Prière au Ciel sur L’Esplanade Nue


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Prière au Ciel sur L’Esplanade Nue

DOUTE

Chang-Ti ! si pourtant cela était que tu fusses,

Haut
Ciel
Souverain,
Seigneur
Ciel au temple clair, -Qu’on dit étreignant le bol renversé de l’air
De ta majesté d’azur de jade et de fer !

Véritablement, si tu tiens ce qu’on proclame : Étant, voyant tout et partout, et jusque sur
Le toit du
Grand
Vide, encerclant comme d’un mur
L’Étlicr spirale profondément dur et pur. —

Quel dépouillement !
Quel prosternement du haut
De l’orbe où mon front règne au séjour de tes sages,
Sur la triple dalle arrondie à ton image ;
Quelle humilité rabaisserait mon visage ;

Quelle nudité me relèverait vers toi.
Quelle exoraison gronderait, pleine de foudre.
Du bas de ces lieux où. tournant parmi la poudre
Je suis le pivot de la meule qui va moudre.

RÉSOLUTION

Il le faut ainsi ô
Sans-être, que tu sois.
Ne détrompe pas.
Ne te résous pas en boue.

Ne disparais point.
Ne transparais point.
Ne joue
Ni confonds jamais le seul à toi qui se voue.

Sans doute et sans fin, évoquant ta certitude,
Feignant de savoir, je frappe trois fois sur trois.
Je ris de respect.
Criant ma fièvre aux abois
Je sonne bien fort l’espoir et les désarrois.

Sans peur, nu de cœur, noyé de lumière et d’eau
Je lève à deux mains mon appel et mes caresses :
Manifestement il faut que lu m’apparaisses :
Ton
Ciel n’est pas vain, ni tes clartés menteresses.

Vois : je t’attendris : je me tiens seul à la ronde.
Portant mon élan, t’appelant du bout du monde,
Jetant tout mon poids dans l’inversé que je sonde
Comme le plongeur d’un pôle vertigineux.

CONTEMPLATION

Tu es, tout d’un coup : voici tout ce que tu es :
Ton essence vraie et ta multiple hypostase :
Tes noms ; tes tributs ; l’orbe que ton orbe écrase :
Contemplation qui se résout en extase :

Tu es lourd de science et plus léger que fumée.
Pénétrant et fin comme esprit et les échos.
Tu es riche d’ans : ô
Premier né du
Chaos.
Tu sais discerner l’imbécile et le héros.

Glacial.
Confortant.
Divine.
Divinateur.
Un.
Exorbitant.
Contemplé.
Contemplateur.
En qui tout s’anime.
En qui tout revient et meurt.
Entendu.
Nombreux.
Parfum, musique et couleur.

Double.
Dôme et
Dieu.
Temple formé de ta voûte.
Triple,
Centuplé du lieu des
Dix-mille routes.
Père soucieux de tous les êtres qu’envoûte
Ton globe parfait profondément dur et beau.

ATTISEMENT

Si beau, si parfait à l’opposé de l’humain
Que je suis encor, — que nulle de mes paroles
N’atteindra jamais la neuvième des
Coupoles
Ni l’espace bas où les lourds génies s’envolent.

Plus haut.
Piétinons l’esplanade ordonnancée !
Portons haut le
Nombre et les justes tourbillons. Être ignons le cercle : happons l’azur : assaillons
Plus haut ? sans espoir : il n’y a pas de rayons !

Pour aide voici : les neufs brasiers nous affleurent :
Voici les trois monts et le renouveau des heures :
Recommencement : forte vie intérieure…
Comme eux flamboyons ! dévorons les chairs et sangs !

II faut s’attiser ; grésiller ; brûler au rouge ;

Pénétrer son cœur du pie de profondes gouges :
Les feux verticaux à travers quoi le
Ciel bouge
Portent au niveau de l’horizon plein des vents.

EXTASE

Suis-je ici vraiment ?
Suis-je parvenu si haut ?
Paix grande cl naïve et splendeur avant-dernière.
Touchant au chaos où le
Ciel qui plus n’espère
Se referme et bat comme une ronde paupière.

Comme le noyé affleurant l’autre surface
Mon front nouveau-né vogue sur les horizons.
Je pénètre et vois.
Je participe aux raisons.
Je tiens l’empyrée, et j’ai le
Ciel pour maisons.

Je jouis à plein bord.
De tous mes esprits.
J’irrite
Mes sens élargis au delà des sens, plus vite
Que l’esprit, que l’air.
Je me répands sans limites,
J’étends les deux bras : je touche aux deux bouts du
Temps.

MÉDIATION

Voici la rançon et la
Médiation rude ;
Tombe le torrent des pleurs et des gratitudes ;
Le
Ciel renversé pleut sur moi sa plénitude
Toute l’abondance a cataracte sur moi.

Vertige alourdi de chairs et de sangs terrestres.
Inanité de voler si haut sans appât :
Vautour pris au bleu; agonisant sans trépas;
Couper les liens ? un géant n’oserait pas.


Et puis tout s’écoule, et puis tout est clos et morne.
Le jaune reprend.
Je suis à genoux.
A plat
Ventre, les yeux lourds, les yeux vides sans éclats.
L’esprit épuisé, le cœur essoufflé d’un glas.


Véritablement il a été que tu fusses,

Chang-Ti
Souverain,
Seigneur
Ciel au
Temple clair,
Qu’on dit étreignant le bol renversé de l’air
De ta majesté d’azur de jade et de fer.

Victor Segalen

L’Image d’une élucubration à travers la vitre


En diagonale du déambulatoire, le jardin d’aromates laisse les reflets de son imaginaire s’arranger d’un carré de légumes appauvris par l’addiction aux engrais. J’arrose d’ô distillée en bordure, jusqu’à ce que le Centre se redresse. Inspiré en cela par une transmission de pensée avec Iotope, certainement à l’ouvrage de son côté. Étant des rares à refuser de se reconnaître dans ce foutoir machiavélique, organisé par des spécialistes hautement qualifiés dans l’embrouille aux yeux juvéniles pour le gobe-mouches, nous dégraissons le mammouth, pour le plaisir strictement personnel du qui refuse de se faire mettre. À chacun sa manif contre le harcèlement. Faut pas toujours tirer, surtout à retardement, sur le pianiste.

Donc j’allais.

Quand soudain par le gré d’un reflet je me vis reproduit dans la vitre. On peut se connaître, ça n’empêche pas le trouble de vous saisir. Me voir en rose, et sans que les lunettes y soient pour quelque chose, ça étonne au sein d’un brouillard ambiant. Serait-ce une réminiscence estudiantine qui voyant que, peut-être le bac, ne serait plus distribué comme un fausse clef pour la fac, qui me conduirait à croire que le roi qui nous gouverne se penche pas toujours de travers sur ses sujets ? Mais se souvenir de la règle de l’exception remet toujours en place. Tout comme le fumiste catalan qui s’est enfui de sa belle province pour ne pas aller en prison. Pauvre illuminé tout le monde peut pas s’appeler Mandela.

D’adorables petits-enfants en se tenant la main passent dans la rue, sous la direction d’une maîtresse. Nous y voilà, c’est désormais inscrit au programme des vacances de Toussaint’ on les démolit genre sorcière d’Halloween à grands coups d’une tradition étrangère. J’espère qu’on les inscrira pour le Tet sinon je ferais du pétard.

Niala-Loisobleu – 31 Octobre 2017

Course à Pieds


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Course à Pieds

Le ciel clignote

tes cheveux sont de mèche avec le vent

je vois qu’ils courent d’un trottoir à l’autre

Je me suis éveillé

une pierre de lune dans l’escalier

quand j’ai ouvert la porte à mes souliers

par un trou entre deux arbres

un poisson-volant est entré

Il m’a dit Bon Jour

viens je t’emmène nager

Nous avons laissé la voiture attachée au ruisseau

puis à cheval nous avons pagayé

ta blondeur ondulait comme un chant de blé

 

Sang pour sang

Le cheval d’abord

le poisson-volant ensuite

et moi pendant.

Niala-Loisobleu – 30 Octobre 2017

 

Lundi à l’Autre


T’apercevant dans ce monde retiré, imagines ma réactivité. Je sais que tu me connais assez pour ne pas me prendre pour un mec normal, enfin ce qui à leurs yeux fait, qu’on peut pas, quoi qu’on fasse, leur faire peur. Mais je vais t’étonner. Dans la Salle du Prieuré ou je me trouve, ma mise ne peut surprendre. J’ai le mimétisme convenable. En revanche ce que je pense demeure intégralement naturel. Déjà le fait de penser conduisant tout droit à la marginalité, distingue pour qui sait lire. C’est ta pratique aussi.La caméra peut surveiller les alcools forts sur les gondoles, c’est juste Toi qui glisse sans être vue partout où il y un canal. Notre différence tient dans la capacité qu’on peut rouler au milieu des autres sans les enfumer par des mensonges tendant à leur faire croire qu’on existe.

Une dame est entrée pendant que je te parlais. Une vraie amatrice d’aujourd’hui, figures-Toi qu’elle voulait savoir si je pourrai

lui réparer le cadre qu’elle a fait tomber en faisant le ménage. Comme c’est un tableau qui lui a été offert qui était dedans, ça la gêne. La partie polie de l’homme que je suis lui a fait part de sa désolation de n’y rien pouvoir faire. Je retenais l’autre qui voulait la virer. Elle est sortie sans avoir fait le tour de l’exposition.

Le soleil fait tonner l’ô . On va pouvoir se mettre en baril pour partager la lumière avec Diogenes.

Niala-Loisobleu – 30 Octobre 2017

La Main Courante


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La Main Courante

Suivre  à tâtons le bord du monde

approche du sens vertical

Ce que l’aile a détourné dans son vol est contraire au délit. L’absence de rondeurs de la forme ovoïde ne dénigre pas le carré. Seul l’état de siège bloque la libération du cri.

Niala-Loisobleu – 30 Octobre 2017

 

A carreaux tiens-toi, t’auras du Coeur


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A carreaux tiens-toi, t’auras du Coeur

A me battre le clou, je la carène de la plante à l’épi. Les jours sans, quand tu vois à ne plus entendre la cloche de brume. Les autres aussi, mais si c’est le blues, faut régler le tempo comme on recale l’aqueux du chas pour aider le fil à repasser dedans. Rien ne saurait prêter à remarque quand du foie ça bile à te faire la langue vert de gris. La connerie ne limitant pas la vitesse de la bêtise, elle croît – c’est un comble pour de l’obscur – à la vitesse-lumière. J’lui disais des essences de bois à cabane. De l’exotique pour le santal qui dégage les bronches, au séquoia pour les boules. Vînt alors le vieux chêne, blasé de la justice à rendre genre dégobille. On lui pèle le gland avec la différence sociale entre l’yeuse qui garde ses feuilles vertes et le liège qui les perd mais reste fluctua nec mergitur. Alors  hésite pas à prendre du être. C’est le meilleur.Ma parole on doit savoir que l’injustice c’est ce qui nourrit l’homme. Tiens il te suffit juste l’écouter cinq minutes. Il va accuser les autres en ignorant totalement qu’il en fait partie. Une salope pire qu’une pute accro de la lime au trottoir des sous en mise tarifée selon le choix, sur place, dans la voiture, sur le ban contre l’arbre. Il en voit des terribles ce pauvre, écorcé au couteau pour un coeur initialé pour la vie qui va pas passer l’année. Ma parole si je mens…

La Parole

Ton vœu qui répugne à l’aisance d’une trame

appauvrie,
Balance entre deux morts.

Les marges se resserrent autour de ton lingot aride
Et déjà, le dernier refuge, le feuillage, flambe,

O ma parole en perte pure,

Ma parole semblable à la rétraction d’une aile extrême sur la mer !

Jacques Dupin

Sois belle et tais-toi. Non, dis tout et ne change rien à ton visage, la beauté c’est l’âme pas le corps tiré au canon. Les compliments de menteurs c’est pire que l’affligeant, c’est une injure. Quand le public se lève pour applaudir casse le prompteur. Artiste c’est pas se faire chanteur, écrivain, plasticien, jongleur, etc.. Artiste c’est savoir l’art de pratiquer avec maîtrise la connaissance approfondie que l’on a acquise en tant qu’humain en tout premier lieu et ensuite dans la profession que l’on a choisi. L’idéal de l’ensemble vivant, la voilà la Beauté où elle se trouve.

Niala-Loisobleu – 29 Octobre 2017

 

LA BOÎTE A L’ÊTRE 26


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LA BOÎTE A L’ÊTRE 26

MON JARDIN D’ECRITURE 1

Perdu dans un fourbi hétéroclite parfaitement ordonné, où des ficelles, des bouts de bois, quelques morceaux de craie et de crayons de plusieurs couleurs adaptables aux saisons des humeurs humanoïdes de prétendus êtres de chair, le plus souvent particulièrement chers, j’existe plutôt bien que mal au coeur d’un univers recréé pour sortir de l’ornière du Monde.

Humaniste dans l’âme, j’ai commencé de bonne heure à militer pour un monde meilleur. La politique , c’est par là qu’on fait ses premières armes, m’a retenu un furieux moment, avant de me faire toucher du doigt son sens unilatéral d’ambition de pouvoir. Et puis il y a eu tous les chemins par lesquels on s’élève, enfin c’est plus souvent ce que l’on en dit, que ce qu’y en découle. La tromperie est omniprésente. Elle vit en tout. Dans l’intention, l’exécution, le déroulement de chaque acte mis en scène.Elle doit sa réussite à l’espoir permanent qui règle le rythme de la vie. Qu’importe la situation, anodine ou très grave, légère ou lourde de conséquences, rocambolesque ment hasardeuse ou stratégiquement organisée, sans effet ou cruelle,individuelle ou enjôleuses de régiment, utile ou absurde, moche ou prétendument jolie, de confession marquée ou d’athéisme déclaré, le fabulateur a toujours sa place pour lancer l’imposture à la une.

Bonjour les dégâts, tout le monde en parle, personne ne fait en sorte de ne pas en être. Le mensonge a le plus souvent la tête de l’espoir. Lénine relève-toi. Ils ont tué Jaurès.

Dramatique.

Nous voici vomis au macronisme.

Ours patenté, j’ai choisi mon espace illimité dans mon ailleurs.

Je vis qu’en mon Jardin, ignorant tous les mirages vantés par les boutiques de mode. Non asocial, mais absolument pas clubiste de cette société qui pratique la lâcheté à tous les étages en hurlant au charron après elle. Quelle déchéance que cette option de l’abus en tout genre.

Je t’aime pour te tromper, voilà le programme.

J’écris la vie d’un pinceau plongé dans l’encrier des amarres rompues.

J’suis un vieux clochard vivant de ponts toujours ouverts, voilà ce que j’aurais été avant de partir sous un arc-en-ciel, qui n’aura fait que me prêter son landau garni de tous les biens spirituels, et d’un fabuleux trésor d’amour :le sésame donnant accès à l’entrée à ce jardin.

Des odeurs indéfinissables provenant d’assemblages de spartiates et de godillots, un soupçon d’espadrilles, et du râpé de plantes de pieds, en composent l’étrange attraction nasale qui saisit dès l’entrée. Le tout mêlé à des vapeurs de transpirations diverses, que les chevauchées à cru dans les immensités de la déraison, ont marqué indélébiles envoûtements.

Qu’il s’agisse de minéral ou de végétal, rien de ce que vous connaissez n’existe ici. Et c’est tout pareil pour l’animal. Une fourmi dans mon coin n’est pas pingre, elle partage le tour de champ avec la cigale.

Si les arbres causent ce n’est pas pour échanger des mots affligeants au bord d’un chemin de commentaires creux, ou pour s’inscrire à un quiz débile où l’animateur à un souffleur dans les oreilles pour avoir la réponse à toutes les questions.

L’eau se lave plusieurs fois par jour, la mer regardant les dents de ses petits rus qu’elle veut nacrées, pour y mettre son corail. Evidemment il faut un potager, l’esprit a besoin de se nourrir. Alors à côté des carrés de poésie, quelques plates-bandes de musique, sourient aux raves de sel de ris pas râpés Que de fruits pulpeux pendent à la poitrine des cabanes. Les oiseaux déplacent les graines avec l’aide du vent. La complicité étant de mise, chaque partie, même la plus infime, en est vêtue.

C’est ainsi que ce jardin cultive le rêve sans le moindre égard pour l’obsession qui s’acharne, au dehors, à développer ses mauvaises herbes. Entre deux pans damassés, le tant est maintenu ouvert par une embrasse. Fenêtre sur l’infini, le soleil entre la lune au bras. Les étoiles sont amphibies, elles voyagent d’un continent de ciel à une voûte souterraine sur le réseau des vibrations. Verticalement dressée la pyramide de l’amour monte dans le cosmos. Le tôt t’aime ouvre ses yeux vers tous les possibles, ses lèvres envoient leurs baisers en continu.

Le peintre et l’oiseau sont au lit du long fleuve de la vie. En paix ils naviguent. Cathédrale en proue. Petites chapelles romanes en annexes de sauvetage quand viennent les impostures

Dans le rien qui s’attache aux promesses, je perçois mieux certaines choses, Tout change autour de moi, je reste attaché à mes valeurs profondes. La vie se fait son film, en épisodes continus, les acteurs s’enfonçant petit à petit dans leur propre comédie. Jusqu’à ne plus s’apercevoir qu’ils ne trompent que leur égo à force de se mordre la queue, dans des enchaînements de projets n’aboutissant à rien, sinon à en trouver un prochain..

Le mal de vivre repose sur l’incapacité à changer de cesser de tricher avec soi-même . C’est un vaste jeu de dupes, où l’infidélité se prépare à toutes les sauces du plat du jour. Se plaindre de son sort en étant le seul artisan voilà tout le secret de l’histoire des bides.

Demain change tout, me disait encore des années dernières, avant-hier, et hier, une victime de cette société d’aujourd’hui…et avec l’appui du bond dieu…ma foi, tant qu’on y est pourquoi se limiter à un credo pur et sans tâche.

C’est quand deux mains disait le zèbre dans le canot de sauvetage perdu au milieu du naufrage de Pi ? L’odyssée c’est d’aimer comme un fou sans raison préalable,  un point c’est tout !

Niala-Loisobleu – 23 Janvier 2013 & 29 Octobre 2017

 

Par raison en corps de folie


De l’épars venus

Signal fantasmagorique

Né de la raison

Les voici qui volent !

Lus de l’index

D’yeux qui tremblent

Se confondent m’aime mot

Déraison sagace

Ils étaient indistincts

D’une liaison étrangère

Qu’importe les sens

Tout arbre bat de feuilles

Là ce jour-ci du brouillard étiré

Surgît la nudité pure

Arasée l’imposture

Tu n’implores pas, Vous faites !

Niala-Loisobleu- 28 Octobre 2017

CHEMIN DES LAUVES…


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CHEMIN DES LAUVES…

 

Les pommes chantent comme des cigales dans la garrigue, à Aix-en-Provence des joueurs de cartes relèvent les plis de l’Estaque

Paul Cézanne vient d’ouvrir les volets sur l’art Nouveau dont il se dit être le Primitif.

Le petit trapu, barbe de cheminot aux joues, la campagne aux semelles, indépendant d’oreille, comme dira Dac un peu plus tard, ne veut plus laisser l’art dans les ténèbres d’un classicisme périmé. Le visionnaire est sauvage comme un homme des bois, dans son regard, qui perçoit la lumière avec une étrange intensité, la nature apparaît vêtue d’une force surnaturelle. Il ne représente plus son image avec un oeil reproducteur, il la réinvente. La fait voir du dedans, de cet endroit du ventre où l’homme a les yeux qui ressentent.

C’est de l’humain débarrassé des impuretés de la société profiteuse. Paris et son mandarinat ne le concernent pas. Il est du pantalon de velours, des bretelles sous la ceinture de flanelle, pas de la redingote et du chapeau claque. Sans esbrouffe, il fait des miracles, ressuscitant la couleur par la nature morte. Et inlassablement, il parcourt des années durant le Chemin des Lauves jusqu’à la Montagne Ste-Victoire, qui fera sa gloire, sans atteindre d’un petit caillou, du moindre brin d’herbe, d’une aiguille de pin et des odeurs de romarin, l’humilité du Maître.

Immense artiste, qui fit de la réalité une abstraction, par l’ouverture de l’esprit.Père spirituel de tant d’enfants qui ne déméritèrent pas de lui, il est visible de loin, comme si cette montagne avait décidé de ne se consacrer qu’à son éternité.

Mais ça, c’était avant…Soulages et la merde dans une série de bocaux exposés au Musée d’Art Moderne

Niala-Loisobleu

6 Novembre 2010 & 28 Octobre 2017

 

 

À la ficelle de mon Cerf-Volant


Des cailloux à poche

Un nerf-optique dans l’entrebâillement d’une chose qui va être cachée

Ét cette chose de silence qui va se taire

À l’écart d’une brève de comptoir

Sans toutefois ôter le caractère de l’échange

Le secret du mystère ayant échappé à la tournante

D’enfants égarés dans une amputation de pattes de mouche

Innocence de cette fontaine qui passe inaperçue au flanc de la montagne

Virginité sans contrefaçon

À blondeur infantile de fou chantant

Il y a dans l’aube plus que le courant

La symbolique cosmogonique de la roue

Barbarie constante

Le fanatisme religieux

Porté par des évangélistes du mondialisme libéral

Travaille pour la farce démocratique

Le Che en sait mieux que personne

Le sang des genoux est leucémique

Je t’aime debout ô ma vie

Cathédrale de la douleur qui accomplit mes rêves

Niala-Loisobleu – 27Octobre 2017