La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
Aux rabotages des plantes de pieds contre le lapidaire des chemins de silex la semelle des godillots n’avait rien dévoilée
Elle n’a pas eue ou sue trouver les moyens de faire parler chaque parcelle du corpsP
Peut-être que l’intime en se dévêtant face à lui et en dehors des autres se remonte un mur pour se cacher derrière un ultime rempart pour fuir un endroit de lui qu’il refuse de voir qu’importe de savoir pourquoi il est clair que les raisons ne manquent pas à qui veut se méconnaître
Très longue peut-être la marche avant de buter sur soi un jour que son Moi dépasse
La suite variera bien mal sans problèmes dans la panique le calme ou l’affolement Quelle horreur j’ai un nez entre les fesses mais qu’est-ce qu’un appendice peut foutre en cet endroit Depuis le temps que je m’assois dessus il a même pas mis sa patate en purée on dirait une frite et crois-moi je l’ai pas De quoi-je souffre C’est quoi cette excroissance une difformité ?
Mon Dieu j’ai les cornes du diable qui me poussent au cul ah vite enlevez-moi ça je ne veux pas me voir de l’intérieur ça me fait trop peur !
Sortis de la cour et tournés rive-gauche, passé les nids-de-poule, les sabots de mon cheval résonnent de toi en toi à travers leurs résidences du moment
dans l’encoignure des seins, sous le pont des jambes, le creux de l’aisselle de l’écluse ou de la poterne
Pas une rue n’échappe à sa crise, l’abondance est la voie de la fin, la guerre l’hôpital de la société, la pierre la page de tout épitaphe
Et ici dans l’ailleurs ce coin vers où pousse plus loin la végétation de son bonheur soumise à la lune aux carrefours du soleil
Une forêt-vierge, un ras-d’eau, un abreuvoir et les outils qui vont avec pour occuper ses mains ( tes hanches par exemple et ces excroissances propres à ta nature)
J’ai fait peintre par choix du défi et mon attention des objets-perdus s’en est accrue
Par exemple, entendre le Piaf chanter cette foutue samba en français, ça me dit ce que je n’éprouve pas le besoin de m’expliquer…
A travers l’esprit d’un jardin public remis à vierge, l’enfant est seul à ne pas être dépassé par les hautes-herbes et le cri des singes qui vont à travers l’espace avec le moyen de transport écologique des lianes
Le Douanier a planté son chevalet à l’angle de la caverne d’où sort la vibration de la mère. C’est primitif au possible
Un ours fait la circulation au milieu des odeurs de négligé, laissant planer le premier doute sur ce que demain pourrait bien devenir. Pourvu qu’un grand fauve découpe le serpent en rondelles avant que les paumes soient lépreuses. J’en frissonne d’angoisse dans les allées de ton corps
D’un arc-en-ciel pressé un jus de bleu te remonte l’échine, secouant la nonchalance climatique qui gagne le côté joueur de ta poitrine à l’idée des culbutes d’un rodéo ancestral réclamé. Un vol de flamants-roses, des taureaux et la Grande-Camargue dans une esquisse d’Henri de Toulouse-Lautrec se laissant porter par la voix de Nougaro jusqu’à la vue au loin de la chaîne pyrénéenne
Espelette demande un fade adorateur du moment ? Plouf !
Les cinq doigts de ma main-gauche autour du spalter, j’étends l’atmosphère adipeuse à se délayer dans l’aquarelle
Miracle tes yeux se décollent
et tu t’envoles
Vent à la gîte à frôler la bouée pour franchir l’éclat du phare avant les restrictions d’ô du retour aux manettes des pauvres jardiniers du Paradis
Au seuil de la quatrième semaine de canicule un souffle d’espoir aborde le temps d’épreuves passées
Mis en recul les mirages fondent en place d’un pur soleil – s’infectant elle-même de son poison, la mort dans la dernière représentation ne fait pas recette.
Des rires d’enfants tout en couleurs rythment la cavalcade du beau cirque
Une odeur de cheval parcourt la nature à plein crin
Je n’ai pour ma peinture que le plaisir de la laisser causer à coeur-ouvert sans inventer des mots de n’importe quoi pour chercher à se faire applaudir
ce que je déteste n’a rien à voir avec elle
le caillou qui est dans ma poche est de vraie pierre lui
simple comme la vertu qui ignore le tralala de l’emphase orgueilleuse
Ce jour, j’entre en loge pour rendre l’A Propos de circonstance.
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