
Suave mari magno – Philippe Léotard
Il est doux, quand la mer est agitée… (LUCRÈCE, Poème de la Nature, liv. II, vers 1)
Suave mari magno, turbantibus aequora ventis, E terra magnum alterius spectare laborem, Non quia vexari quemquam est jucunda voluptas. Sed quibus ipse malis careas quia cernere suave est. Quand l’Océan s’irrite, agité par l’orage, Il est doux, sans péril, d’observer du rivage Les efforts douloureux des tremblants matelots Luttant contre la mort sur le gouffre des flots ; Et quoique à la pitié leur destin nous invite, On jouit en secret des malheurs qu’on évite. |
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