que tu sens vibrer
autrement plus fort que regard
ton attachement primordial
Niala-Loisobleu – 21 Août 2020
Resurreccion del Angel -7-ASTOR PIAZZOLLA y su Quinteto Tango Nuevo -live in Utrecht (1984)
Resurreccion del Angel -7-ASTOR PIAZZOLLA y su Quinteto Tango Nuevo -live in Utrecht (1984)
SURGI DE MA FENÊTRE, PRECEDANT ET SUIVANT
SURGI DE MA FENÊTRE, PRECEDANT ET SUIVANT
Ecrire à partir de cette musique viscérale pose la question de savoir si avant de lire les mots il ne vaudrait pas mieux en écouter la sonorité
Sans doute trouveras-tu le petit port de Normandie qui te conduira dans une vaste plaine d’Argentine où ton taureau rejoindra alors l’immense troupeau, moi dans un coin de barrio vidant les cendriers en rangeant les vers
Astor a su léguer
c’est mon voeu
te laisser en consigne plus que la vie, sa vibration
intense musique où le souffle et le cri sont le seul verbe à tenir pour effacer la mort
J’en ai vu de toutes les formes des racines en rêvant d’une greffe donnant naissance à l’absolu
Intrinsèque expression de la définition de la Poésie au moyen de mon Art
Planter du soleil dans sa marche
je te monte haute-pierre
Instinct animal sous la mère veillant à la sélection naturelle dans un envol de moineaux
Niala-Loisobleu – 4 Mars 2020
MISÉRICORDE
MISÉRICORDE
Il s’écrit des airs de neige. Trop d’eau rentrée
dans un sec qui n’arrive pas à allumer
Là-bas en Sibérie on doit cogner au sapin par absence d’éclairage, vacherie de Noël qui se pointe
Mon oiseau chemise sous le troisième bouton en partant du bas
le cheval lui souffle sur les doigts
remontant un tango reins cambrés
voilà le lit escamotable qui descend
Astor à quai
Les rondins de la cabane s’en lassent du langage de l’homme d’état actuel
la mauvaise bouffe réclame du Platon pour un banquet de fesses-noz, les binious sont prêts , les nymphes célèbrent les Eaux-Neuves nues dans leur longue robe blanche, leur petit-arrosoir tintinnabulant clair et joyeusement festif, partant à l’avent du nettoyage de chérubins
Astor à la main
le Barrio fume
le parquet chauffe
Niala-Loisobleu – 15/11/19
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